Quels changements vont affecter les finances personnelles des Français en 2021 ? Dans cet article, retrouvez ce qu’il faut savoir en ce début d’année pour investir votre épargne intelligemment et durablement en 2021.
2020 a été une année singulière mais étonnamment elle n’a pas connu de grand bouleversements en termes de produits d’épargne. En effet, 2019, qui a été marquée par l’entrée en vigueur de la loi Pacte, était une année de grands changements. Alors, 2021 amènera-t-elle plus de changements pour vos placements financiers ? Rémunération des Livret A, LDDS et LEP, énergies renouvelables, investissements forestiers, réduction prolongée des fonds FIP-FCPI à 25%, Brexit, etc. Voici quelques idées des petites évolutions qui auront lieu en 2021. En espérant que cela vous guide dans une bonne gestion de votre épargne cette année.
Le livret A ne change pas
Il y a tout juste un an, en février 2020, la rémunération du Livret A passait de 0,75% à 0,5%. Malgré cette baisse de rémunération, la majorité des épargnants Français n’ont pas arrêté d’y placer leur argent. Ce succès a été encouragé par les incertitudes liées à la crise sanitaire. Le succès important du livret A est d’autant plus étonnant que, outre son faible taux de rémunération, ce succès survient en 2020 qui était pourtant une année extrêmement incertaine. En effet, la collecte nette s’élevait à 27 milliards d’euros au bout des 11 premiers mois de 2020. C’est 17 milliards de plus qu’en 2019 (à noter que dans ce même contexte, il y a eu une forte décollecte sur les contrats d’assurance vie). Pour rappel, la rémunération du Livret A peut être revue deux fois par an, le 1er février et le 1er août avec un taux plancher de 0,5%.
Le rendement du Livret A reste donc figé pour le moment à 0,5%. C’est un taux historiquement bas et à priori, plutôt une mauvaise nouvelle mais, pour une fois, cela correspond également au taux d’inflation de 0,5 %. Le livret A ne fait donc toujours pas gagner d’argent, mais il a pu compenser l’inflation cette année.
Livret d’épargne populaire, enfin plus accessible ?
Le livret d’épargne populaire est un placement très intéressant, car le capital est garanti et les fonds restent toujours disponibles. À l’instar du livret A et du LDDS, ses profits sont exemptés d’impôt et de prélèvements sociaux mais, surtout, son taux d’intérêt est figé pour le moment à 1 %, soit le double du livret A ou du LDDS.
Malgré tout, ce livret est sous-utilisé alors qu’il rapporte plus que le livret A. Plus précisément, 40% des Français y sont éligibles et il n’y avait en 2020 que 7 millions de livrets d’épargne populaire qui étaient ouverts. Le hic, c’est qu’il faut réunir beaucoup de conditions pour y être éligible, avec notamment des justificatifs de ressources.
Jusqu’ici, les bénéficiaires de ce produit devaient en effet prouver leur niveau de revenus non seulement à l’ouverture du compte mais aussi une fois par année durant toute la détention du livret. C’est en fait l’une des principales raisons à la diminution du nombre de LEP ces dernières années.
Le gouvernement a donc voulu simplifier l’accès au Livret d’épargne populaire (LEP). Depuis la fin de l’année 2020, les parlementaires ont adopté une nouvelle disposition qui permet aux propriétaires de LEP de ne plus devoir envoyer leurs justificatifs de revenus chaque fin d’année à leur banque. « Un circuit direct sera créé via une application informatique entre la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et les banques. Celles-ci saisiront chaque année la DGFiP des noms de leurs clients détenteurs de LEP ou souhaitant en ouvrir un ; la DGFiP leur répondra en retour », peut-on lire dans le rapport de la commission spéciale de l’Assemblée chargée d’examiner le projet de loi ASAP qui a été voté par les députés et les sénateurs.
2021, quel impact du Brexit sur les PEA et PEA-PME ?
Le PEA (plan d’épargne en actions) et le PEA-PME (le PEA pour investir dans les petites et moyennes entreprises) permettent d’investir dans des titres de sociétés de l’UE et d’organismes de placements collectifs (OPC) investis à plus de 75 % dans des titres de ces sociétés. Ces placements sont incontournables pour investir sur les marchés financiers.
Bien sûr, suite au Brexit, l’éligibilité des valeurs britanniques au sein des PEA a été remise en question. Le 16 décembre 2020, les pouvoirs publics ont donc créé une ordonnance qui précise que les titres acquis avant le 31 décembre 2020 restaient éligibles aux PEA et PEA-PME pour une période qui sera fixée par arrêté ministériel et qui ne peut dépasser 2 ans.
Les titres de sociétés britanniques ou les parts d’OPC investis à plus de 25 % en titres de sociétés dont le siège se situe hors de l’UE, y compris en titres de sociétés britanniques, ne sont plus éligibles au PEA et PEA PME-ETI. Il faut alors investir via un compte-titres, à la fiscalité moins avantageuse que le PEA.
FIP et FCPI, la majoration des avantages est prolongée !
Via les fonds FIP et FCPI, qui sont des produits de défiscalisation, l’épargnant peut obtenir une réduction d’impôts sur la somme qu’il a investie. En août 2020, cet avantage était passé de 18 % à 25 % en métropole, et de 25% à 30% en Outre-mer. L’échéance finale de cette majoration, prévue initialement pour le 31 décembre 2020, a été reportée et n’est pas encore définie.
Investir dans le durable en 2021, c’est rentable
Selon l’IRENA (Agence Internationale de l’énergie renouvelable) et son rapport « Coût de la production d’énergie renouvelable en 2019 », les énergies vertes sont très rentables face aux centrales à charbon. Toujours en 2019, un rapport de Bloomberg prédit que les énergies solaire et éolienne fourniront plus du tiers de l’énergie mondiale d’ici 2040. L’agence d’informations financières confirme elle aussi que les énergies propres seront très bientôt plus rentables que le charbon ou le pétrole.
Alors, en 2021, pourquoi ne pas consacrer une partie de votre épargne à une plateforme de crowdlending, comme LENDOPOLIS ? En effet, vous pouvez choisir de prêter de l’argent à des entreprises françaises aux profils divers (énergies renouvelables). Il ne s’agit pas seulement de donner du sens à votre épargne : ces placements peuvent dynamiser votre portefeuille, avec des taux d’intérêt autour de 5 % bruts annuels. Vous êtes curieux ? Découvrez comment investir dans l’économie réelle avec le crowdlending.
Un LDDS enfin solidaire
Depuis le 1er octobre 2020, les détenteurs d’un Livret développement durable et solidaire (LDDS) peuvent faire un don, directement depuis leur LDDS, à une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS). Votre banque doit vous remettre une liste d’au moins 10 acteurs de l’ESS. L’avantage fiscal de ces dons représente 66 % du montant du don dans la limite de 20 % du revenu imposable et dans les conditions de droit commun.
Les investissements forestiers stimulés
Si les opportunités de rendement de l’investissement forestier sont limitées, vous pouvez néanmoins obtenir un très bel avantage fiscal. En effet, ce placement permet de réduire le montant de vos impôts sur le revenu et la fortune immobilière. D’ailleurs, comme l’immobilier, l’investissement forestier est considéré comme une valeur refuge. En tout cas, la loi de finances pour 2021 a prolongé de 2 ans la durée de vie de la réduction d’impôt et du crédit d’impôt au titre d’investissements ou de travaux forestiers. La réduction d’impôt de 25% pour les particuliers est donc reconduite jusqu’à fin 2022.