En 2020, le vélo à assistance électrique (VAE) a dépassé le seuil des 500 000 unités vendues en France. Soit une hausse de 29% par rapport à 2019. Une ascension qui s’explique par la volonté, au sortir du confinement, d’éviter les transports en commun, et par la prise de conscience écologique de nombreux Français. Il est vrai qu’à première vue, le vélo électrique a tous les avantages, si l’on excepte son coût financier.
Que peut-on dire sur ce nouveau mode de transport, qui semble bien parti pour s’installer durablement (a minima dans les grandes villes) ? Quels sont ses principaux avantages ?
Le vélo électrique : un mode de transport sans inconvénient ?
Le VAE est un vélo hybride, qui associe l’énergie du cycliste à celle d’un moteur électrique. C’est le cycliste qui actionne le moteur en pédalant. Sous l’effet du mouvement des pédales, le capteur de pédalage envoie au contrôleur un signal électrique pour ouvrir les vannes entre le moteur et la batterie. Ce mode de transport individuel est de plus en plus populaire, et ses ventes ne cessent de grimper.
On a tendance à présenter le VAE comme un mode de transport idéal, qui ne souffre d’aucun inconvénient. Alors, mythe ou réalité ?
Commençons par dresser les principaux avantages offerts par ce mode de transport individuel :
- Il est écologique, puisque ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) sont très faibles. Sa consommation électrique est de seulement 1 euro pour 1 000 km parcourus. Les VAE émettent ainsi environ 22 g CO2e/km, soit une valeur proche de celle du vélo mécanique (21 g CO2e/km).
- Son utilisation permet de réduire la pollution sonore, causée par les moyens de locomotion tels que les voitures, les bus, les motos…
- Le VAE est bénéfique pour la santé, comme l’ensemble des activités physiques.
- Il permet d’éviter les embouteillages et les interminables recherches de places de parking, soit un véritable gain de temps !
- Il est économique, puisqu’il permet, en se passant de voiture, d’éliminer les dépenses afférentes (entretien, assurance, carburant…).
Serait-ce, alors, le moyen de transport idéal ? L’honnêteté nous pousse à reconnaître les quelques inconvénients du vélo électrique.
Sur le plan écologique, tout d’abord. Certes, les VAE sont non-polluants en ce qu’ils émettent de très faibles émissions de CO2. Néanmoins, les vélos actuels utilisent une batterie au lithium-ion qui a des conséquences directes et indirectes sur l’environnement.
Ces batteries ne sont en effet pas recyclables, en raison notamment de la complexité des composants. L’utilisation des batteries lithium-ion est par ailleurs énergivore. Dès lors que plusieurs vélos sont branchés en même temps, la consommation électrique du foyer augmente d’autant.
Sur le plan financier, ensuite. Sur le long terme, le VAE est indéniablement économique ; il est bien moins onéreux qu’une voiture, qu’il s’agisse du prix d’achat ou des coûts afférents. Il n’en représente pas moins un certain effort financier, le prix moyen d’un VAE se situant entre 1500 et 2000 euros (voir ci-dessous).
Enfin, s’il est idéal pour les courts et moyens trajets, le VAE ne peut évidemment remplacer les moyens de transport tels que le train ou la voiture pour les longs trajets.
De multiples bienfaits pour la santé
Bien qu’équipé d’un moteur, le VAE ne supprime pas l’action du cycliste. En effet, le moteur ne se déclenche que lorsque les pédales sont actionnées. Le VAE est donc bénéfique pour la santé. Il représente une véritable activité physique qui fait travailler les jambes, les bras, le dos, les abdos et le cœur.
Grâce à ce sport complet, l’ensemble de votre musculature travaille. Vous pouvez acquérir une meilleure mobilité, un meilleur maintien et une protection de la colonne vertébrale. Doté d’un moteur, le VAE est également moins fatigant que son homologue manuel, notamment pour les trajets en côte. Idéal pour les personnes qui souhaitent faire du sport tout en évitant les efforts trop importants.
Enfin, il est important d’insister sur les bienfaits du vélo électrique sur la santé mentale, particulièrement lorsque son utilisation est régulière. Baisse du niveau de stress, amélioration des capacités cognitives et mnésiques, amélioration du sommeil… Les avantages sont, ici encore, nombreux.
Une étude menée au sein de 7 villes européennes et publiée en juin 2019 montre, d’ailleurs, que les bienfaits du vélo électrique sont identiques à ceux du vélo classique.
Un mode de transport écologique
On l’a vu, les vélos électriques présentent le grand avantage d’être non-polluant. Une étude a ainsi estimé que les émissions de CO2 du VAE s’élevaient à 16 g CO2e/km (7 g pour la production et la maintenance, 9 g liés à la production de l’électricité). À cela s’ajoutent les émissions de gaz à effet de serre produites par le cycliste, qui sont de 6 g CO2e/km. En tout, les VAE émettent environ 22 g CO2e/km.
À titre de comparaison, les émissions de CO2 d’une voiture sont d’environ 271 g CO2e par passager-kilomètre ! À l’heure de l’urgence écologique, le vélo électrique soutient donc largement la comparaison avec les autres modes de transport qui fonctionnent à l’énergie fossile.
Le vélo électrique permet-il de faire des économies ?
C’est la rançon du succès : le prix d’achat moyen des VAE est à la hausse. En un an, il a grimpé de 21 %, passant de 1595 à 2079 euros en moyenne.
De nombreuses subventions sont cependant disponibles (bonus VAE mis en place par le gouvernement, aides à l’achat proposées par les régions…) pour alléger le coût.
Par ailleurs, le prix d’achat certes élevé d’un VAE doit être mis en comparaison avec celui d’une voiture, bien plus important. Et alors qu’un vélo électrique coûte 0,001 € d’électricité par kilomètre, une voiture coûte environ 0,085 € d’essence par kilomètre. De manière globale, alors qu’un vélo électrique ne coûte que 1 € pour 1000 km, une voiture coûte 85 € pour la même distance. En termes de coût, l’avantage va donc au VAE.