À la fin de chaque mois, que faites-vous de l’argent resté indemne sur votre compte en banque ?
Dépensier ou dépensière, vous n’êtes pas du genre à le laisser “traîner” ? Au contraire, vous vous sentez plutôt fourmi et mettez consciencieusement ces sous de côté ? Focus sur l’étude “les Français·es et l’épargne” réalisée par OpinionWay pour Robin’Finance en février 2017.
Champions d’Europe de l’épargne, les Français·es, culturellement averses au risque, se montrent de frileux investisseurs·euses. Le Livret A, placement chéri au taux alléchant de…0,75 %, atteignait d’ailleurs les 259,5 milliards d’euros de dépôts fin de l’année 2016. Et nous semblons en redemander… Dans l’étude réalisée par Opinionway, 74 % du panel des 1038 sondé·e·s, âgé·e·s de 18 ans et plus, affirment préférer des placements qui rapportent très peu mais constituent un faible risque. Ni l’appât d’un gain plus important, ni nos convictions ne semblent nous donner des ailes. Un paradoxe se dessine cependant… Près de 90 % des participant·e·s estiment que leur épargne ne rapporte pas assez. Le beurre et l’argent du beurre ? Mais qu’est-ce qui nous inciterait à oser des placements différents ? Parmi les éléments proposés aux sondé.e.s, un facteur se démarque : une fiscalité plus avantageuse encouragerait 71 % d’entre eux !
Sortir de l’épargne (uniquement) bancaire ?
Malgré leurs réticences, 75 % des participant·e·s affirment pourtant vouloir choisir les projets financés par leur épargne. L’enquête révèle d’ailleurs un constat accablant : 85 % des Français·es pointent du doigt le manque de transparence des banques dans l’utilisation de leur épargne. Pour les assurances, ce sentiment d’opacité monte à 88 %. Mais que souhaiterions-nous financer ? Des projets locaux ou régionaux (74 %), l’innovation française (69 %), des projets d’intérêt généraux (65 %), la construction de logements (59 %) ou encore nos entreprises et retraites (52 %). En bas de l’échelle ? L’activité des banques et la spéculation financière, des domaines qui sortent pourtant premiers quand l’institut interroge : “Quelles dépenses votre épargne sert-elle à financer ?” Tout doucement, l’idée de sortir du (presque) monopole de l’épargne bancaire ferait-elle son chemin ?
Présidentielles, épargne plurielle ?
À quelques semaines des élections, des mesures visant à orienter l’épargne vers le financement des entreprises ont été évoquées par différents candidats. L’écho semble assez favorable auprès de la population. La moitié des sondé·e·s se prononcent ainsi en faveur d’une obligation d’utiliser une partie de l’épargne pour financer des entreprises françaises. La tendance est la même pour les propositions de supprimer l’ISF pour les épargnants qui financent les entreprises et d’exonérer d’impôt ceux qui détiennent des actions d’entreprises.
Et vous, combien vous mettez de côté ?
Curieux·ses de savoir combien nos compatriotes parviennent à épargner chaque mois ? Si l’étude d’Opinionway montre que près d’1 Français·es sur 5 ne met pas d’argent de côté, les autres épargneraient 300 € mensuellement. Naturellement, nous retrouvons dans cette moyenne des jeunes (de 18 à 24 ans) qui épargnent un peu moins — 112 € par mois — et des retraités un peu plus — 450 € par mois. Pour les participant·e·s, la première raison d’épargner (et de loin) reste de prévenir un éventuel coup dur. Si près de 15 % estiment ne pas être suffisamment informé·e·s sur les produits existants, plus d’un sur deux évoque le manque de moyen comme principale raison de ne pas épargner.
Retrouvez toute l’étude par ici >
Si pour vous, la meilleure manière de placer son argent est de savoir dans quel projet part chaque centime, RDV sur LENDOPOLIS !