Vous souhaitez savoir si installer des panneaux solaires pourrait être intéressant pour vous ?
Alors vous êtes au bon endroit !
Dans ce guide nous allons apprendre :
- Comment fonctionne une installation solaire ;
- A déterminer le nombre de panneaux à installer ;
- Comment et où poser vos panneaux solaires :
- Le prix d’une installation et les aides à l’investissement dont vous pouvez bénéficier ;
- Et bien plus encore.
C’est parti !
Comment fonctionne l’autoconsommation ?
Vous souhaitez faire un investissement rentable et responsable ?
Alors les panneaux solaires photovoltaïques sont faits pour vous.
Comment ça fonctionne ?
Un panneau photovoltaïque est un dispositif de production d’énergie mesurant en moyenne 1,70m de hauteur sur 1m de largeur.
Il est principalement composé de cellules de silicium qui ont la capacité de capter la lumière du Soleil puis de la transformer en électricité. C’est ce qu’on appelle l’effet photovoltaïque.
Bien, vous avez maintenant de l’électricité mais vous ne pouvez pas encore l’utiliser.
Pourquoi ?
Tout simplement car les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité sous forme de courant continu.
Or, tous nos appareils électriques utilisent un courant alternatif.
Il faut donc convertir ce courant continu en courant alternatif.
Pour cela, on utilise un onduleur photovoltaïque qui est généralement miniature, et installé au dos des panneaux solaires.
Voilà ! Vous pouvez maintenant utiliser librement votre électricité afin d’alimenter votre maison, et réaliser jusqu’à 50 % d’économies sur votre facture : c’est ce qu’on appelle “l’autoconsommation”.
Mais que se passe-t-il si vous avez besoin d’électricité alors que vos panneaux solaires ne produisent pas (la nuit par exemple) ?
Tout est prévu ! Vous puisez simplement l’électricité sur le réseau comme vous le faites actuellement.
Et si à l’inverse vous produisez “trop” d’électricité ?
En effet, il arrive qu’à certains moments de la journée, vos panneaux photovoltaïques produisent plus d’électricité que ce que vous consommez.
Vous obtenez alors un “surplus d’électricité”.
Ce dernier peut être injecté sur le réseau contre un revenu versé par EDF Obligation d’Achat. Vous n’êtes donc jamais perdant(e) !
Une solution pour devenir autonome ?
“Si je produis et consomme ma propre électricité, je n’ai pas besoin d’être branché(e) au réseau, si ?”
La question est un peu plus complexe qu’il n’y paraît.
Plusieurs cas de figure sont possibles :
Autoconsommation avec vente du surplus
Si vous autoconsommez votre électricité et vendez votre surplus à EDF Obligation d’Achat, vous faites de l’autoconsommation avec vente de surplus (c’est ce que nous avons vu juste au dessus).
C’est l’option privilégiée dans la majorité des cas.
Si vous choisissez cette option, vous devez obligatoirement être relié(e) au réseau.
Pourquoi ?
Tout simplement pour pouvoir injecter votre surplus sur le réseau électrique.
Mais aussi pour utiliser des kWh issus du réseau lorsque votre installation solaire n’en produit pas assez pour couvrir vos besoins en électricité.
Autoconsommation totale
Le terme “d’autoconsommation totale” laisse à penser qu’en choisissant cette option, vous serez totalement indépendant(e) du réseau.
En réalité, ce n’est pas le cas.
Cela veut simplement dire que vous ne vendez pas votre surplus, mais que vous l’injectez gratuitement sur le réseau.
Avec cette option, vous ne pouvez pas toucher la prime à l’autoconsommation.
Autre inconvénient : vous devez limiter la puissance de votre installation à 3 kilowatt-crêtes (abrégé kWc) comme stipulé dans la Convention d’Auto Consommation que vous signez avec Enedis.
Cela correspond à 8 panneaux environ.
Si vous souhaitez tout de même investir dans une installation solaire d’une puissance supérieure à 3 kWc, vous devez acheter du matériel supplémentaire (onduleur spécial et/ou batterie) pour limiter la quantité d’électricité injectée sur le réseau.
Bref, dans ce cas de figure aussi vous devez être branché(e) au réseau pour injecter votre surplus mais aussi pour consommer de l’énergie de votre fournisseur lorsque vos panneaux n’en produisent pas assez.
Autonomie
Si vous rêvez de vous couper du réseau et devenir totalement autonome, cette dernière option est probablement celle qu’il vous faut.
En autonomie, l’électricité produite par vos panneaux est votre seule et unique source d’électricité.
Et cela présente quelques contraintes :
- Vous devez limiter votre consommation électrique ;
- Vous devez investir dans des batteries de stockage pour pouvoir consommer de l’électricité la nuit ou les jours de mauvais temps. Cela représente un coût supplémentaire très conséquent ;
- Enfin, vous ne pouvez bénéficier ni de la prime à l’autoconsommation, ni de la vente de votre surplus.
