Un capital peut produire deux sortes d’intérêts : les intérêts simples et les intérêts capitalisés (appelés aussi intérêts composés). On dit de ces derniers qu’ils font de votre argent un puissant outil générateur de revenus… Qu’en est-il exactement ? Dans cet article, découvrez comment les intérêts capitalisés fonctionnent et comment en profiter.
On parle de capitalisation des intérêts quand une somme d’argent investie produit des bénéfices, que ces derniers sont intégrés au capital et qu’ils produisent à leur tour des bénéfices. En résumé : les intérêts génèrent eux-mêmes des intérêts. Vous placez une somme d’argent, vous récupérez cette somme et vous touchez l’intérêt du placement ainsi que les intérêts des intérêts.
Contrairement aux intérêts simples, les intérêts capitalisés sont incorporés au capital et pris en compte dans la détermination des intérêts futurs.
Réinvestir pour plus de bénéfices sur le long terme
Le concept de la capitalisation repose sur le fait de produire des intérêts grâce au réinvestissement des bénéfices d’un actif. Les intérêts capitalisés ne sont pas intéressants pour les investisseurs qui veulent toucher un bénéfice de manière régulière (versement d’une rente) mais bien pour ceux qui veulent bâtir un patrimoine sur le long terme.
En effet, pour capitaliser des intérêts il faut deux conditions : les réinvestir et ne pas avoir besoin de son épargne sur le court terme. Plus vous laissez fructifier votre investissement, plus le bénéfice potentiel peut grandir, jusqu’à potentiellement doubler la mise initiale et plus encore.
Comment calculer les intérêts capitalisés ?
L’un des aspects à ne pas négliger en termes d’intérêts composés c’est leur puissance exponentielle. Les rendements possibles sont conséquents si certaines conditions sont respectées : investir régulièrement et ne pas toucher aux bénéfices produits avant d’atteindre son objectif.
Placement avec versement initial uniquement
Voici un exemple de calcul à faire pour connaître l’épargne générée après un certain nombre précis d’années dans le cadre d’un placement avec un unique capital initial :
Si vous placez un capital de 100 € à un taux annuel de 5% d’intérêts simples sur une période de 2 ans, les intérêts produits seront ceux-ci : 100 × (5 / 100) × 2 = 10 €.
Avec les intérêts capitalisés sur 2 ans, les intérêts produits sur la période serait de 10,25 €, voir le calcul :
- la 1ère année : 100 × (5 / 100) = 5 €
- la 2ème année (en additionnant au capital initial les intérêts produits l’année précédente) : 105 × (5 / 100) = 5,25 €.
Vous pouvez utiliser la formule suivante pour reproduire le calcul sur plusieurs années :
Vf = Co. (1 + t)ⁿ
Vf = valeur acquise au terme de n années de placement, Vo = Capital placé initialement, n = durée du placement, t = taux d’intérêt pour une période.
Vous retrouvez notamment ce type d’intérêts capitalisés avec les opérations en actions non cotées proposées sur Lendopolis, découvrez les projets ici. Les projets proposés ont des maturités comprises entre 24 et 60 mois, donc des intérêts capitalisés sur 2 à 5 ans.
Placement avec versement régulier mensuel
Dans les calculs ci-dessus, nous ne parlons pas des situations dans lesquelles des versements complémentaires seraient effectués à intervalles de temps réguliers pendant la durée du placement. Pour maximiser la puissance des intérêts composés, il est effectivement recommandé d’effectuer des versements réguliers pour maximiser le rendement atteignable.
