En France, les prix à la consommation ont augmenté de 5,8 % sur un an (Insee, août 2022). Dans la zone euro, le taux d’inflation annuel est en hausse de 9,1 %. Or, cette inflation (causée par de multiples éléments, parmi lesquels la reprise soudaine de l’activité après deux ans de pandémie, la guerre en Ukraine et les confinements multiples en Chine) pourrait bien freiner la croissance, voire susciter une récession.
Cette période de baisse d’activité économique, mesurée par un recul du PIB sur deux trimestres consécutifs au moins, a un impact négatif sur les portefeuilles des épargnants.
Quelles solutions existent alors pour protéger son épargne de la récession économique ? En premier lieu, il convient de s’éloigner des livrets et comptes d’épargne réglementés, dont les taux d’intérêt sont bien inférieurs à ceux de l’inflation (à condition, bien sûr, d’avoir déjà constitué une épargne de précaution). En second lieu, il est nécessaire d’accepter de prendre des risques en se tournant vers des produits non garantis, dont le rendement potentiel est en contrepartie élevé.
La stratégie DCA
Le Dollar Cost Averaging, ou DCA (appelé “investissement programmé” en français) est une stratégie d’investissement qui consiste à investir régulièrement la même somme sur le même support, quel que soit l’état des marchés.
Ainsi, plutôt que d’investir une somme d’argent en une seule fois, à un prix qui n’est pas forcément optimal, le DCA permet d’investir à intervalles réguliers, d’obtenir un prix unitaire moyen plus intéressant et de lisser les risques de pertes financières.
Par exemple : Monsieur Martin compte investir 6000€ cette année. Il souhaite investir dans l’or en utilisant la stratégie DCA. Ce dernier va donc investir 300€ chaque mois.
Autre avantage : la possibilité de se libérer de l’aspect émotionnel de l’investissement en Bourse, et des comportements négatifs qu’il peut engendrer (exemple : paniquer dès que les cours baissent).
L’investissement dans l’or
Valeur refuge par excellence, l’or est un actif qui s’apprécie sur le long terme, et dans lequel il est possible d’investir une petite partie de ses économies. À condition de garder en tête qu’il ne produit pas de revenus (contrairement aux actions ou aux obligations), et que son intérêt ne repose que sur une potentielle plus-value à la revente.
Les investisseurs ont la possibilité de choisir entre l’or physique ou l’or papier. Dans le premier cas, des pièces ou des lingots d’or peuvent être achetés dans des boutiques physiques, des banques ou des plateformes en ligne.
Dans le second, il est possible d’acquérir des actions de sociétés aurifères, ou d’investir dans des ETF qui répliquent la performance du cours de l’once d’or, ou encore des SICAV (Sociétés d’investissement à capital variable) et FCP (Fonds communs de placement) investis en actions de sociétés aurifères. Les comptes titres et assurances vie sont les supports les plus indiqués pour ce type d’investissement.
L’investissement en Bourse
L’inflation constitue une opportunité pour certaines entreprises d’améliorer leurs marges (on a pu le voir récemment avec les superprofits dégagés par les grandes entreprises du secteur de l’énergie). Une bonne raison d’investir en Bourse ? Oui, à condition de garder à l’esprit que le risque de récession pourrait compromettre les profits de l’année 2022. Et que les rendements ne sont jamais garantis.
Cependant, l’investissement dans les marchés boursiers demeure le plus performant sur le long terme. Ainsi, selon l’AMF, sur une période de 20 ans (1988-2013), le rendement annuel moyen de la Bourse est de 5,81%. Si l’on souhaite faire fructifier de l’argent dont on n’a pas besoin dans les prochaines années, c’est donc une solution vers laquelle se tourner.
Mais attention, les marchés boursiers sont particulièrement volatils et donc susceptibles de varier à la hausse… Comme à la baisse. Les valeurs acquises par un investisseur peuvent alors perdre de la valeur en très peu de temps.
D’où l’intérêt de considérer cet investissement comme une stratégie long terme, car les marchés tendent à se ressaisir après les périodes baissières. Et la Bourse reste le moyen le plus efficace pour faire croître son épargne sur le temps long. Autrement dit : une fois son argent placé dans un panel de valeurs diversifiées, on n’y touche plus et on laisse faire le marché.
L’acquisition d’articles de luxe
Le luxe ne connaît généralement pas la crise. Investir dans ce secteur peut donc être un bon moyen de se protéger des soubresauts des marchés, mais aussi des risques d’une récession économique. Si le plus simple consiste à acquérir des actions de grands groupes de luxe, comme Kering et LVMH, il est également possible d’acheter des articles de luxe, tels que des sacs à main, des bijoux ou encore des montres.
Le prix de certains de ces articles (notamment les sacs à main Chanel et Hermès) augmente en effet avec les années, ce qui permet de réaliser une belle plus-value à la revente. Pensez toutefois à bien vous renseigner avant tout achat : tous les articles de luxe ne prennent pas de la valeur avec les années.
L’investissement dans l’immobilier
La pierre constitue une véritable valeur refuge, notamment en période de crise. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de l’un des placements préférés des Français. À ce titre, plusieurs options s’offrent à vous :
- L’acquisition de votre résidence principale,
- L’investissement locatif (pour une rentabilité nette qui varie entre 2 à 7 %, voire plus dans certains cas) ;
- L’investissement dans une SCPI (Société civile de placement immobilier), qu’on appelle aussi pierre papier. Les sociétés civiles de placement immobilier ont délivré un taux de rendement moyen de 4,45% en 2021.
Cependant, le risque d’une bulle n’est pas à écarter, les prix de l’immobilier étant aujourd’hui trop élevés comparé aux revenus moyens. D’autant que l’augmentation récente des taux d’intérêt aggrave ce tableau d’ensemble… Pour assurer ses arrières, mieux vaut donc faire l’acquisition d’un bien situé dans un secteur dynamique et demandé, qui sera susceptible de dégager une plus-value à la revente.
Les obligations indexées sur l’inflation (OII)
Depuis plusieurs mois, les obligations indexées sur l’inflation (OII) connaissent un certain succès. Elles constituent en effet de bonnes protections contre l’inflation, puisque le principal (le capital de départ) et les intérêts varient en fonction du taux d’inflation. Ainsi, plus le taux d’inflation est en hausse, plus la valeur et le coupon (versement périodique d’un intérêt) des OII augmentent.
À noter que pour investir dans des obligations indexées sur l’inflation, il est nécessaire d’avoir un compte titres.
L’investissement dans les énergies renouvelables
Dernière solution : l’énergie. Vous pouvez opter pour une solution à la fois économique et environnementale : l’investissement dans les énergies renouvelables, à travers le financement participatif. Chez Lendopolis, vous pouvez investir dans une variété de projets, sans frais d’entrée ni de gestion.
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