Vélo électrique, covoiturage, trottinette… Les alternatives à la voiture individuelle se multiplient. Elles sont poussées par un intérêt des utilisateurs pour les modes de transport “propres”, mais aussi par l’enjeu écologique. Appelés “mobilités douces”, ces modes de transport ont aussi l’avantage de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Mobilité douce : de quoi parle-t-on ?
Le concept de mobilité douce est né en réponse aux enjeux conjoints de l’écologie et des transports urbains. Il désigne l’ensemble des déplacements non motorisés tels que le vélo, la marche, la trottinette, le roller. Il désigne aussi tous les autres modes de transports respectueux de l’environnement. Ces transports sont moins nuisibles pour l’environnement que les moyens de transport classiques (voiture, moto etc.).
Il est estimé que, sur un trajet de 2 kilomètres, la mobilité douce est le troisième mode de transport privilégié au quotidien. En première position, on retrouve la voiture individuelle, suivie des transports en commun.
La mobilité douce ne répond pas qu’à un impératif écologique. Certes, elle permet de réduire l’empreinte carbone de chacun et les nuisances sonores causées par les véhicules. Mais ce n’est pas là son seul avantage. En effet, elle permet également de gagner du temps, de l’argent, et de préserver sa santé.
Cela implique donc la mise en place d’un nouvel aménagement du territoire. On pense par exemple à l’augmentation des pistes cyclables et aux bornes de rechargement pour véhicules électriques.
Mobilité douce et mobilité durable : quelle est la différence entre les deux ?
Mobilité douce et mobilité durable sont intrinsèquement liées, bien que leurs définitions diffèrent quelque peu.
On a vu que la mobilité douce désignait les transports non motorisés, plus respectueux de la planète et meilleurs pour la santé. Il s’agit donc d’une notion très pragmatique, qui s’inscrit dans les usages de la vie quotidienne.
La mobilité durable s’inscrit dans une réflexion portant sur l’aménagement de l’espace urbain, les politiques publiques et le développement durable. Il s’agit de réduire la pollution de l’air en limitant les gaz à effet de serre, tout en luttant contre les inégalités territoriales d’accès aux transports.
En somme, la mobilité durable possède un aspect politique. Elle souhaite instaurer de nouvelles façons de se déplacer, et elle vise pour cela à (ré) aménager les territoires.
Quels sont les avantages de la mobilité douce ?
Les bienfaits de la mobilité douce sont pluriels. Voici quelques exemples, non exhaustifs :
- Une meilleure condition physique, notamment en ce qui concerne le système cardiovasculaire. La mobilité douce permet de remettre l’activité physique au cœur de nos quotidiens, luttant ainsi contre les dangers de la sédentarité.
- Une meilleure qualité de l’air, notamment grâce au désengorgement des axes routiers.
- Une rapidité de déplacement accrue. Les modes de transports doux permettent en effet d’éviter les embouteillages et les difficultés pour se garer. À titre d’exemple, un trajet Paris-Marseille a une durée estimée de 7h45 en voiture, contre 3h20 en train.
- Des avantages fiscaux et sociaux. Pour les entreprises, le Forfait mobilités durables (voir ci-dessous) est exonéré de cotisations.Pour les salariés, il n’entre pas dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Quant au crédit mobilité, mis en place par l’Etat pour permettre aux salariés d’échanger leur voiture de fonction contre une enveloppe budgétaire exonérée d’impôt, il peut aller jusqu’à 10 000 euros.
Le forfait mobilités durables, pour encourager le recours à des transports plus propres
En mai 2020, le gouvernement, soucieux d’encourager le recours à des modes de transports plus vertueux, a mis en place le forfait mobilités durables. C’est un dispositif dans la lignée de la loi d’orientation des mobilités qui a pour vocation d’accompagner les salariés et les employeurs du secteur privé.
Les salariés peuvent ainsi voir leurs frais de transport domicile travail pris en charge (de manière facultative) par leur employeur, jusqu’à 500 € par an. Les moyens de transport concernés sont pluriels :
- Les vélos électriques ou mécaniques ;
- Les engins de déplacement personnel en libre-service (exemple : trottinettes électriques)
- Le covoiturage, en tant que conducteur ou passager ;
- Les transports en commun en dehors des frais d’abonnement ;
- Tout autre service de mobilité partagée.
Le forfait mobilité durable, qui se substitue aux indemnités kilométriques vélo et aux indemnités forfaitaires de covoiturage, est exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales, jusqu’à 500 € par an et par salarié. Pour les employeurs, il est exonéré de cotisations sociales.
Qu’en est-il de l’écomobilité ?
Le terme d' »écomobilité » est souvent invoqué aux côtés de la mobilité douce et de la mobilité durable. Pour autant, il ne représente pas un concept différent. Il s’agit simplement d’un synonyme de mobilité durable, qui désigne donc l’ensemble des moyens de transport doux.
Dans son acception générale, l’écomobilité vise donc à développer les offres de déplacements non motorisés (ou respectueux de l’environnement) et les infrastructures adéquates.
Quelles sont les tendances à venir ?
La majorité des déplacements urbains font moins de 5 km. Dans ce cadre, est-il vraiment nécessaire de recourir à la voiture ? Les solutions de mobilité douce, telles que la marche et le vélo (qu’il soit mécanique ou électrique), sont généralement plus adaptées aux trajets courts.
Elles sont en effet plus simples, plus rapides et moins onéreuses. Au-delà du gain de temps qu’elle offre, la mobilité douce apporte aussi une réponse aux enjeux écologiques et de santé publique.
Depuis la fin du confinement en mai 2020, on a pu constater que les offres de mobilité douce connaissaient un succès grandissant. Essor du vélo et des trottinettes électriques, mise en place de bus à hydrogène dans certaines municipalités, réaménagement de l’espace urbain (comme la rue de Rivoli à Paris, devenue entièrement réservée aux piétons et aux vélos)…
Forts d’une prise de conscience relative à l’écologie et aux enjeux de santé publique, les usagers comme les municipalités repensent leurs pratiques. Cela laisse augurer d’un futur où les transports seront non seulement plus écologiques, mais aussi plus accessibles.