L’économie du sport représente 800 milliards de dollars de chiffres d’affaires dans le monde. Soit 2% du PIB mondial (source : PWC, 2019). Chaque année, depuis dix ans, sa croissance augmente de 6 % à 7 %, un rythme qui devrait se maintenir. D’autant que le marché du sport connaît des innovations technologiques régulières. On comprend donc l’intérêt croissant que lui portent les investisseurs, qui se montrent désireux d’en faire leur nouveau terrain de jeu.
Dès lors, le sport est-il un placement financier envisageable ? Quels sont les risques à prendre en compte avant de se lancer ?
Investir dans le sport, par quels moyens ?
Il existe plusieurs moyens d’investir dans le sport. Et non, il n’est pas nécessaire d’attendre d’être riche pour s’offrir une équipe de foot. D’autres opportunités, bien plus accessibles, sont à la disposition des investisseurs particuliers.
En premier lieu, il est possible d’acheter des actions de sociétés cotées en Bourse (Nike, Adidas, Accell, PSG, Amaury Sport Organisation…). Pour acquérir des actions de sociétés américaines, privilégiez les ETF (aussi appelés trackers), des fonds qui reproduisent la valeur d’un indice donné. Ils sont accessibles via l’assurance vie, le compte titre et le PEA.
Ensuite, certains OPCVM comme Mandarine Global Sport (labellisé ISR) ou Allianz Sport et Bien-être proposent aux particuliers d’investir dans le secteur du sport. Les OPCVM peuvent être détenus dans une assurance vie, PEA, un compte titres ou encore un PER.
Les objets et souvenirs sportifs sont également un bon moyen d’investir dans l’industrie du sport. Plus atypiques, ils sont aussi très recherchés par les collectionneurs. Cartes, illustrations, autographes, sneakers, maillots ou balles dédicacées… Les possibilités ne manquent pas.
L’album Panini du Mondial de 1970 signé par Pelé s’est vendu aux enchères pour plus de 12 000 euros. Mieux vaut toutefois se positionner sur un thème unique (par exemple : le rugby), pour éviter de s’éparpiller avec des objets trop hétéroclites. Des sites comme Catawiki ou Ebay peuvent être une bonne porte d’entrée.
Enfin, l’e-sport propose également de bonnes opportunités d’investissement (voir ci-dessous).
Est-ce risqué d’investir dans le sport ?
L’investissement comporte toujours une part de risque. Quel que soit le secteur d’activité dans lequel on souhaite investir, il est important de respecter deux règles de base. Ne pas investir toutes ses économies, et diversifier son portefeuille autant que possible. Rappelons que plus un placement a une rentabilité potentielle élevée, plus il est associé à un risque important. C’est ce qu’on appelle le couple rendement risque.
Cela étant posé, le milieu du sport n’est jamais à l’abri des soubresauts de l’économie. Récemment, la crise sanitaire a contraint de nombreux sites sportifs à fermer leurs portes ou à annuler leurs évènements. Mais ces risques peuvent être compensés par la diversification. Par exemple, plutôt que d’investir dans les actions d’une seule et même entreprise, mieux vaut panacher ses investissements sur des actifs variés (parts ou titres d’OPCVM, actions, ETF, objets de collection, etc.).
Zoom sur… L’e-sport
L’e-sport, ou sport électronique en français, désigne des compétitions de jeu vidéo. Ces dernières peuvent se dérouler sur Internet ou en réseau local (LAN-party). Un joueur professionnel (pro gamer) joue soit en individuel soit en équipe. De nombreux événements sportifs sont organisés à travers le monde, réunissant souvent plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.
Parmi les jeux vidéo phares de l’e-sport, nous pouvons citer League of Legends, Call of Duty, FIFA…
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’e-sport n’a rien d’une niche. C’est une véritable industrie, avec un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars et 495 millions de joueurs dans le monde.
Si vous n’avez pas les compétences requises pour devenir un joueur d’e-sport professionnel, ne vous inquiétez pas : d’autres opportunités s’offrent à vous.
L’une des façons les plus simples d’investir dans l’e-sport est d’acquérir des actions de sociétés qui développent et éditent des jeux vidéo, comme Electronic Arts (EA), Ubisoft, Epic Games ou encore Activision Blizzard.
Il est également possible d’investir dans des plateformes comme Twitch ou Huya (leader en Chine). S’agissant d’entreprises étrangères la plupart du temps, les ETF sont le support à privilégier (par exemple, pour les entreprises américaines, tournez-vous vers les ETF qui répliquent les performances des indices S&P 500 ou Nasdaq). Vous pouvez également acquérir des actions étrangères via un compte titres ordinaire (CTO).
Enfin, les ETF spécifiquement dédiées à l’e-sport, comme VanEck Video Gaming and eSports sont une autre possibilité pour investir dans ce secteur particulier.