Face à un intérêt croissant pour la transition énergétique, le secteur des énergies renouvelables est en plein essor. Que ce soit dans le domaine du solaire, de l’éolien, de la biomasse ou de l’hydroélectricité, la croissance est au rendez-vous et de nouveaux projets fleurissent en permanence.
Mais comment se passe concrètement le développement de projets énergies renouvelables ? Qui porte ces projets ? Comment sont-ils financés ? Quel est le rôle du financement participatif ? Pourquoi ce fonctionnement implique que certaines collectes soient réservées localement ? Découvrez les réponses à toutes ces questions dès maintenant !
Qui développe les projets d’énergies renouvelables ?
Qui se charge de développer des installations productrices d’énergies renouvelables, que ce soit dans le domaine du solaire, de l’éolien, de la biomasse ou de l’hydroélectricité ? Il existe deux grandes typologies de porteurs de projets.
La majorité des acteurs de ce marché (environ 95 %) sont des sociétés qui ont vocation à produire de l’électricité : EDF, Engie, mais également des structures moins connues comme Urbasolar ou Technique Solaire. Pour produire cette énergie, il faut d’abord construire des centrales, puis les exploiter.
Le reste du marché est composé d’entreprises semi-publiques qui souhaitent financer des projets quels qu’ils soient sur leur territoire. Les énergies renouvelables font partie des projets choisis.
Les appels d’offre de la CRE
L’Etat a pris des engagements vis à vis de l’Europe sur la part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique français. Afin d’atteindre ces objectifs, un cadre favorable au développement de la filière en France a été mis en place et prend la forme d’appels d’offres.
La Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) et la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) sont chargées d’élaborer le cahier des charges, définissant les grandes règles de sélection et le cadre global. Elles lancent ensuite ces appels d’offres afin de sélectionner les meilleurs projets du secteur.
Pour chaque appel d’offres, une puissance totale d’énergie est définie, ainsi qu’une période de candidature. Les appels d’offres sont adaptés à chaque filière, afin de ne pas concentrer le mix énergétique français sur une seule typologie de projet. Enfin, tous les cahiers des charges des appels d’offres sont validés par Bruxelles avant leur mise en application.
Une fois les appels d’offres lancés, les porteurs de projets peuvent déposer leur dossier. La CRE va ensuite sélectionner les meilleurs, selon différents critères, définis au préalable dans le cahier des charges. Trois critères principaux entrent en compte :
- Le prix de vente de l’énergie produite. Il s’agit du critère principal.
- L’impact carbone de l’installation doit être faible. En effet, si on produit un panneau solaire loin de la France, dans des conditions peu respectueuses de l’environnement, le bilan carbone sera lourd. S’il est produit en Europe, avec de bons standards environnementaux, il aura plus de chances d’être sélectionné.
- Dans le cadre des centrales solaires au sol, un autre critère rentre en compte : la pertinence environnementale. Ces dispositifs occupant une place importante, il faut évaluer si le terrain choisi est pertinent. Il ne doit pas occuper de potentielles terres agricoles, notamment. Il faut construire les centrales solaires sur des terrains dégradés, comme des sites pollués, des friches industrielles, d’anciennes décharges, etc.
Si le projet est sélectionné suite à l’appel d’offres, il obtient un tarif de rachat de l’énergie qui est garanti pendant 20 ans à compter de sa mise en service.
Comment sont financés les projets énergies renouvelables ?
Une fois qu’un projet est lauréat de l’appel d’offres, il faut le financer. Vu que chaque porteur de projet dispose d’un tarif de rachat de l’énergie garanti sur 20 ans, les institutions financières ont une visibilité forte sur le revenu de l’installation. Les banques sont donc généralement assez partantes pour financer la construction. Dans la majeure partie des cas, elles prêtent sur 20 ans, la durée où le tarif de rachat est garanti.
Le financement par les banques de la construction des dispositifs représente entre 80 et 90 % de l’investissement. La partie restante est composée des fonds propres que le porteur de projet doit apporter.
C’est sur cette partie de fonds propres que le financement participatif vient se greffer.
Pourquoi ce cycle de développement implique des collectes réservées localement ?
Dans le cahier des charges des appels d’offres, la DGEC et la CRE ont inclus un bonus de 3 € par MWh pour les développeurs de projets qui font participer les riverains au financement de la centrale. Ce bonus est attribué pour une durée de 20 ans. Le but est de favoriser les retombées économiques du projet sur le territoire.
Pour être considéré comme un riverain, il faut résider dans le département du projet ou dans un département limitrophe. Autre prérequis : les particuliers doivent être présents au financement pour au moins les 3 premières années d’exploitation du site. Enfin, il faut qu’au moins 20 particuliers aient participé, apportant ensemble au moins 40 % des fonds propres.
C’est donc en raison de ce dispositif que vous pouvez retrouver des collectes réservées localement sur la plateforme Lendopolis. De nombreux développeurs de projets énergies renouvelables se lancent ainsi dans le financement participatif. Sur la 5e période de l’appel d’offres, 64 % des participants ont décidé d’y faire appel.
Depuis peu, ce dispositif exige que les citoyens qui prennent part au projet soient actionnaires. C’est pourquoi nous vous proposons des collectes en actions (crowdequity) sur Lendopolis. En revanche, le fonctionnement de ces actions est très similaire à celui des obligations. Concrètement, lorsque vous investissez en crowdequity sur Lendopolis, le développeur de projet s’engage à racheter vos actions au terme de l’investissement, à un prix fixé au préalable. De votre côté, vous vous engagez à lui revendre vos actions dans ces conditions. Ceci se rapproche donc fortement du fonctionnement des obligations.
Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre page dédiée à l’investissement en crowdequity.
Les autres cas où le financement participatif intervient
Parallèlement à ces collectes réservées localement, vous pouvez découvrir des collectes ouvertes à l’échelle nationale sur notre plateforme. Dans ces cas précis, le choix du financement participatif vient d’une volonté des porteurs de projets d’utiliser ce mode de financement pour ses différents bénéfices, et non pour bénéficier du bonus de la CRE. Ils font ce choix notamment pour la simplicité, la rapidité et la mise en lumière que le financement participatif permet.
Un cas concret : les centrales solaires d’Irisolaris
Puisque rien n’est plus parlant qu’un exemple, nous vous présentons le cas d’Irisolaris. Cette entreprise installe des panneaux solaires sur toiture, en louant la toiture de bâtiments agricoles. Ils produisent ensuite de l’énergie grâce à ces installations.
Sur Lendopolis, Irisolaris a collecté 2,68 millions d’euros auprès de 5016 prêteurs, au cours de 8 collectes. Envie d’en savoir plus ? Voici leur témoignage.
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