En résumé, il n’y a que dans cette dernière configuration que vous n’êtes pas relié(e) au réseau électrique.
Combien de panneaux solaires devez-vous installer ?
Le choix du nombre de panneaux à installer est une question centrale.
Il faut en effet trouver le juste milieu pour couvrir au maximum vos besoins en électricité, sans investir dans une installation solaire trop grande qui augmenterait le montant de votre investissement.
Pour connaître le nombre de panneaux solaires dont vous avez besoin, vous devez analyser votre consommation électrique :
Nombre de panneaux à installer | Puissance totale de l’installation solaire en kilowatt-crête (kWc) | |
Consommation annuelle inférieure à 11 000 kWh | 8 panneaux | 3 |
Consommation annuelle comprise entre 11 000 et 17 kWh | 17 panneaux | 6 |
Consommation annuelle supérieure à 17 000 kWh | 25 panneaux | 9 |
Comment bénéficier des aides à l’investissement
Bonne nouvelle : investir dans des panneaux solaires vous donne le droit à deux aides financières !
Précision importante : pour pouvoir en profiter, vous devez faire poser vos panneaux solaires par un installateur Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
La prime à l’autoconsommation
Depuis 2017, les Français qui autoconsomment leur électricité photovoltaïque peuvent toucher une prime à l’autoconsommation.
Cette aide, versée par l’Etat, est comprise entre 80 et 390 € par kilowatt-crête installé, selon la puissance totale de votre installation.
Puissance de l’installation photovoltaïque | Montant de l’aide versé pour chaque kWc installé |
≤ 3 kWc | 390 € |
≤ 9 kWc | 290 € |
≤ 36 kWc | 170 € |
≤ 100 kWc | 80 € |
Autre information importante : elle est versée sur 5 ans.
Par exemple, si vous investissez dans une installation de 3 kWc, vous recevrez un montant total de 3 x 390 = 1 170 €, soit 234 € par an pendant 5 ans.
Tarif d’achat du kWh photovoltaïque
Comme je vous l’ai indiqué dans les précédents chapitres, vous pouvez vendre votre surplus à EDF OA, au tarif de 0,10 € par kWh.
Il s’agit d’un tarif subventionné par l’Etat et garanti pendant 20 ans.
Généralement, le surplus représente une centaine d’euros par an.
Soit un beau revenu supplémentaire de 2 000 € sur toute la durée du contrat !
Peut-on poser des panneaux où on veut ?
Vous connaissez le nombre de panneaux solaires dont vous avez besoin.
Il est temps de regarder où et comment les poser.
Panneaux solaires sur toiture
Orientation et inclinaison de votre toiture
Si vous optez pour des panneaux solaires sur toiture, les premiers éléments à regarder sont l’orientation et l’inclinaison de votre toiture.
Elles impactent toutes les deux le rendement de votre installation solaire.
Savez-vous quelle est l’orientation à privilégier pour vos panneaux solaires ?
- Nord
- Sud
- Est
- Ouest
La bonne réponse est bien sûr la réponse B : Sud !
Pourquoi ?
Je ne vous apprends rien, le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest (hormis dans les Pôles).
C’est pourquoi les panneaux solaires captent le maximum de rayonnement solaire lorsqu’ils sont orientés plein Sud.
Concernant l’inclinaison maintenant.
Vous le savez, la position de la Terre par rapport au Soleil évolue au cours de l’année.
En France, l’inclinaison qui permet de capter le maximum de rayonnement solaire tout au long de l’année est de 30°.
“Mais alors, avec ma toiture exposé Sud-Ouest et inclinée à 60°, je ne peux pas poser de panneaux ?”
Si !
L’orientation Sud et l’inclinaison de 30° permettent d’obtenir les meilleurs résultats.
Mais les autres orientations et inclinaisons sont tout à fait possibles et rentables.
Les rendements seront simplement légèrement inférieurs.
Voici un tableau qui détaille le coefficient de correction à appliquer en fonction de l’orientation et de l’inclinaison de votre toiture :
0° | 30° | 60° | |
Est | 0.93 | 0.90 | 0.78 |
Sud-Est | 0.93 | 0.96 | 0.88 |
Sud | 0.93 | 1.00 | 0.91 |
Sud-Ouest | 0.93 | 0.96 | 0.88 |
Ouest | 0.93 | 0.9 | 0.78 |
Par exemple :
Dans les conditions optimales, une installation de 3 kWc à votre adresse devrait produire 3 700 kWh par an.
Sur une toiture exposée Sud-Ouest et inclinée à 60°, cette même installation produira (3 700 x 0,88) = 3 256 kWh.
Pourquoi choisir la pose sur toiture ?
La pose sur toiture offre bien des avantages.
