En tant qu’investisseur, vous voulez mettre votre épargne à profit et devenir acteur de la transition énergétique ? Découvrez comment appréhender ce secteur et comprendre les opportunités qui s’offrent à vous quand il s’agit d’investir dans les énergies renouvelables.
À en croire les dernières analyses des chercheurs de Goldman Sachs, les dépenses pour faire croître la production d’énergie renouvelable pourraient bientôt dépasser celles pour les forages d’hydrocarbures. Ils estiment d’ailleurs que les grandes compagnies pétrogazières européennes investiront 170 milliards de dollars dans les énergies renouvelables d’ici 2030.
Dans un contexte de crise climatique, il est clair que la communauté financière oriente ses capitaux d’une nouvelle manière et pourrait bien contribuer à soigner la planète. On pense notamment que les secteurs photovoltaïque et éolien seront dans les prochaines années les deux sources de production d’énergie les moins chères. Le coût total de l’électricité engendré par ces deux sources d’énergie a diminué de 86 % pour l’une et 57 % pour l’autre depuis 2009. (Source : Bloomberg)
Les grands groupes pétroliers se réinventent
Depuis 2020, les grands groupes pétroliers européens diversifient leur business et investissent dans les énergies renouvelables. Des projets dans l’éolien, le solaire et l’hydrogène surtout.
C’est logique. Les énormes dépréciations qu’ont connues des entreprises comme BP, Esso, ou Total ces derniers temps sont au cœur d’une tendance de fond qui voit les énergies renouvelables devenir très rapidement compétitives.
De ce fait, les grands groupes pétroliers commencent eux aussi à s’engager dans la transition énergétique. En vrac : le néerlandais Royal Dutch Shell a déclaré qu’il voulait descendre son empreinte carbone de 50% d’ici 2050 ; le français Total ambitionne de multiplier par dix sa production d’énergie renouvelable d’ici 2025 ; le britannique BP met la barre le plus haut et souhaite quant à lui arriver à la neutralité carbone pour 2050.
Ceci étant dit, même si les majors européennes du pétrole se sont engagées à réduire leurs émissions de CO2, encore faut-il qu’elles réduisent l’exploitation des hydrocarbures.
État du marché des énergies renouvelables
Surnommées « énergies propres » ou « énergies vertes », leur exploitation génère très peu de déchets et d’émissions polluantes. Ainsi, les entreprises des énergies renouvelables (ENR), qui regroupent l’éolien, la biomasse, le solaire, le thermique, l’hydrogène et l’hydraulique, ne cessent de prendre de l’importance. Ces grands groupes continuent d’investir dans le durable, car la tendance finira par s’inverser avec l’évolution des technologies et les économies d’échelle. À terme, l’électricité produite par les énergies renouvelables coûtera probablement moins cher que celle produite par les énergies fossiles.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) a publié dans un communiqué de presse du 9 Janvier 2020 l’information suivante :
À l’horizon 2050, grâce aux progrès technologiques et aux économies d’échelle, les coûts de production des installations EnR devraient encore diminuer et ainsi être compris entre 24 et 54 €/MWh, excepté pour l’éolien en mer flottant (58-71 €/MWh).
Cette information est à comparer avec les coûts de 45 et 81 €/MWh aujourd’hui pour les centrales aux sol photovoltaïque et 50 et 71 €/MWh pour l’éolien terrestre.
Il n’y a aucun doute, l’électricité verte est devenue un secteur dynamique. En d’autres mots : ce marché a toute sa place dans votre portefeuille d’investissement.
Nul besoin d’attendre que les grands groupes classiques de l’énergie passent complètement au durable. Il est déjà possible pour le particulier d’investir directement dans les énergies renouvelables.
Différents placements pour différentes stratégies
Les opportunités d’investissement dans les énergies renouvelables sont aujourd’hui nombreuses. Cependant, toutes ne sont pas forcément adaptées à votre situation et votre stratégie d’investissement.
On retrouve d’un côté, les placements les plus sécurisés avec les livrets à développement durable. À l’opposé, les placements potentiellement les plus rentables mais également les plus risqués, les actions cotées d’acteurs des énergies renouvelables et les obligations et fonds verts . Et entre deux, le financement participatif. Le risque de perte partiel ou total existe pour ces derniers types de placement. Aussi, chaque opportunité requiert une étude sérieuse de votre part.
Le livret à développement durable et solidaire (LDDS)
Proposé par toutes les banques, le livret de développement durable et solidaire (anciennement appelé Codevi puis LDD) est un livret d’épargne rémunéré. L’investisseur peut récupérer le capital investi à tout moment en ligne et gratuitement. Son fonctionnement ressemble beaucoup à celui du livret A. Son taux d’intérêt (fixé par l’Etat) est actuellement de 0,50 %, et son plafond est de 12 000 euros. Les établissements bancaires demandent généralement d’investir un minimum de 15 euros. La différence notable est qu’il faut être majeur pour y souscrire.
