À l’heure actuelle, on observe qu’il y a beaucoup d’incertitude sur les marchés financiers. Entre le Brexit, la question budgétaire en Italie, les tensions géopolitiques et le ralentissement économique en Chine, les points d’inquiétude sont nombreux. Le 10 décembre 2018, le New York times titrait même : “Êtes-vous prêt pour la crise financière de 2019 ?”. Dans ce contexte de potentielle crise financière, comment adapter votre stratégie de placements financiers et d’épargne ? Voici nos conseils.
Que se passe-t-il en cas de faillite d’une banque ou d’un assureur ?
Commençons par le point qui effraie toujours beaucoup les investisseurs : que se passe-t-il si votre banque ou votre compagnie d’assurance fait faillite ? Voici les cas de figure et les différentes garanties existantes.
La faillite d’une banque
En cas de faillite d’une banque, une partie de vos produits d’épargne sont garantis. Vos comptes courants, vos livrets, votre PEL, votre comptes espèces rattaché à un compte titre ainsi que votre PEA sont ainsi couverts jusqu’à 100 000 € par personne et par banque. Si votre banque fait faillite, le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) dispose de 7 jours pour vous indemniser.
Ce plafond de garantie est de 500 000 € pour des dépôts exceptionnels effectués moins de 3 mois avant que la faillite ait lieu. Il peut s’agir de la somme touchée après la vente d’un bien immobilier, d’un héritage ou encore d’une indemnité de rupture de contrat de travail, par exemple.
Un niveau de garantie supplémentaire existe pour le livret A, le LDDS et le LEP (Livret d’épargne populaire). En effet, ils sont intégralement garantis par l’État. Enfin, il existe une garantie pour les placements financiers comme les actions et les obligations. Vous êtes alors couverts à hauteur de 70 000 €.
Ainsi, afin de minimiser les risques liés à la faillite de votre banque, il vous suffit de respecter ces différents plafonds. Si vous devez les dépasser, vous pouvez ouvrir des comptes dans d’autres établissements bancaires, pour bénéficier des mêmes plafonds.
La faillite d’une compagnie d’assurance
Et qu’en est-il de votre contrat d’assurance-vie en cas de faillite de l’assureur ? Là aussi, des garanties existent. Le Fonds de Garantie des Assurances de Personne (FGAP) indemnise les assurés ainsi que leurs bénéficiaires dans un délai de 2 mois si une compagnie fait faillite, à hauteur de 70 000 € maximum par assuré et par bénéficiaire, même si vous disposez de plusieurs contrats chez le même assureur. Ce plafond d’indemnisation est plus élevé pour les rentes d’invalidité ou d’incapacité ainsi que pour les rentes qui découlent d’un contrat d’assurance décès.
En revanche, dans le cas d’une grave crise financière, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) peut décider de bloquer tous les versements pendant 6 mois maximum. Attention donc à cette clause.
Des garanties pas forcément suffisantes
Tous ces dispositifs vous permettent donc de vous prémunir en cas de faillite d’un unique établissement. En revanche, ils ne sont pas forcément suffisants dans le cas d’un problème plus systémique. Attention donc à ne pas vous reposer uniquement sur ces garanties.
Toutefois, depuis la crise financière de 2008, les banques ont l’obligation de se constituer des fonds propres pour pouvoir faire face à des chocs financiers ou à une remontée des taux d’intérêt.
Ne pas fuir la bourse dans l’urgence
Que faire en cas de crise financière si vous avez investi une partie de votre portefeuille en bourse ? Dans l’idéal, il vaut mieux être vigilant et détecter le bon moment pour se retirer, avant une chute brutale des cours. En effet, si vous vous revendez vos actions trop tard, elles auront potentiellement déjà perdu beaucoup de valeur.
Dans un contexte de ralentissement des marchés financiers, vous pouvez éventuellement envisager de miser plutôt sur une baisse des cours en investissant dans des fonds “bear” (ours). De quoi s’agit-il ? Ces titres financiers ont un cours qui fluctue à l’inverse de celui du CAC 40. Ainsi, en 2018, leur valeur a augmenté de 20 % en moyenne selon Quantalys. En revanche, vous n’êtes pas à l’abri d’une remontée des cours boursiers et donc d’une baisse de ces fonds spéciaux.
