Au XVIème siècle, on ne rigolait pas avec les financiers accusés de voler dans les caisses : lourdes amendes, château confisqué ou gibet de potence… Retour sur l’histoire d’un roi qui n’hésita pas à condamner ses propres conseillers pour renflouer les finances !
Désireux de développer une politique extérieure digne de ce nom, François 1er (roi de France de 1515 à 1547) se voit confronter à un besoin : de l’argent, plus d’argent. Pour y parvenir, pas de favoritisme en matière de taxation : officiers, clergé, villes… Conseillé par ses institutions financières, chacun paiera son dû ! Mais… ces impôts ne suffisent vraisemblablement pas à assouvir les ambitions du roi. L’état aura alors recours à de nombreux crédits, eux aussi insuffisants. Face à des financiers et trésoriers enrichis par leurs activités mais… en manque d’idées nouvelles, le roi ordonne une enquête générale. Cette dernière révèlera des détournements de fonds. Alors, pas de quartier ! Pour remplumer les caisses, de lourdes amendes sont imputées aux trésoriers. Ou pire… Jacques de Semblançay, l’un de ses grands financiers, sera tout simplement pendu ! Son cousin— et collègue — , Gilles Berthelot n’aura, pour sa part, pas le temps de profiter de sa demeure presque achevée : le château d’Azay-le-Rideau. Craignant de subir le même sort, il fuit… avant de mourir peu de temps après. Son chef-d’oeuvre de château, aujourd’hui classé, sera confisqué par le roi ! On ne rigole pas avec les finances de l’état…
Sources :
- Larousse — François Ier
- L’argent du roi. Les finances sous François Ier, economie.gouv.fr.
- Château d’Azay-le-Rideau, histoire du monument