6 Français sur 10 déclarent accorder de l’importance aux impacts sociaux et environnementaux dans leurs décisions de placements. Les investissements dits “écologiques” s’imposent de plus en plus comme des alternatives fortes aux investissements traditionnels. Il faut dire que la finance est l’un des secteurs qui polluent le plus. D’où la nécessité de se tourner vers des placements plus vertueux, qui ne sacrifient rien à la performance.
Le choix étant large, quels investissements convient-il de privilégier ? Voici nos conseils.
Les fonds ISR
Protection de l’environnement, bien-être au travail, justice sociale… Ces valeurs vous tiennent à cœur ? Dans ce cas, pourquoi ne pas investir dans des fonds d’investissement socialement responsables (ISR) ?
Les fonds ISR sont des portefeuilles d’actifs pilotés par une société de gestion. Celle-ci investi dans des fonds prenant en compte des critères extra-financiers (ce que l’on appelle des critères ESG, pour critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Ils ont pour objectif de concilier performance économique et impact social et environnemental. Ils financent des entreprises qui agissent pour le bien de la planète, ou excluent des portefeuilles celles dont les activités polluent.
Contrairement à certaines idées reçues, l’ISR ne sert pas simplement à se donner bonne conscience. Il allie en effet performance économique et impact social et environnemental positif. Les études montrent que l’investissement durable présente des possibilités de risques et de rendement similaires à celles de l’investissement traditionnel.
En période de crise, les fonds ISR offrent même une meilleure résistance. Lors des premiers mois de la crise du Covid-19, on a ainsi constaté qu’ils réalisaient de meilleures performances que les fonds classiques.
Comment ?
Pour accéder aux fonds ISR, plusieurs véhicules d’investissement s’ouvrent à vous : les assurances vie en unités de compte, les comptes titres ou encore les placements immobiliers tels que les SCPI et les OPCI. Le label ISR doit vous permettre de reconnaître les fonds responsables (voir plus bas).
Les ETF responsables
Les exchange traded funds (ETF), aussi appelés trackers, permettent d’investir en Bourse en répliquant des indices de marché comme le CAC 40 ou le S&P 500. Certains ETF se démarquent par une approche responsable, en misant sur des thématiques éthiques et/ou durables, ou en intégrant les critères ESG dans leur analyse. Si vous souhaitez verdir votre portefeuille, vous avez donc l’embarras du choix.
Par exemple, les ETF Amundi Index MSCI Europe ESG Leaders Select et Amundi Index MSCI USA ESG Leaders Select vous permettent d’investir respectivement dans des actions européennes et américaines, provenant d’entreprises qui opèrent sur des secteurs dont ont été exclus le nucléaire, le tabac, l’armement ou encore le charbon. Avantage : les ETF répliquant les performances d’un panier d’entreprises, vous n’avez pas besoin d’investir dans chacune d’entre elles et vous bénéficiez par ailleurs d’une bonne diversification.
Comment ?
Les ETF peuvent être achetés via un PEA, un compte titres, une assurance vie ou encore certains PER. Pensez à vous renseigner auprès de votre établissement bancaire.
Le financement participatif dans les énergies renouvelables
Si vous souhaitez vous tourner vers la finance durable, le financement participatif est tout indiqué. Ce mode de financement vous permet en effet d’investir dans des projets durables, en lien avec la transition écologique, tout en faisant fructifier votre épargne. Le principe est simple : vous prêtez de l’argent à des entreprises, qui vous remboursent sous forme de mensualités augmentées d’un taux d’intérêt.
Comment ?
Avec Lendopolis, par exemple, vous avez la possibilité d’investir dans de nombreux projets d’énergies renouvelables, et notamment des projets de financement de centrales solaires développés par des entreprises spécialistes du secteur. Vos investissements sont rémunérés entre 3,5 % et 6 % bruts par an, sans frais de gestion. Vous bénéficiez d’un niveau de risque maîtrisé. Vos investissements sont clairement fléchés et votre impact est mesurable en kg/tonnes de CO2 non rejetés dans l’atmosphère.
L’investissement dans les bois et forêts
L’investissement forestier se démocratise de plus en plus. Il s’agit d’un bon moyen de diversifier son patrimoine, tout en prenant part à la transition écologique.
Saviez-vous en effet que 75 % de la forêt est privée ? La majorité de nos bois et forêts appartiennent à des particuliers, qui investissent en direct ou par l’intermédiaire de fonds dédiés. Concrètement, il existe trois véhicules d’investissement possibles : l’achat de bois et forêts en direct, l’achat de parts de groupements fonciers forestiers (GFF) et la souscription à un groupement forestier d’investissement (GFI ).
Mais attention, tous les bois ne se valent pas. Le chêne est ainsi le bois qui coûte le plus cher, à près de 12.500 € l’hectare. D’autres essences sont plus accessibles, comme le pin maritime, mais elles se revendent aussi logiquement moins cher.
Autre option : devenir propriétaire d’un ou plusieurs arbres, plantés après achat sur des massifs forestiers gérés durablement. C’est ce que propose la start-up EcoTree, qui promet une rentabilité moyenne de 2% par an. Une manière de faire une bonne action, tout en diversifiant son portefeuille.
Quels labels faut-il privilégier ?
Plusieurs labels, comme le label ISR et le label Greenfin, permettent d’identifier les placements responsables.
Le label ISR, décerné par le Ministère de l’Economie et des Finances, permet aux investisseurs de distinguer les fonds d’investissement qui incluent des critères éthiques et environnementaux, des fonds d’investissement dits “traditionnels”. Créé en 2016, il comporte 4 critères distincts :
- L’environnement (empreinte carbone, émissions de gaz à effet de serre, etc.) ;
- Le social (diversité, égalité salariale, formation des salariés, etc.) ;
- La gouvernance (diversité des effectifs, transparence sur la rémunération des dirigeants…) ;
- Le respect des droits humains.
Il est un gage de qualité.
Quant au label Greenfin, créé par le Ministère de l’Écologie, il garantit la qualité verte des fonds d’investissement. Ainsi, son référentiel exclut du périmètre d’investissement certaines activités économiques contraires à la transition écologique.
Ces labels doivent être considérés comme des indicateurs du caractère vertueux d’un fonds d’investissement. Ils n’ont cependant pas la prétention d’être exhaustifs, en ce qu’ils ne représentent pas l’intégralité de l’offre d’investissement écologique.