Depuis que les particuliers peuvent prêter aux entreprises, une multitude de plateformes de crowdlending ont vu le jour en France. Un an et demi plus tard, l’heure des premières concentrations a sonné…
La nouvelle est tombée ce mardi 19 avril : Lendix a racheté Finsquare. La start-up accueille ainsi sur sa plateforme projets en cours et communauté de prêteurs. Dans le marché naissant du crowdlending, de gros acteurs se sont rapidement imposés. À part un changement d’interface et d’interlocuteurs, les habitués de Finsquare ne subiront cependant en aucun point cette cession : les prêts en cours continueront d’être remboursés, les portefeuilles et leurs informations entièrement transférés. Ils pourront, naturellement, continuer à investir exclusivement dans des crédits à court terme — comme c’était le cas sur Finsquare. « Je trouve très rassurant pour notre tout jeune marché que les leaders comme Lendix prennent leur responsabilité en intégrant des acteurs en peine de développement comme Finsquare », évoque Vincent Ricordeau, co-fondateur de LENDOPOLIS. Il ajoute : « Je pense que ce mouvement de concentration, bien qu’il arrive plus tôt que prévu, aura comme vertu de rassurer les prêteurs et les emprunteurs sur le niveau de maturité du marché du crowdlending en France. »
Et si une plateforme disparaît complètement ?
Dans le cas de la disparition de Finsquare, plus de peur que de mal pour les utilisateurs, pourrions-nous dire. Mais en tant que prêteur, un autre scénario peut facilement être imaginé : et si une plateforme cessait ses activités et…n’était pas rachetée ? Quelles conséquences ? Pas de panique : chaque plateforme de prêt participatif est dans l’obligation de conclure un “contrat de gestion extinctive” avec un prestataire de services de paiement (comme Ingenico) ou avec une autre plateforme. En cas de disparition de l’acteur, la société de recouvrement ou l’autre plateforme continuera à effectuer les remboursements des prêts en cours, jusqu’aux dernières échéances.