En termes de placements financiers, votre âge a un rôle clé à jouer dans votre stratégie. En effet, on investit pas de la même façon à 30 ans ou à 65 ans. Le niveau de risque que vous pouvez prendre ainsi que l’horizon de placement varient grandement et il est essentiel de s’adapter à ces différentes phases. Découvrez dès maintenant quel placement financier choisir à quel âge.
Les âges clé pour investir
Les priorités en termes d’investissement diffèrent selon les âges. Votre stratégie de placements financiers doit donc s’adapter et évoluer au fil de votre vie. On distingue notamment 3 âges clé :
- À 30 ans, vous commencez à vous constituer un patrimoine. Vous êtes jeune et vous pouvez donc vous permettre de prendre des risques, selon votre appétence personnelle.
- À 45 ans, vos revenus sont généralement plus élevés. C’est le moment de faire décoller votre patrimoine, notamment en posant certaines bases pour obtenir des revenus complémentaires à la retraite, dans une vingtaine d’années.
- À 65 ans, vous entrez dans la phase de la retraite. Le niveau de risque inhérent à votre portefeuille doit donc diminuer et votre priorité est plutôt de conserver au maximum le niveau de vie de votre période d’activité.
Voici donc nos conseils pour investir en fonction de ces différentes étapes de votre vie. Ils sont bien évidemment à adapter, selon votre appétence au risque et votre situation personnelle.
Quand commencer à investir ?
Il est recommandé de commencer à investir le plus tôt possible. Idéalement, vous pouvez ouvrir une assurance-vie pour vos enfants afin qu’ils la détiennent déjà depuis plus de 8 ans lorsqu’ils décideront de s’en servir. Ils pourront alors bénéficier des avantages fiscaux de ce placement financier.
Si vous effectuez cet investissement pour vos enfants, il est intéressant de se tourner vers l’assurance-vie en unités de compte et pas seulement en fonds euros. En effet, l’horizon de placement est alors particulièrement long vu que votre enfant n’aura pas besoin des fonds au cours des prochaines années.
Dans tous les cas, si vous ne détenez pas encore d’assurance-vie, penchez vous sur ce placement au plus vite. Rien ne vous oblige à investir une somme conséquente, vous pouvez tout à fait en ouvrir une avec un dépôt minime (300€ généralement), puis utiliser activement ce placement financier ultérieurement.
Il est également possible d’ouvrir un livret A pour vos enfants, et ce dès leur naissance. En réalité, ce placement est bien moins intéressant vu son faible taux d’intérêt (0,5 % depuis le 1er février 2020) et l’ouvrir tôt n’apportera pas d’avantages supplémentaires.
Investir à 30 ans
À 30 ans, vous avez plutôt un profil de jeune actif. Votre objectif premier est alors de vous constituer une épargne de précaution, puis de construire votre patrimoine petit à petit, avec un horizon de placement long.
Investir 10 000 euros à 30 ans
Avec 10 000 euros, votre priorité est avant tout de construire votre épargne de précaution, pour faire face aux différents imprévus. Il est donc plutôt conseillé de se tourner vers les livrets d’épargne réglementée, à capital garanti, comme le livret A et le livret développement durable et solidaire (LDDS). Optez également pour l’assurance-vie en fonds euros, moins rémunératrice que l’assurance-vie en unités de compte mais à capital garanti.
Investir 50 000 euros à 30 ans
Avec 50 000 euros, vous pouvez commencer à construire votre patrimoine. Quoi qu’il en soit, conservez toujours une part d’actifs non risqués, à capital garanti, dans votre portefeuille, représentant moins de la moitié de votre capital. Vous pouvez le répartir entre vos livrets et votre assurance-vie en fonds euros.
Avec le reste de votre capital, vous pouvez aller chercher des rendements un peu plus élevés, avec des placements à capital non garanti. Vous pouvez notamment investir une partie de votre épargne dans l’assurance-vie en unités de compte, à hauteur de 30 % environ. La part restante peut être investie en bourse via un PEA ou dans des projets de financement participatif, par exemple.
Acquérir votre résidence principale ou réaliser un investissement locatif peuvent également être des options intéressantes. Avec la moitié de votre épargne disponible, vous disposez d’un apport qui facilitera votre accès à un crédit immobilier.
Investir 100 000 euros à 30 ans
Avec 100 000 euros, la part de votre portefeuille dédiée aux placements à capital garanti pourra tourner autour de 40 %, voire moins. Un quart de votre épargne pourra ensuite être investie dans une assurance-vie en unités de compte, puis un autre quart dans des placements de type PEA ou financement participatif. Vu que votre horizon de placement est long, ces placements sont particulièrement recommandés. Enfin, la part restante de votre épargne pourra vous servir d’apport pour un crédit immobilier, que ce soit pour acquérir votre résidence principale ou pour réaliser un investissement locatif.
Investir 300 000 euros à 30 ans
Enfin, avec 300 000 euros ou plus, vous pouvez clairement devenir propriétaire immobilier. Même en conservant une part d’environ 30 % de placements à capital garanti, puis 20 % d’assurance-vie en unités de compte et environ 20 % investis en actions ou dans le financement participatif, vous possédez un apport très confortable.
Le cas de l’achat de votre résidence principale
Faut-il acheter votre résidence principale ? Ceci dépend notamment beaucoup de la ville où vous résidez. En effet, toutes les villes ne sont pas forcément idéales pour un achat de résidence principale. C’est pour cette raison que de nombreux jeunes actifs se tournent désormais vers l’investissement locatif. Ce dernier permet de se constituer un patrimoine de façon indolore, grâce aux loyers perçus qui viennent rembourser le crédit immobilier, petit à petit.
