En 2015, selon le baromètre Compinnov pour l’association Financement Participatif France, les volumes collectés sur les plateformes de financement participatif de l’hexagone étaient en forte hausse, passant de 152 millions d’euros en 2014 à près de 300 millions d’euros en 2015 (296,8m€), pour plus de 17 775 projets financés.
Des croissances disparates en fonction de la nature des fonds collectés
Du côté des dons, les montants sont en hausse d’environ 30% à 50,2 millions d’euros, principalement collectés sur KissKissBankBank et Ulule, les deux leaders de ce marché. La moyenne des montants collectés reste aux alentours de 4 000€ par projet.
En ce qui concerne les collectes sous forme de fonds propres, le marché double quasiment de taille et passe, pour la première fois, devant celui du don, à 50,3 millions d’euros. Cette forte progression est en grande partie rendue possible grâce au nouveau modèle de financement de promotions immobilières lancé par certaines plateformes de crowdequity en 2014/2015.
Enfin, la plus forte hausse des collectes s’est opérée sur les plateformes de prêt, dont les volumes décollent de 88,4 millions en 2014 à près de 200 millions d’euros en 2015 (soit une croissance de plus de 200%). Cette croissance est évidemment liée à l’entrée en vigueur, fin 2014, de la réglementation dédiée à ce secteur d’activité (et introduisant notamment le statut d’IFP sous lequel LENDOPOLIS opère).
Source : CompinnoV pour Financement Participatif France
Le cap des 2 millions de financeurs dépassé
Côté financeurs (donateurs, investisseurs ou prêteurs), c’est cette année la barre des 2 millions qui est dépassée. En effet, plus de 2,3 millions de français ont déjà soutenu un projet sur une plateforme de crowdfunding depuis leur lancement respectif.
Le segment le plus représenté reste la tranche d’âge 35–49 ans, tandis que les montants moyens prêtés s’établissent à près de 400 € pour les prêts rémunérés, contre 4 000 € pour l’investissement et 50 € pour les dons avec récompenses.
« Ce mode de financement est plébiscité par les Français qui souhaitent redonner du sens à leur épargne. Ils cherchent plus de transparence, avec une affectation directe de leur argent dans un projet ou une entreprise qu’ils auront eux-mêmes sélectionné » précise Nicolas Lesur, président de Financement Participatif France.