Les Français ont clairement une mentalité d’épargnants : en moyenne, ils mettent 15 % de leurs revenus de côté. Pour placer leurs économies, ils affectionnent particulièrement l’assurance-vie. Ainsi, en 2019, la collecte nette de l’assurance-vie a connu une hausse de 20 % sur l’année. Mais comment répartir vos investissements entre les différents supports de l’assurance-vie ? Voici nos conseils pour réaliser votre arbitrage personnel.
Les bases de l’assurance-vie
L’assurance-vie est un placement financier qui séduit massivement les Français. Elle permet de faire fructifier son épargne, avec des rendements plus attractifs que ceux des livrets réglementés, tout en bénéficiant d’un avantage fiscal au bout de 8 années de détention.
Il existe deux types d’assurance-vie :
- L’assurance-vie monosupport : toute votre épargne est investie uniquement dans des fonds euros. Votre capital est donc totalement sécurisé et vous n’avez pas besoin de vous poser des questions au sujet de la répartition de votre assurance-vie.
- L’assurance-vie multisupport : avec ce contrat, vous pouvez investir dans différents types d’actifs, à capital garanti ou non. Vous devez donc choisir comment répartir votre épargne.
La plupart des investisseurs se tournent vers une assurance-vie multisupport. Il faut donc construire une stratégie d’investissement avec un arbitrage entre fonds euros et unités de compte, en fonction de votre profil d’investisseur.
Votre profil d’investisseur
Il n’y a pas qu’une seule “bonne” répartition pour votre contrat d’assurance-vie. Tout dépend de votre profil d’investisseur. Celui-ci découle de vos priorités personnelles ainsi que de votre appétence pour le risque. Il évolue également en fonction de votre âge. En effet, plus vous êtes jeune, plus vous investissez à long terme et plus vous pouvez donc vous permettre de prendre des risques.
À l’inverse, si vous approchez de la retraite, il est plus délicat de risquer de perdre une partie de votre capital. Il donc conseillé de diminuer le niveau de risque dans votre contrat d’assurance-vie au fur et à mesure.
Il existe 4 principaux profils d’investisseur :
- Tout d’abord, le profil sécuritaire : vous investissez à 100 % dans des fonds euros, tout votre capital est donc garanti mais vous touchez des rendements faibles.
- Le profil prudent : vous investissez environ 80 % en fonds euros pour sécuriser la majeure partie de votre capital, puis vous investissez environ 10 % dans des actions et 10 % dans des obligations pour dynamiser un peu vos rendements.
- Le profil équilibré : dans ce cas, vous investissez 50 % dans des placements sans risque (fonds euros) ou à risque faible (obligations). Les 50 % restants sont alors investis dans des actions.
- Le profil offensif ou dynamique : dans ce dernier cas de figure, vous investissez majoritairement dans les actions (environ 80 %) et vous répartissez le reste entre des obligations et des fonds euros. Vous êtes alors prêt à prendre des risques pour faire fructifier fortement votre épargne. Ce type de profil est surtout utilisé par les personnes souhaitant investir à long terme.
En réalité, il n’y a pas de bon ou de mauvais profil : il faut simplement trouver celui qui vous correspond le plus.
Le cas du profil prudent
Le profil prudent est l’un des plus répandus. En effet, ici le niveau de risque est moindre, avec 80 % des fonds investis qui sont sécurisés. Les 20 % restants viennent dynamiser l’ensemble. Ceci correspond bien aux personnes un peu frileuses face au risque mais qui veulent tout de même obtenir des rendements supérieurs à ceux d’un fonds euros. En investissant à long terme dans des actions, vous gommez généralement les fluctuations qui ont lieu à court terme. Le niveau de risque sur votre capital reste donc maîtrisé.
Le cas du profil équilibré
Avec le profil équilibré, aussi très répandu, vous cherchez à trouver un bon équilibre entre rentabilité et sécurité. Généralement, on parle de ce profil lorsque vous avez 50 % de part sécurisée et 50 % d’actions. Vous garantissez donc toujours au moins la moitié de votre capital et vous boostez le rendement pour l’autre moitié. Ceci est adapté à un investissement à moyen terme, pour une durée minimale de 5 à 7 ans, même s’il est plutôt à favoriser pour un investissement à long terme pour lisser les variations des actions.
Mais, en réalité, il n’existe pas de profil équilibré absolu : la répartition de votre assurance-vie se fait selon vos envies et vos besoins.
La diversification, essentielle pour l’assurance-vie
Comme pour tout placement financier, la diversification est essentielle. C’est en ne mettant pas tous vos oeufs dans le même panier que vous diluerez le risque au sein de votre portefeuille. Ce principe est notamment très important pour la partie à capital non garanti de votre assurance-vie. En effet, en cas de problème sur une action, ceci n’aura pas d’impact sur le reste de vos placements. Idéalement, il vaut mieux miser sur au moins une quinzaine de titres différents, voire jusqu’à une cinquantaine si vous disposez d’une enveloppe conséquente à investir.
Il est également conseillé de limiter le risque lié aux fluctuations économiques de chaque pays en diversifiant géographiquement vos investissements. Ainsi, vous pouvez investir dans des actions européennes mais également américaines, par exemple. Ceci permettra à votre portefeuille de ne pas être impacté dans son intégralité en cas de crise dans un pays.
Enfin, pour limiter les risques liés au moment où vous investissez, il vaut mieux investir en plusieurs fois, à quelques mois d’écart. Sinon, vous prenez le risque d’investir tout votre budget à un moment qui n’est pas opportun. En effet, on ne sait jamais quel est le meilleur moment pour investir sur des marchés dont les cours fluctuent.
Que faire si vous souhaitez minimiser le niveau de risque ?
Avec l’assurance-vie, vous n’êtes pas obligé de vous tourner uniquement vers les fonds euros si vous ne souhaitez pas investir dans des actions. En effet, vous pouvez également investir dans des unités de compte d’un autre type, comme les investissements immobiliers. Ceux-ci vous permettent de dynamiser votre portefeuille, avec un rendement potentiellement un peu moins élevé que celui des actions. Mais le niveau de risques est moindre. Vous pouvez notamment investir dans des parts de SCPI avec votre assurance-vie.
Pour en savoir plus, découvrez notre guide de l’investissement en SCPI.
Vous pouvez aussi opter pour l’investissement dans des fonds à fenêtre. Ils fonctionnent comme des fonds euros, avec une garantie en capital mais les fonds sont bloqués jusqu’à l’échéance du support. La rentabilité est alors supérieure aux fonds euros classiques, entre 3 et 5 points de plus. En revanche, votre argent n’est plus liquide.
Avoir un impact avec son assurance-vie
Avec la loi Pacte, des unités de compte vertes, solidaires et responsables ont vu le jour. Elles sont disponibles depuis début 2020. Pour que les titres puissent entrer dans votre assurance-vie, il faut qu’ils respectent au moins un de ces trois critères :
- L’entreprise doit avoir reçu un label délivré par l’État et satisfaire aux critères de l’ISR selon certaines modalités.
- L’entreprise doit avoir reçu un label délivré par l’Etat et satisfaire à des critères de financement de la transition énergétique selon certaines modalités.
- L’investissement doit être composé de 5 % à 10 % de titres émis par des entreprises solidaires d’utilité sociale agréées ou d’autres sociétés de capital-risque ou fonds de placement composés de 40 % de titres émis par des entreprises solidaires.
Dès le 1er janvier 2022, il faudra que les titres respectent ces trois critères.
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