En réalité, pour définir la meilleure stratégie boursière, il est important de bien vous informer sur l’état des marchés financiers. C’est ce qui vous permettra d’anticiper le moment idéal pour revendre vos titres, avant une éventuelle forte chute des cours. Attention également à ne pas paniquer à la moindre baisse : les cours fluctuent, ils peuvent donc également repartir à la hausse rapidement, comme le montre la tendance globale des indices.
Comme pour tout placement financier, l’essentiel reste toujours de bien diversifier votre portefeuille afin de diluer le niveau de risque entre différents investissements. Avec les risques de crise financière, cette stratégie devient encore plus importante.
Le financement participatif : investir dans un placement non-coté
Dans un contexte où un risque de crise financière existe, le financement participatif apparaît comme un placement attractif. En effet, il s’agit d’un placement qui n’est pas directement corrélé aux marchés financiers. Ainsi, votre rentabilité ne dépend pas des fluctuations de ces derniers.
Comment fonctionne le financement participatif ? Via une plateforme, vous investissez dans une entreprise, à partir de quelques dizaines d’euros. Elle vous rembourse ensuite votre capital, moyennant des intérêts. Ce mode de financement connaît une forte croissance en France. C’est notamment ce que nous proposons chez Lendopolis, dans le secteur des énergies renouvelables et de l’immobilier.
Envie d’en savoir plus ? Découvrez comment investir sur Lendopolis.
Ce placement financier est également rassurant car il dispose d’une bonne traçabilité : vous savez précisément ce qu’il advient de l’épargne investie. En effet, vous choisissez l’entreprise dans laquelle vous investissez, vous savez à quoi servira votre investissement et vous disposez d’un horizon de placement clair.
Investir dans l’immobilier
Si vous craignez une crise financière future, investir dans votre logement est une bonne idée. En effet, en cas de crise, la valeur de votre bien immobilier pourra diminuer mais il vous restera toujours un actif tangible. C’est notamment pour cette raison que l’immobilier est un placement qui tend à rassurer les investisseurs.
Vous pouvez également acquérir des places de parking. Ce placement est particulièrement lucratif et il n’est pas corrélé aux marchés financiers. Même en cas de crise, vous devriez toujours trouver des locataires si l’emplacement est bien situé. Étudiez donc bien la localisation du bien avant de vous lancer. Sur le plan pratique, il est généralement assez simple de trouver un locataire et les frais d’entretien sont très faibles. Un placement intéressant, donc !
Le cas des placements atypiques
Investir dans l’art
Pour vous prémunir contre une crise financière, certains placements atypiques peuvent vous intéresser. Par exemple, investir dans l’art peut être une bonne option. Toutefois, attention : plus l’oeuvre est contemporaine, plus le marché est spéculatif. Tournez-vous donc plutôt vers des pièces de référence, comme des dessins d’artistes célèbres des 19e ou 20e siècles. Investir dans l’art vous permet de placer votre épargne de façon décorrélée des marchés financiers, sans que les oeuvres achetées ne rentrent dans votre assiette de l’impôt sur le fortune immobilière (IFI).
Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre article sur l’investissement dans l’art.
Investir dans l’or
Un autre placement peut vous intéresser : l’investissement dans l’or. Il s’agit d’un grand classique pour se prémunir contre les risques de crise financière. En effet, investir dans l’or est vu comme assez rassurant par les investisseurs. Ainsi, l’or est vu comme une valeur refuge par 73 % des Français. Il peut effectivement être intéressant de posséder de l’or en cas de crise financière : sa valeur a tendance à monter dans des situations économiques inhabituelles.
Si vous souhaitez en savoir plus, découvrez notre article sur l’investissement dans l’or.
Faites attention aux arnaques
Face à ces risques de crise financière, soyez vigilants. Vous croiserez facilement la route de conseillers financiers un peu douteux en ligne, par exemple. Comme démontré par le site Votre Argent de L’Express, si vous tapez “mon argent est-il en sécurité à la banque ?” dans votre moteur de recherche, vous tombez rapidement sur des discours alarmistes et des propositions de placements pas forcément si adaptés que cela à la limitation des risques dans votre portefeuille.
Gardez toujours dans un coin de votre tête qu’il faut toujours bien comprendre dans quoi vous investissez, bien vous renseigner et ne pas perdre de vue le risque de perte en capital inhérent à de nombreux placements.
Envie d’en savoir plus sur les placements financiers ? Découvrez nos différents articles :