Votre dossier de financement a été rejeté par la banque ? Vous cherchez une solution alternative pour financer le développement de votre entreprise ? Des solutions existent.
Comprendre le refus bancaire et se réorienter
Interroger son banquier
Est-ce le type besoin qui posait problème, le manque d’apport personnel, l’absence de caution ou de garanties à appréhender, le dossier de financement qui n’était pas assez complet, votre activité en tant que telle… ? Pour avancer dans votre recherche de financement et mieux la cibler, vous devez avant tout comprendre ce refus bancaire.
Prendre contact avec une CMA ou une CCI
Pour récolter le maximum d’informations sur les financements existants, dirigez-vous vers les conseillers liés à votre secteur : par exemple, une Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA). Ces organismes publics aident les entrepreneurs à identifier leurs besoins et les orientent vers les organismes de financement adaptés, aides d’état… Vous pouvez leur demander un accompagnement plus poussé et personnalisé, contre rémunération.
Engager un courtier
Vous n’avez pas le temps ou ne souhaitez pas effectuer cette recherche de financement par vous-même ? Vous pouvez toujours vous tourner vers un courtier qui enquêtera pour vous afin de déterminer le financement le plus adapté à votre activité, entreprise et besoin. Vous pourrez profiter de son expertise et surtout de son réseau. Sa rémunération dépend généralement du montant du crédit accordé, soit à la réussite de sa mission. Vos intérêts vont dans le même sens.
Financement d’entreprise : quelles autres solutions ?
La concurrence bancaire
Si votre banque historique ne vous suit pas, n’hésitez pas à en démarcher d’autres. Elles n’ont en effet pas toutes les mêmes critères. Un acteur bancaire sera d’ailleurs prêt à faire des concessions pour attirer un nouveau client et récupérer ainsi les flux financiers de l’entreprise.
Le pool bancaire
Constituer un pool bancaire permet de diviser le crédit entre plusieurs banques – et donc, les risques associés au projet également. Celles-ci vont cependant aussi devoir partager les flux financiers de l’entreprise. Ce dernier élément reste très déceptif pour une banque. En effet, un organisme bancaire préférera garder l’ensemble des flux. Elle préférera donc probablement réaliser un cofinancement avec, par exemple, une plateforme de financement participatif. Cette dernière ne demandant pas d’ouverture de compte, les flux pourront être conservés à 100 % par l’institution bancaire.
Bpifrance
La Banque Publique d’Investissement propose de nombreuses offres de financement, en fonction de la maturité de votre société et de votre projet : garanties, aides à l’innovation, prêts d’amorçage avant une levée de fonds, préfinancement du CICE ou du CIR, lignes Dailly, prêts et aides à l’export…
Le financement participatif
Depuis quelques années, le financement participatif est devenu une véritable alternative aux crédits bancaires pour les entreprises. Différents types de plateformes existent, adaptés aux différents besoins et stades de maturité d’une entreprise.
Le crowdfunding ou don contre don
Avec des collectes de 5 000 € en moyenne, le crowdfunding est plutôt adapté aux petits besoins au démarrage d’une activité. Cette méthode de financement permet, par exemple, de compléter un apport personnel (tremplin vers l’emprunt bancaire), d’acquérir ses premiers stocks ou de lancer la fabrication de ses premiers produits.
Le crowdlending ou prêt participatif
Particulièrement adapté au développement des TPE/PME, le financement participatif en prêt permet d’emprunter entre 10 000 et 2,5 millions d’euros auprès des particuliers en échange d’intérêts financiers. Généralement, les plateformes se fient plus aux capacités effectives de remboursement des entreprises qu’aux cautions et garanties qu’elles peuvent présenter. Cette solution de financement est donc particulièrement adaptée à des besoins dits immatériels comme : des recrutements, des travaux, des dépenses marketing, des frais de R&D, de l’équipement informatique ou des stocks.
Le crowdequity ou l’investissement participatif
Plutôt adapté aux entreprises en création ou aux startups en phase d’accélération, le crowd equity propose aux particuliers de devenir micro-actionnaires en échange d’un investissement financier. Comme avec le prêt, les sociétés peuvent lever des fonds jusqu’à 2,5 millions d’euros.
Les business angels
Les business angels choisissent des projets qui leur tiennent à coeur. Plus qu’un investissement financiers, ils vont proposer à ces entreprises en création du temps et leur expertise. En effet, il s’agit généralement d’anciens entrepreneurs ou hommes/femmes d’affaires.
L’affacturage ou le financement Dailly
Ces solutions, qui fonctionnent quasiment de la même manière, sont particulièrement adaptées aux besoins de trésorerie. Dans les deux cas, les créances dues par les clients de l’entreprise lui sont avancées. Avec l’affacturage, les factors (ou sociétés d’affacturage) deviennent propriétaires de la créance de l’entreprise. Ces derniers remboursent donc la société et s’occupent du suivi de la créance. Avec le financement Dailly, l’entreprise reste propriétaire de la créance mais sa banque effectue une avance de trésorerie.
Les prêts d’honneur
Destinés aux créations et reprises d’entreprise, les prêts d’honneur sont des crédits à taux zéro. Deux organismes en délivrent en France : France Initiative et le réseau entreprendre. Ce crédit a pour vocation d’être un levier pour l’obtention d’un prêt bancaire. Il vient en effet généralement compléter un apport personnel.
Fonds d’investissement
Ces sociétés financières ont pour objectif de gérer et placer les fonds qui lui sont confiés par ses investisseurs (particuliers, institutionnels…). Son but est d’investir dans des entreprises qui, généralement, présentent de belles opportunités de croissance et pourront générer un retour sur investissement intéressant. Il existe plusieurs types de fonds d’investissements, qui choisissent d’investir dans des sociétés en fonction de la maturité, du secteur… Par exemple, les fonds de capital-risque s’orientent vers les création ou les fonds de capital développement se concentrent sur les entreprises de croissance.
Le leasing
Pour l’achat de véhicules ou de machines, le leasing permet aux entreprises d’étaler leurs paiements dans le temps et de ne pas devoir contracter de crédit ou fragiliser leur trésorerie.
Cibler le financement adapté à son besoin
Pour un dirigeant d’entreprise, il est très important d’apprendre à cibler les ressources pertinentes pour son projet. La banque n’est pas la solution à toutes les demandes de financement. À chaque besoin, sa solution ! Mieux comprendre les outils disponibles et diversifier ses sources de financement sont devenus des véritables enjeux pour un dirigeant d’entreprise ! Avoir des alternatives en tête et savoir exactement à quelles solutions vous pouvez prétendre vous apportera également un plus grand pouvoir de négociation avec la banque.