Après le chiffre d’affaires et le Besoin en Fonds de Roulement, Monsieur Hulot a aujourd’hui le plaisir de découvrir avec nous les deux points suivants de notre analyse du risque : la rentabilité et la capacité de remboursement d’une dette supplémentaire. Son entreprise de chaussons LED convient-elle toujours à nos critères ?
Un EBE égal à + de 3% du CA
Le troisième critère de notre analyse se concentre sur la rentabilité. L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) est l’élément qui indique la performance de l’activité de production d’une entreprise : l’argent qu’elle a généré avec sa production. Ce dernier est donc une manière de représenter sa rentabilité.
Monsieur Hulot doit chaque année s’assurer que sa société fonctionne correctement : qu’elle génère de l’argent. Pour cela, il doit vérifier que ses dépenses pour fabriquer ses chaussons (les matériaux, le salaire de ses employés qui les confectionnent, le loyer de son local, les impôts…) sont inférieures à l’argent gagné en les vendant. Pour vérifier cela, il calcule son EBE. S’il est positif : la vente, comparée à la production, rapporte. C’est bien le cas de Monsieur Hulot. Avec un EBE de 32 027€ et un CA de 268 269€… la rentabilité de la PME de M.Hulot représente 11,9% du chiffre d’affaires : il est donc largement au-dessus de nos critères ! S’il avait été négatif, cela aurait signifié qu’il produisait à perte…
Pour les matheux, découvrez la formule de calcul de l’Excédent Brut d’Exploitation, indicateur de rentabilité :
Nos analystes ont opté pour un critère de sélection d’entreprise finançable uniquement si la rentabilité représente au moins 3% du chiffre d’affaires. La raison? Même dans l’hypothèse d’une entreprise non endettée financièrement, un EBE inférieur à ce pourcentage est un signe de marge d’exploitation trop faible, qui permettrait à peine à l’entreprise de faire face à un éventuel imprévu : charge exceptionnelle, un client qui tarde à payer…
Pour donner un exemple chiffré, l’entreprise de monsieur Hulot, avec son CA de 268 269€, doit avoir pour être étudiée par LENDOPOLIS, un minimum de…8 000€ d’EBE. Avec un EBE en-deçà de ce niveau, compte tenu de la nécessité de garder un minimum de marge de manoeuvre, celle-ci ne peut pas assumer le remboursement d’un prêt supplémentaire.
Capacité de remboursement : la dette financière globale qui n’excède pas à 3x la rentabilité
La capacité de remboursement d’une entreprise est capitale dans l’analyse du risque. D’une part pour déterminer si elle peut emprunter sur la plateforme et d’autre part, pour évaluer la somme qu’elle sera effectivement capable de rembourser tous les mois ! Nous nous basons sur une dette globale qui ne doit pas excéder 3 fois la rentabilité de l’entreprise. Au-dessus, cela montre un taux d’endettement trop élevé par rapport à l’argent que la production lui génère : l’entreprise peinera à rembourser chaque mois.
Avec 32 027€ de rentabilité et 16 542€ de dette financière… Monsieur Hulot a une affaire qui marche : son niveau d’endettement est même inférieur à son EBE ! Sur LENDOPOLIS, il pourra donc se permettre d’emprunter jusqu’à 79 000€ !
Pourquoi pas plus de 3x ?
Une dette financière dure en moyenne 5 ans. Nous estimons que les 3/5 de la rentabilité (prévisionnelle), sur 5 ans, peuvent être consacrés au remboursement de cette dette.
Les 2/5 restants sont nécessaires pour que l’entreprise garde une marge de manoeuvre :
- pour se développer (embauche, achat de nouveau matériel…)
- gérer un aléa (arrivée d’un nouveau concurrent sur le marché, machine qui tombe en panne, année plus difficile…)
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La semaine prochaine, pour l’avant-dernier épisode, nous nous pencherons sur le dernier point de l’analyse du risque : la structure de l’entreprise.
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