Explications.
Au cours de la vie d’une entreprise, un dirigeant devra probablement investir dans une campagne de communication, dans de nouveaux recrutements de salariés ou encore dans des travaux. Ces besoins, considérés comme immatériels, apparaissent comme un casse-tête à financer pour la plupart des TPE/PME. Pourtant, des alternatives à l’emprunt bancaire existent…
Tous les entrepreneurs en conviendront : obtenir un prêt bancaire pour acquérir un espace commercial est plus facile qu’emprunter pour développer sa communication. Les institutions financières restent frileuses sur certaines thématiques, en particulier pour les besoins en immatériel. Friandes de garanties, la valeur d’un bien tangible s’avère facilement évaluable. C’est une autre paire de manches pour estimer celle d’un bien immatériel (recrutement, communication, site internet, travaux,…)
Raphaël Nicoud, président d’Aqua Ray, entreprise financée sur la plateforme d’emprunt participatif LENDOPOLIS, témoigne : « Certains motifs sont difficilement finançables auprès d’une banque. Par exemple, pour une petite entreprise comme nous, une campagne de communication. C’est plus compliqué si ce n’est pas pour de la production…»
Des besoins immatériels qui augmentent
Ces 30 dernières années, les dépenses en immatériel des TPE/PME n’ont pourtant fait qu’augmenter. Elles représentent aujourd’hui un tiers des investissements effectués en France. Jusqu’ici, les entrepreneurs étaient, la plupart du temps, obligés de s’autofinancer. Les sociétés qui ne le pouvaient pas ou ne souhaitaient pas déstabiliser leurs finances restaient alors sur le bord de la route. « Les motifs de financement sont plus larges avec le crowdlending. Tout ce qui touche à l’immatériel a une bonne réception, moins auprès des banques » avance alors Raphaël Nicoud, président d’entreprise. Il ajoute : « Ce qui peut particulièrement motiver une entreprise qui se porte bien à passer par le crowdlending, c’est l’immatériel ! » Dans la finance participative, la nature des besoins se veut moins importante que la capacité de l’entreprise à tenir ses engagements. Le financement participatif apparaît alors comme un complément idéal aux emprunts classiques. Pour une entreprise, l’enjeu est désormais simple : décomposer et diversifier ses financements pour combler l’ensemble de ses besoins.