À une trentaine de jours des Présidentielles, peu de politiques ont évoqué la finance participative. Focus sur les propositions des candidats toujours en lice.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France !)
souhaite lancer “une plateforme web publique permettant de faire une campagne de financement participatif auprès des Français avec des projets sélectionnés par BPI France.” Il a également exprimé : “Il faut pouvoir faire le pont entre les start-ups et les Français : nous devons trouver un mixte entre État stratège, patriotisme économique et crowdfunding.”
François Fillon (Les Républicains)
souhaite positionner la France «à la pointe du financement participatif». Pour donner un nouvel élan à la culture, sans augmenter les dépenses de l’État, il a évoqué le recours au crowdfunding.
Benoît Hamon (Parti Socialiste)
souhaite “rendre la fiscalité incitative pour guider l’épargne des Français vers des investissements verts.» Son idée rejoint ainsi un peu celle de son adversaire de la Primaire de la Gauche et désormais soutien, Arnaud Montebourg, qui parlait lui aussi d’encourager le financement participatif afin d’accélérer la transition énergétique grâce à un label pour les projets verts, qui aurait conduit à la défiscalisation de certains dons des particuliers.
Marine Le Pen (Front National)
parle, dans son programme — sans plus d’explication — de “développer le mécénat populaire par la création d’une plateforme numérique dédiée.”
Emmanuel Macron (En marche !)
évoque plus largement le monde du numérique et les plateformes de l’économie collaborative : “Je souhaite agir pour la création “d’une agence européenne pour la confiance numérique, chargée de la régulation des grandes plateformes numériques. Elle serait chargée de vérifier la transparence du fonctionnement des plateformes.” Pour rappel, il y a quelques mois, alors Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron avait soutenu le développement de la finance participative en rehaussant les plafonds de prêts et d’emprunts ainsi qu’en instaurant les minibons (des bons de caisse 2.0 qui permettent aux entreprises de se prêter leur trésorerie).
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)
évoque, lui-aussi, plus largement l’économie collaborative en souhaitant “encadrer le développement des activités liées à l’économie collaborative pour préserver le caractère de partage et d’utilité sociale contre la privatisation, l’évasion fiscale, la concurrence déloyale et stopper l’ubérisation des activités.”
Si Jean Lassalle, le candidat de “Résistons !” a déjà eu recours au crowdfunding pour financer son documentaire “Après la marche”, aucune proposition ne figure dans son programme sur cette thématique. Rien non plus, pour l’instant, du côté des autres candidats : François Asselineau, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade et Philippe Poutou. Pour inverser la tendance, l’association Financement Participatif France interpelle depuis quelques mois les citoyens, grâce à un questionnaire, afin de connaître leurs attentes vis-à-vis de la finance participative. Elle s’engage à les faire passer aux candidats !
Sur LENDOPOLIS, n’attendez pas les élections pour placer votre épargne dans l’économie réelle !