Vous êtes probablement déjà familier avec le financement participatif, ou crowdfunding, qui consiste pour les particuliers à financer des projets en dehors des circuits institutionnels.
Mais avez-vous déjà entendu parler de l’une de ses branches, le crowdlending ?
Définition, fonctionnement, chiffres clés… On vous explique tout ce qu’il faut savoir dans cet article.
Qu’est-ce que le crowdlending ?
Le crowdlending, ou prêt participatif, est une branche du crowdfunding. Cela consiste à octroyer un prêt rémunéré à une entreprise en phase de développement.
Autrement dit, vous participez, en tant que particulier, à financer la croissance de TPE/PME ou de diverses entreprises.
Contrairement au crowdfunding, qui se fait généralement sous la forme de don (ce qui suppose l’absence de contrepartie), le crowdlending est rémunéré.
Ainsi, les investisseurs reçoivent en théorie un rendement régulier, composé d’une partie du capital prêté et d’intérêts dont le taux est fixé à l’avance.
Si le projet n’aboutit pas, l’argent prêté par l’investisseur est en principe remboursé.
Comment fonctionne le crowdlending ?
Lors d’une opération de crowdlending, les paramètres de l’investissement sont fixés à l’avance.
Celle-ci se déroule en règle générale via une plateforme en ligne comme Lendopolis.
Après s’être inscrit, l’investisseur s’engage envers un porteur de projet (il peut s’agir d’un développeur d’énergie renouvelable, d’une startup, d’une TPE…) à lui prêter une somme d’argent.
L’opération peut prendre la forme de contrats de prêt, de minibons ou d’émissions obligataires.
Les projets sont triés en amont par une équipe de spécialistes, pour ne garder que les plus qualitatifs.
Ainsi, les entreprises concernées doivent justifier de l’existence d’un historique, d’un chiffre d’affaires minimum, d’une capacité d’endettement, etc.
Les prêts pour les lancements d’entreprises sont donc relativement rares.
On va ensuite fixer à l’avance les conditions suivantes :
- Le montant du prêt. Le ticket d’entrée varie selon les plateformes, mais il est généralement assez faible.
- La durée. Le crowdlending est un placement qui s’envisage sur le court à moyen terme, c’est-à-dire entre 12 mois et 7 ans maximum.
- Les conditions de remboursement. Le capital doit être restitué soit de manière progressive (par exemple, sous forme de mensualités) ou bien à terme (c’est le cas du prêt in fine). Dans ce dernier cas, l’investisseur reçoit son capital et sa rémunération en une seule fois.
A noter : les revenus issus du crowdlending sont considérés comme des revenus du capital. Ils sont donc soumis à la flat tax de 30%, composée de 17,2% de prélèvements sociaux et 12,8% d’impôt sur le revenu.
Les chiffres du financement participatif en 2023
En 2023, le crowdlending a généré 1,6 milliard d’euros, soit 80% du total de 2 milliards d’euros collectés par le crowdfunding dans son ensemble.
En 2023, selon le dernier baromètre de Mazars et l’association Financement Participatif France (FPF), le crowdfunding a enregistré pour la première fois un recul de 11,3 %.
Mais cette moyenne cache des résultats très contrastés. Ainsi, on a pu observer une hausse de l’investissement dans les énergies renouvelables.
Par ailleurs, depuis 2015, les chiffres de collecte annuelle en France ont été multipliés par 12 : ils atteignent aujourd’hui les 9 milliards, tout modèle confondu (don, prêt, etc).
Quels sont les avantages et les inconvénients du crowdlending ?
Les avantages du crowdlending
- Une rémunération attractive
En moyenne, les rendements des projets oscillent entre 3 et 10% avant imposition. C’est donc plus avantageux que les placements financiers classiques (livrets d’épargne, assurance vie en fonds euros).
- Des conditions connues à l’avance
En tant qu’investisseur, vous choisissez les projets auxquels vous croyez. A ce titre, les secteurs d’activité possibles sont variés : immobilier, énergies renouvelables, agriculture, etc. Il existe d’ailleurs de nombreuses plateformes spécialisées.
Par ailleurs, vous vous engagez sur une durée et à un taux de rendement déterminés à l’avance, ce qui vous permet de mieux organiser votre stratégie patrimoniale.
- Une épargne qui a du sens
Le crowdlending vous permet de donner du sens à votre épargne en soutenant des projets qui vous tiennent à cœur. De manière plus précise, vous avez la possibilité de faire fructifier votre capital en finançant l’économie réelle et locale. Et, contrairement à certains placements, vous savez exactement où va (et à quoi sert) votre argent.
- Un placement accessible et diversifié
Le crowdlending permet d’investir dans plusieurs projets à la fois, pour un faible ticket d’entrée. C’est donc un excellent moyen de varier les projets (par entreprises, par secteurs d’activité…) et ainsi de lisser les risques de perte en capital, si une entreprise ne peut pas rembourser son prêt ou fait faillite par exemple.
Les inconvénients du crowdlending
- Une fiscalité peu avantageuse
On l’a vu, les intérêts perçus sont soumis à la flat tax de 30%.
En outre, contrairement au crowdequity (voir plus bas), le crowdlending ne permet pas de bénéficier d’une réduction d’impôt de 18% ou 25% sur le capital investi dans une société non cotée. En effet, il s’agit d’un prêt d’argent, et non d’une souscription au capital d’une entreprise.
- Un investissement potentiellement risqué
Pour que vous récupériez votre capital de départ, le projet doit bien évidemment aboutir. Cela dépendra donc de la solidité de l’entreprise à laquelle vous avez prêté de l’argent. Même si les plateformes choisissent des projets fiables, un risque de défaillance de l’entreprise (et donc de perte en capital) n’est pas à négliger. Il convient donc de n’investir que le montant qu’on est prêt à perdre.
Quelle est la différence avec le crowdequity ?
L’investissement en crowdequity désigne la participation de l’investisseur au capital de l’entreprise.
C’est un type de financement participatif dans lequel des investisseurs, particuliers ou professionnels, apportent des fonds à une société non cotée en échange d’une participation en capital.
Cette participation se fait par le biais d’actions ou de parts sociales. Les investisseurs deviennent donc actionnaires de l’entreprise, au titre de quoi ils peuvent attendre un retour sur investissement.
La différence principale entre les deux est donc la suivante : tandis que le crowdlending consiste à acquérir l’équivalent des obligations d’une entreprise, le crowdequity permet de détenir des parts sociales ou des actions d’une entreprise.
Dans le premier cas, l’investisseur prête de l’argent ; dans le second, il entre au capital de l’entreprise.
Pour découvrir les projets de crowdlending ou crowdequity de Lendopolis, c’est ici !