Vous avez un projet de développement pour votre entreprise ? Vous vous demandez quels critères sont déterminants pour l’obtention d’un crédit pro ? Santé de la société, viabilité du projet et garanties avancées restent les piliers majeurs.
1. La qualité de la société qui emprunte
Lorsqu’une entreprise dépose un dossier de financement auprès d’une banque, une note de risque lui est attribuée en fonction de nombreux critères.
Pour jauger de la solidité d’une entreprise, la banque regarde notamment :
- les derniers bilans;
- une situation comptable afin d’avoir une idée de l’activité depuis la clôture du dernier bilan;
- l’expérience et le CV du dirigeant;
- la présence ou non de privilèges Urssaf ou du Trésor;
- la note Banque de France de l’entreprise;
- le secteur d’activité : un secteur jugé plus risqué au niveau national peut entraîner une dégradation de la note. Par exemple, on constate un nombre de défaillance d’entreprises dans le BTP plus important que dans le secteur des pharmacies.
- une analyse du marché : l’entreprise est-elle bien placée par rapport à la concurrence ? Est-elle un leader ou un acteur mineur de son secteur ?
- la dépendance par rapport à un client ou un fournisseur joue également;
- la qualité de l’emplacement de l’établissement pour une entreprise du retail par exemple.
2. Le projet en lui-même
Après avoir évalué l’état de santé du entreprise, la banque s’intéresse au projet en lui-même. Est-il viable et faisable ? Pour s’en assurer, elle analyse le prévisionnel, le plan de financement et la capacité d’endettement ou de remboursement de l’entreprise.
3. Les cautions et garanties
Sans caution ou garantie, l’accès au financement bancaire est presque impossible. D’un côté, il y a les sûretés réelles, soit les garanties que la banque prend sur l’objet du financement, qui lui permettront de se payer en cas de défaillance de l’emprunteur. Par exemple : une hypothèque sur un terrain ou un bâtiment, le nantissement des titres ou du fonds de commerce, le gage du matériel… De l’autre, il y a les cautions personnelles du dirigeant. Certains objets de financement ne constituent en effet pas une garantie en soi. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une entreprise souhaite emprunter pour embaucher, réaliser des travaux ou encore, financer de la publicité pour son activité. La banque s’engage alors uniquement si elle peut s’appuyer sur les cautions personnelles du dirigeant. Généralement, il s’agit du patrimoine de ce dernier (résidence secondaire, épargne personnelle, compte-titres…).
4. L’encours de la banque sur l’entreprise
Le nombre de crédits déjà en cours pour l’entreprise peut également jouer sur sa décision. Sera-t-elle prête à octroyer un crédit supplémentaire ?
5. Les critères spécifiques à chaque banque
Chaque banque a des critères précis, différents de ceux de ses concurrents. Si un crédit bancaire vous est refusé par votre partenaire traditionnel, n’hésitez donc pas à déposer votre dossier auprès de la concurrence.
Financement participatif : mêmes critères, cautions et garanties en moins
Aujourd’hui, le financement participatif en prêt est une solution adaptée à de nombreux chefs d’entreprise pour compléter ou remplacer un financement bancaire. Au lieu d’emprunter auprès d’un banquier, les sociétés lancent une collecte sur une plateforme en ligne. Elles contractent alors leur prêt auprès de centaines de particuliers, devenus micro-prêteurs. En échange, l’entreprise leur rembourse chaque mois une partie du capital et verse des intérêts. Si les critères de décision des plateformes sont quasiment identiques aux institutions bancaires, ils diffèrent sur un point essentiel : elles ne demandent ni caution, ni garantie. En effet, les analystes des plateformes, afin d’être plus en phase avec les besoins réels des TPE/PME, s’attachent à la capacité effective de remboursement et non aux garanties qu’elles peuvent apporter. Cette exigence en moins, le dossier de financement est également traité beaucoup plus rapidement.