Pour commencer, elle vous permet de bénéficier de la prime à l’autoconsommation.
Vous pouvez également vendre votre surplus à EDF OA et profiter ainsi d’un revenu supplémentaire.
Enfin, à moins d’opter pour l’autoconsommation totale, vous n’avez aucune limite de puissance.
La pose en surimposition
C’est le type de pose le plus répandu.
Grâce à la pose en surimposition, vous pouvez bénéficier des aides de l’Etat, éviter les ombrages et utiliser un espace (votre toiture) généralement inexploité.
Ce type de pose consiste à simplement poser les panneaux solaires par-dessus la couverture de votre toiture (tuiles par exemple).
Il existe donc un petit espace entre les panneaux et la couverture du toit.
Cet espace permet à l’air de circuler et ainsi empêcher les panneaux de trop chauffer.
Résultat : les panneaux sont maintenus à une température optimale, ce qui permet d’obtenir un meilleur rendement.
Attention toutefois…
En France, nous avons une grande diversité de couvertures de toiture : tuiles en terre cuite, en béton ou en fibrociment, ardoises, chaume…
Malheureusement, toutes ne sont pas compatibles avec des panneaux solaires.
Les toitures végétalisées, en chaume, en zinc ou en tuiles en goudron ne peuvent pas être équipées de panneaux solaires.
Panneaux solaires au sol
Il est également possible d’installer ses panneaux solaires au sol.
Dans ce cas, les panneaux solaires sont fixés sur des châssis métalliques ou en bois.
Ces châssis sont ensuite :
- fixés dans le sol ;
- Ou équipés de bacs lestés, eux-mêmes posés au sol.
Dit comme ça, une installation au sol semble tout aussi bien.
En réalité, avec ce type d’installation, vous ne pouvez bénéficier d’aucune aide de l’Etat.
Autre inconvénient : si vous possédez une installation de 3 kWc, vous devez brider l’injection sur le réseau, c’est-à-dire limiter la quantité d’électricité que votre installation injecte sur le réseau, comme nous vous l’expliquions dans la partie sur l’autoconsommation totale.
De plus, des panneaux solaires au sol nécessitent un bon entretien de votre terrain.
Car une végétation trop dense peut ombrager vos panneaux.
En résumé, une installation sur toiture reste la solution à privilégier.
Quels sont les prérequis et la réglementation ?
Installer des panneaux solaires nécessite quelques démarches administratives et prérequis.
Vérifier le PLU et les ABF
La première chose à faire avant de vous lancer est de vous rendre à votre mairie.
Commencez par consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU).
Il s’agit d’un document indiquant les potentiels critères que vous devez respecter en matière d’urbanisme.
Il peut par exemple imposer un type de pose ou la couleur de vos panneaux.
Profitez-en également pour vérifier que votre habitation ne se situe pas à proximité d’un site classé.
Car si c’est le cas, les ABF (Architectes des Bâtiments de France) peuvent vous imposer certaines règles concernant votre future installation solaire.
Déclaration préalable
Tous les feux sont au vert pour votre installation solaire ?
Vous pouvez maintenant passer à l’étape suivante et faire une déclaration préalable auprès de votre Mairie.
Vous pouvez télécharger le formulaire à remplir directement sur le site du Service Public.
Demande de raccordement
Pour injecter votre surplus sur le réseau et le vendre à EDF OA, votre installation solaire doit être raccordée au réseau électrique.
Vous devez donc faire une demande de raccordement auprès du gestionnaire de votre réseau, Enedis dans la grande majorité des cas.
DAACT et Consuel
Une fois vos travaux terminés, vous devez envoyer une Déclaration d’achèvement et de conformité des travaux ( DAACT) à votre mairie.
Votre installation solaire doit également être vérifiée par le Consuel, qui vous fournit ensuite une attestation de conformité électrique.
Contrat d’achat EDF OA
Enfin, vous devez signer un contrat d’Obligation d’Achat avec EDF OA pour vendre votre surplus d’électricité.
Pour cela, rendez-vous sur le site d’EDF O.A.
Le prix des panneaux solaires
Il nous reste maintenant à aborder un dernier sujet et non des moindres : le prix d’une installation solaire !
Voici les prix moyens proposés par In Sun We Trust, selon la puissance de l’installation solaire :
Puissance de l’installation | Nombre de panneaux | Prix moyen (prime non déduite) | Montant de la prime autoconso. | Prix de revient (avec prime déduite) |
3 kWc | 8 | 8 000 € | 1 170 € | 6 830 € |
6 kWc | 17 | 14 000 € | 1 720 € | 12 280 € |
9 kWc | 25 | 18 000 € | 2 610 € | 15 390 € |
Ce prix englobe TOUT (matériel, pose, démarches administratives…)
Et ça, sans déduire la vente de surplus, qui peut vous rapporter jusqu’à 2 000 € !