D’ici 2030, la France s’est fixé un objectif de 32% de consommation énergétique qui devra provenir des énergies renouvelables. Le crowdfunding pourrait être l’une des voies pour y parvenir. Tour d’horizon.
Du 30 mai au 5 juin, c’est la semaine du développement durable partout en Europe. Sur LENDOPOLIS aussi avec Chalbos Energy, projet de centrales photovoltaïques en cours de collecte ;-).
Charbon, uranium, pétrole, gaz : les ressources énergétiques fossiles et nucléaires ne sont pas éternelles. Selon la Fondation Connaissance des Énergies, les deux premiers devraient voir leurs ressources épuisées d’ici une centaine d’années. Les deux autres ? Dans à peine plus de 50 ans. Heureusement, une prise de conscience collective s’opère autour des thématiques liées au développement durable : recyclage, panneaux solaires, alimentation, agriculture, transport… Nous sommes conscients de vivre à une époque où les énergies renouvelables (EnR) doivent prendre de plus en plus de place. La puissance de l’eau, du vent, du soleil… Les énergies issues de ressources naturelles sont dites renouvelables donc… inépuisables ! Loin d’être une alternative utopiste, les autorités françaises se sont engagées dans cette voie en fixant des objectifs clairs et ambitieux.
- D’ici 2020, 23 % de la consommation d’énergie devra provenir des EnR (c.f. le paquet “Énergie Climat 2020” signé avec l’Union européenne).
- D’ici 2023, la France devra augmenter de 50 % la capacité installée des EnR par rapport à 2015.
- D’ici 2025, l’Hexagone devra réduire de 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité
- D’ici 2030, 32 % de la consommation d’énergie devra provenir des EnR.
Quelle évolution entre 2005 à 2015 ?
En 2005, la part des EnR représentait à peine 9,2 % de la consommation. Passée à 14,5 % en 2015, la France n’atteignait pas ses objectifs fixés à 17 % — compte tenu d’une évolution d’à peine 0,4 point par rapport à l’année précédente.
Et aujourd’hui ?
Selon un panorama réalisé par 4 acteurs du secteur (le Réseau de Transport d’Électricité, le Syndicat des Energies Renouvelables, l’Association des Distributeurs d’Electricité en France et Enedis), ces énergies alternatives représentaient 19,6 % de la consommation au 31 décembre 2016. La France aurait ainsi atteint 89 % de ses objectifs 2018.
L’éolien aurait atteint 78 % des objectifs 2018
Le solaire, 66 % (et 89 %, en comptant les projets en cours de développement)
L’hydraulique les a dépassés en atteignant 101 %
Sur l’énergie globale consommée en France en 2016, l’éolien aurait couvert 4,3 % des besoins, le solaire 1,7 % et l’hydraulique, énergie renouvelable la plus développée dans le pays, 12,2 %.
Aujourd’hui, les régions les plus investies dans les EnR sont l’Auvergne-Rhône-Alpes suivi de l’Occitanie et du Grand-Est.
La France dans l’Europe ?
Nous prenons la 3ème position du classement, en matière de consommation d’énergie renouvelable, derrière l’Allemagne au parc renouvelable deux fois plus important que le nôtre et derrière l’Italie.
Crowdfunding : concilier écologie et économie
Selon le baromètre ENR de GreenUnivers, 11,5 millions d’euros ont été prêtés par les Français à 66 projets d’énergies renouvelables en 2016, via 13 plateformes de crowdlending (qui proposent de la dette) dont LENDOPOLIS. Vous vous souvenez probablement du projet record d’Irisolaris, qui a convaincu plus de 1 100 LENDOPOLIENS pour son développement de 12 centrales solaires ?
Une loi Transition Énergétique qui parle crowdfunding
La Loi Transition Énergétique et la Croissance Verte s’est également positionnée en faveur de l’investissement participatif pour des projets portés par des collectivités, des sociétés, des associations ou des particuliers et qui concernent l’ensemble des thématiques liées au développement durable (agriculture bio, protection de la biodiversité, innovation green, sensibilisation à l’écologie…)
“Le potentiel du financement participatif pour la transition écologique et énergétique est tel, que loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a pris soin de favoriser l’investissement participatif dans les projets de production d’énergie renouvelable”- Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer.
Afin de mobiliser les citoyens, soutenir et offrir de la visibilité aux projets qui conjuguent écologie et collaboration, le dernier gouvernement a également lancé un nouveau label en avril 2017 : “Financement participatif pour la croissance verte”. Celui-ci concerne les projets en faveur de la transition énergétique sur l’ensemble des plateformes de financement participatif : don, capital, prêt, obligation, minibon… Il se présente sous la forme d’un macaron qui sera présent sur les pages des projets concernés, sur les plateformes qui ont demandé la labellisation.
Ainsi, une chose est sûre : c’est bien, en partie, grâce au financement participatif que la transition énergétique atteindra ses objectifs !
Sources :
– Panorama de l’électricité renouvelable en 2016 — RTE, SER, ADEeF et Enedis
-Énergies renouvelables : s’inscrire dans l’élan mondial — Syndicat des énergies renouvelables
– Chiffres clés des énergies renouvelables — Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer
– La transition énergétique pour la croissance verte — Gouvernement.fr
– Les appels d’offres « CRE4 » encouragent-ils vraiment le financement participatif ? — GreenUnivers
– Le baromètre 2016 du crowdfunding ENR