Pour le calcul des intérêts composés, de nombreux simulateurs existent sur internet. Le calcul dépend de plusieurs paramètres :
- le montant du versement initial
- le montant des versements périodiques
- la fréquence des versements
- le mode de calcul des intérêts (mensuel/semestriel/annuel…)
- la durée du placement (nombre d’années épargnées)
- et bien sûr le taux d’intérêt
Si vous placez un capital sur 40 ans (soit 480 mois) avec un versement mensuel de 200 euros à taux d’intérêt annuel est de 5%, vous aurez versé en tout : 480 annuités * 200 euros = 96 000 euros. Vos intérêts étant chaque année réintégrés à votre mise initiale, les intérêts gonflent peu à peu de manière exponentielle comme illustré ci-dessous. Ainsi on s’aperçoit qu’au bout de 24 ans, les intérêts perçus dépassent même le montant de capital que vous avez versé.
Les intérêts capitalisés, quand et comment ?
Sur le moyen long terme
Les intérêts capitalisés sont plus intéressants sur un placement à maturité longue (placements dis de « long terme »), comme nous l’écrivons plus haut. Le facteur temps est primordial dans le concept de rendements capitalisés.
Il vaut mieux, pour profiter de l’effet boule de neige, investir le plus tôt et le plus longtemps possible. Plus les années passent et plus le capital croît. La durée du placement est donc très importante.
Toutefois, à valeur égale et même pour un placement sur 4-5 ans, un placement dont les intérêts sont capitalisés restera supérieure à un placement dont les intérêts ne sont pas réinvesti.
Comment en profiter ?
Les intérêts composés sont disponibles sur de nombreux types de produits financiers, même sur un livret A, un LDDS ou un compte épargne logement (CEL). Ils peuvent même permettre de dépasser l’enveloppe maximale de ces produits.
Par exemple, le livret A est plafonné à 22 950€ de versement. Vous pouvez très bien verser cette somme en une ou plusieurs fois jusqu’à atteindre le plafond, vous ne cesserez pas pour autant de percevoir les intérêts qui vous sont dus. Ils viendront au contraire en sus du plafond
De nombreux fonds d’investissement proposent une version de capitalisation et une autre de distribution. Dans le cas de la première, le fonds ne distribue pas les revenus qu’il perçoit (dividendes et intérêts), mais les réinvestit dans le fonds (c’est le concept de capitalisation que nous venons de voir). La version de distribution distribue normalement un dividende.
Que choisir ? Si vous désirez toucher un revenu régulier alors vous opterez pour un fonds de distribution. Si vous préférez vous constituer un avoir sur le long terme, le choix de capitalisation est alors recommandé.
Limiter les frais
Le taux d’intérêt du placement est évidemment clé pour maximiser votre rendement. Toutefois, il ne faut pas non plus négliger les frais qui peuvent intervenir sur vos placements.
Nous en parlions dans un précédent article, les fonds de gestion prennent en général une commission autour de 1 à 2%. Cette commission vient directement grignoter le rendement de votre placement et réduit d’autant la puissance de capitalisation de vos intérêts.
Ci-dessous une comparaison entre un investissement sur 40 ans, avec versement mensuel de 200€ et taux d’intérêt annualisé à 5%, et un autre à paramètre équivalent mais un taux d’intérêt à 3% (5% de taux d’intérêt – 2% de frais).
Vous l’aurez compris, il est préférable de réduire vos frais au maximum pour préserver la performance de vos placements. Pour éviter que ces frais sur plusieurs années ne jouent contre vos intérêts composés, les trackers et ETF sont recommandés. Ces derniers génèrent des frais de gestions réduits par rapport aux fonds classiques.
Les ETF n’ont pas le même type d’arbitrages que pour les fonds classiques, les frais sont donc moindres pour vous. Généralement, les frais sont entre 5 et 10 fois moins chers par rapport à un investissement dans un fonds classique : 2 % par an contre 0,25 % par an en moyenne pour les ETF.
Vous l’aurez compris, les intérêts capitalisés soutiennent la croissance de votre capital. Mais pour cela, il ne faut toucher ni au capital de départ ni aux intérêts pendant un certain temps. Plusieurs placements vous offrent la possibilité d’investir de manière “passive” tout en générant des intérêts composés. Les projets sur Lendopolis en actions non cotées font notamment partie du lot et ont l’avantage de pas nécessiter de frais de la part des investisseurs.