Il est donc tout à fait possible de réaliser un premier investissement locatif lorsque vous êtes jeune actif, afin de vous constituer un capital. Vous pourrez ensuite le revendre pour obtenir un apport conséquent lors de l’achat de votre résidence principale, dans un deuxième temps, autour de 40 ans.
Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre article “Vaut-il mieux acquérir votre résidence principale ou réaliser un investissement locatif ?”.
Investir à 45 ans
À 45 ans, votre objectif est véritablement de structurer votre portefeuille et de diversifier vos placements. Vous pouvez notamment vous tourner vers des placements un peu plus risqués vu que vous gagnez généralement un peu mieux votre vie, avec un horizon d’investissement d’une vingtaine d’années (jusqu’à l’âge de votre retraite). C’est donc une période où votre champ d’action en termes de placements financiers est particulièrement large.
Investir 10 000 euros à 45 ans
Avec 10 000 euros, il est plutôt recommandé de se tourner vers les placements à capital garanti. Réservez toutefois une part d’environ 20 % à une assurance-vie en unités de compte afin de dynamiser un peu votre portefeuille. À 45 ans, vous avez sûrement déjà ouvert votre assurance-vie depuis plus de 8 ans. Vous pouvez donc effectuer des retraits facilement tout en bénéficiant de ses avantages fiscaux, ce qui en fait un placement de choix.
Investir 50 000 euros à 45 ans
Avec 50 000 euros, conservez toujours une part d’épargne de précaution, à hauteur de 30 % environ. 20 % de votre capital peut ensuite venir alimenter une assurance-vie en unités de compte, puis une autre part de 20 % peut être dédiée à l’investissement en actions ou au financement participatif.
Les 30 % restants peuvent être utilisés pour investir dans l’immobilier, que ce soit pour acquérir votre résidence principale si vous ne l’avez pas déjà fait ou pour réaliser un investissement locatif, idéal pour préparer votre retraite. En effet, vous aurez le temps de rembourser votre crédit d’ici là et vous pourrez donc bénéficier d’un complément de revenus lorsque vous en aurez le plus besoin. Investir dans les SCPI peut également vous permettre d’obtenir des rendements intéressants.
Investir 100 000 euros à 45 ans
Avec 100 000 euros, vous pouvez vous tourner vers un investissement locatif avec 40 % de ce patrimoine. Ici encore, le but est de vous constituer un capital qui vous fournira des revenus complémentaires à l’âge de la retraite. Les fonds restants sont à répartir entre votre épargne sécurisée (environ un quart de votre portefeuille), l’assurance-vie en unités de compte, les actions et des placements comme le financement participatif.
Investir 300 000 euros à 45 ans
Avec 300 000 euros, la logique est la même : utilisez environ 30 % de votre capital pour investir dans l’immobilier. Votre budget étant assez conséquent, la part investie en actions et en actifs comme le financement participatif peut être plus élevée : elle peut monter à 35 %.
Investir à 65 ans
À 65 ans, vous êtes à la retraite ou vous le serez prochainement. Le but est donc de ne pas prendre trop de risques avec votre capital car il s’agit de la période de votre vie où vous allez en avoir particulièrement besoin, afin de compenser la baisse de niveau de vie. Idéalement, vous souhaitez percevoir des revenus complémentaires. On va donc chercher de bons rendements plutôt qu’une plus-value à la revente d’actifs.
Investir 10 000 euros à 65 ans
Avec 10 000 euros, il est surtout conseillé de ne pas prendre de risques avec votre capital. Ainsi, optez plutôt pour des placements à capital garanti en répartissant votre épargne entre vos livrets et l’assurance-vie en fonds euros. Cette dernière vous offre une bonne flexibilité vu que vous l’avez sûrement ouverte il y a plus de 8 ans. Elle est donc particulièrement à privilégier.
L’assurance-vie présente également l’avantage majeur d’être un placement de choix pour préparer votre succession. Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre guide de l’assurance-vie.
Investir 50 000 euros à 65 ans
Avec 50 000 euros, on recherche encore la sécurité. Vous pouvez notamment placer 60 % de votre capital sur une assurance-vie en fonds euros. Il est toutefois recommandé de dynamiser un peu l’ensemble de votre portefeuille avec une petite partie d’investissement en assurance-vie en unités de compte (environ 30 %).
Investir 100 000 euros à 65 ans
Avec 100 000 euros, vous pouvez vous tourner vers d’autres placements financiers qui permettent de toucher des revenus réguliers. Les SCPI peuvent notamment être un bon choix, avec des rendements attractifs, autour de 4 % en moyenne. Il peut donc être intéressant d’en ajouter à votre patrimoine, à hauteur d’une vingtaine de pourcents. Les actions et le financement participatif peuvent également venir dynamiser l’ensemble, dans les mêmes proportions. Enfin, le reste de votre épargne est à répartir entre vos livrets et votre assurance-vie.
Investir 300 000 euros à 65 ans
Avec 300 000 euros, l’épargne à capital garanti doit continuer à représenter au moins un quart de votre portefeuille. L’assurance-vie y a particulièrement sa place en raison des facilités qu’elle offre en termes de transmission de patrimoine. Les actions et les actifs de type financement participatif pourront également venir compléter votre portefeuille pour le dynamiser.
Réduire le poids des crédits
Lors de votre départ à la retraite, essayez au maximum de solder vos différents crédits. En effet, tous vos placements ne travaillerons ensuite plus que pour vous assurer des compléments de retraite. Ceci est donc un point clé à prendre en compte dans votre stratégie d’investissement.
Envie d’en savoir plus sur les placements financiers ? Découvrez notre guide des meilleurs placements financiers de 2020 !