Un tiers des jeunes actifs ont commencé à se constituer un patrimoine, selon une étude de l’IFOP réalisée pour l’UFF*. Et pour ceux qui épargnent, la prudence est (bien) mère de sûreté.
Un·e Français·e sur trois entre 25 et 35 ans aurait déjà commencé à se constituer un patrimoine. Ces jeunes actif·ve·s épargneraient d’ailleurs près de 250 euros chaque mois. Pour les autres, ils sont plus de la moitié (56 % des personnes interrogées) à songer à se constituer un patrimoine. Ils remettent pourtant ce projet à plus tard, d’ici les 5–10 ans à venir.
Mais avoir du patrimoine c’est quoi, au juste ?
Pour 78 % des jeunes interrogé·e·s, c’est posséder des biens immobiliers. 15 % d’entre eux pensent qu’il s’agit tout simplement d’être… riche. Pour un peu moins d’un sur dix, le patrimoine signifie posséder des actions. 5 % pensent que c’est être héritier, 3 % rentier et 2 %, avoir des objets de valeur.
Plus de prévoyance que d’audace
Selon l’étude, près de la moitié des jeunes interrogé·e·s (45 %) affirment ne vouloir prendre aucun risque avec leur argent. Ils préfèrent donc opter pour des placements à faible rendement. Ils sont moins de 30 % à accepter un risque faible pour un rendement modéré. À peine 1 sur 10 est prêt·e à prendre des risques modérés pour un revenu moyen. Ceux qui acceptent de prendre un risque plus important pour une forte plus-value ? Moins de 4 %.
Macron : flécher l’épargne vers l’économie réelle
Si l’étude met en avant que les ¾ des jeunes réalisent leurs actions administratives par voie digitale et plus de la moitié ceux de gestion, 53 % affirment préférer être accompagné·e·s sur des décisions plus importantes, comme des investissements, par un conseiller — en chaire et en os.
Contrairement à l’image que nous aurions pu avoir, les millennials sont plus prudents qu’audacieux en terme de placements et ne misent pas tout sur le 100 % digital.
Pour Emmanuel Macron, qui souhaite un fléchage plus intensif et direct de l’épargne vers l’économie réelle, un travail important de pédagogie devra donc être réalisé auprès de cette génération Y. Dans son programme, l’actuel président parlait notamment d’uniformiser à 30 % la taxation sur les revenus du capital (y compris l’assurance-vie, l’un des produits d’épargne favori des Français). L’objectif ? Rendre plus concurrentiels les produits de placement qui proposent des investissement directs dans les entreprises françaises. Rien n’est encore cependant acté ou précisément défini aujourd’hui.
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