Ce produit a été créé dans le but de participer au financement des PME, de l’économie d’énergie dans les logements et de l’économie sociale et solidaire. Toutefois, les fonds sont aujourd’hui en majorité centralisés avec ceux du livret A et reversés au fond d’épargne de la Caisse des Dépôts. Ce fond d’épargne sert principalement à la construction et la réhabilitation de logements sociaux.
Votre impact sur la transition énergétique sera minime via ce produit d’investissement. Vous avez toutefois l’avantage d’une forte liquidité. Le LDDS peut s’avérer un bon complément / remplaçant de votre livret A pour votre épargne de précaution.
Les actions des énergéticiens
Si l’on prend l’année 2019 pour exemple, les actions des énergéticiens européens, qui sont classés dans les valeurs défensives, ont généralement affiché une meilleure performance que le marché boursier. Notez que l’indice large Stoxx Europe 600 avait enregistré une hausse +27,6% et que les douze principales entreprises du secteur renouvelable ont enregistré quant à elles une hausse de +44% en moyenne. L’exemple le plus notable est celui de Neoen, avec une augmentation de +63,1%.
Notez que les actions représentent un placement risqué. En effet, l’investisseur est soumis à la volatilité des cours de la Bourse. Si l’actionnaire peut toucher des bénéfices, la possibilité de perdre partie ou totalité de son capital existe toujours.
Les fonds verts ou fonds environnement
Si vous ne souhaitez pas sélectionner vous-mêmes dans quelles entreprises vous souhaitez investir, il existe aujourd’hui un grand nombre de fonds d’investissement dits « vert ». Il s’agit de fonds mettant en avant des critères environnementaux, sociaux et gouvernementaux (ESG) et ils sont en pleine croissance. Ces fonds sélectionnent des projets à financer selon un cahier des charges précis. Ce cahier des charges dépend notamment du label que le fond a choisi. Le plus souvent, une cote part des investissements (10 à 20%) doit être investie dans ces projets à impact ESG.
Vous pouvez souscrire à ces fonds via votre banque, votre conseiller en gestion de patrimoine, ou certaines plateformes d’épargne en ligne.
Pour vous y retrouver, le ministère de l’Economie et des Finances a créé en 2016 le label ISR. ISR pour Investissement Socialement Responsable. Les fonds bénéficiant de ce label répondent à un cahier des charges strict que vous pouvez retrouver sur leur site.
Les obligations vertes ou green bonds
Les green bonds (obligations vertes parfois aussi appelées obligations environnementales) sont des emprunts le plus souvent émis par des collectivités ou de grandes entreprises. Ces acteurs émettent des obligations dans le but de financer des projets durables ou contributeurs de la transition écologique. Ils diffèrent des obligations classiques sur deux points : d’abord dans l’engagement environnemental pris par l’émetteur qui définit précisément son usage ; ensuite via l’obligation annuelle de la diffusion d’un rapport détaillant le projet aux investisseurs.
Ce type de produit financier manque toutefois encore de structuration et de standardisation. Le Ministère de la Transition Écologique le reconnaît d’ailleurs volontiers dans cet article. Le manque de standardisation permet à certains acteurs d’utiliser la mention « vert » sans aucune vérification ou contrainte d’utilisation. On dérive alors vers le greenwashing (éco blanchiment).
Le financement participatif pour investir dans la transition énergétique
Le financement participatif est un outil particulièrement intéressant si vous désirez investir dans la transition énergétique. En effet, cette méthode de financement vous donne la possibilité de sélectionner vous-même les projets que vous souhaitez financer. Vous avez par ailleurs souvent la possibilité d’investir localement (dans votre département de résidence).
Sur Lendopolis, vous trouverez une multitude de projets d’énergies renouvelables, notamment des projets de financement de centrales solaires. Vos investissements maturent en moyenne sur quatre à cinq ans. La rémunération moyenne annuelle est comprise entre 4,5 % et 5,5 %. Le niveau de risque est contrôlé, car si le capital n’est pas garanti, les projets présentés sont toutefois souvent lauréats d’appels d’offres publics. Ces projets lauréats bénéficient de tarif de rachat de l’électricité négocié sur 20 à 30 ans. Cela veut dire que la rémunération sur les prochaines années est connues. Le couple rendement / risque est donc l’un des meilleurs parmi les produits mentionnés avant.
Le financement participatif chez Lendopolis est gratuit pour l’investisseur, et est accessible à partir de 20€ d’investissement. Envie d’en savoir plus ? Découvrez comment investir sur Lendopolis.
Patience et prudence
En clair, investir dans la transition énergétique est sans conteste un bon choix pour diversifier votre portefeuille. C’est aussi un bon choix pour avoir un impact sur le long terme sur la transition énergétique ! Mais cela demande de la patience et de la prudence.
Toutes les offres ne se valent pas, et comme nous aimons le répéter : pensez à diversifier vos investissements, aussi bien par secteur, que par instrument et par répartition géographique.