Rencontre avec les 3 fondateurs
Merci Jérôme, c’est l’histoire d’une rencontre et d’une amitié entre Philippe, Laurent et Jérôme. En 2012, ils se retrouvent autour d’un projet commun : le lancement d’une chaîne de bistrots à emporter et de boulangeries. Les associés ont déjà réalisé trois collectes de financement participatif sur la plateforme.
Nous sommes en 2000. Philippe Lapidus habite un quartier en région parisienne et se rend tous les jours chez son boulanger : Jérôme. « Il m’a présenté Laurent en se disant que nous pourrions peut-être faire des choses ensemble. Laurent est d’abord devenu un ami. En 2005, nous avons créé une entreprise de conseil, spécialisée dans le financement public des entreprises innovantes. Rien à voir avec l’univers de la boulangerie ! », se souvient l’actuel directeur administratif et financier de Merci Jérôme. Au bout de cinq ans de développement, ils vendent leur entreprise. Les deux amis souhaitent alors démarrer une nouvelle aventure. Ils décident d’aller voir Jérôme pour lui proposer de travailler ensemble dans l’univers de la boulangerie. L’histoire de la marque débute donc véritablement fin de l’année 2012 : « C’est comme cela que Merci Jérôme est né, parce que c’est grâce à lui que cette rencontre avait eu lieu. »
Le partage comme valeur centrale
Les fondateurs ont, au départ, lancé des bistrots à emporter, pour lesquels ils ont reçu le prix de meilleur concept en 2014. Aujourd’hui, le bistro a été intégré dans la boulangerie. Le groupe emploie 80 personnes dans une dizaine de points de vente. Six ans après leur lancement, l’entreprise reste animée par des valeurs très fortes : « L’amitié, la générosité et le partage. Notre histoire est née d’une rencontre, nous aimons les gens, nous favorisons les rencontres et cherchons à les gâter quand ils viennent chez nous », évoque Laurent Scheinfeld, chargé du marketing et de la communication. Jérôme Benoit, responsable des produits, ajoutera également le « fait maison » : « La qualité du produit, ne pas tromper le client. Faire des croissants soi-même c’est compliqué mais cela vaut la peine. Travailler des produits frais, c’est difficile aussi parce qu’il y a des prix à respecter mais nous voulons permettre à tous de consommer des bons produits à un prix raisonnable ! »
Financement participatif : investir & communiquer
Mais pourquoi le crowdlending ? « On est une entreprise innovante. La boulangerie est un métier extrêmement traditionnel. On s’est dit que nous allions amener la tradition dans le XXIème. Le financement participatif est un outil extraordinaire qui permet également de communiquer auprès des gens : des valeurs, une stratégie… C’est un outil financier innovant et je pense que c’est l’avenir ! », débute Philippe Lapidus. Laurent ajoute : « C’est l’opportunité de faire connaitre l’enseigne auprès d’un grand nombre de personnes. De partager nos valeurs et une partie de l’aventure avec pas mal de gens. » Jérôme Benoit complète : « Personnellement, ce n’est pas quelque chose que je connaissais avant. Je suis un artisan, un commerçant. C’est donc très intéressant pour moi de voir comment les gens peuvent analyser notre métier. Cela donne aussi un bon support de communication auprès des gens quand ils passent. Ils peuvent se dire : ici, c’est un petit peu chez nous. »
Confiance et financement
De leur première collecte, lancée en novembre 2017, ce dernier retient : « La réaction des gens, la rapidité, le nombre de personnes qui ont tout de suite fait confiance à la marque. »
« C’est un super signal quand vous n’êtes pas connu, que vous présentez un projet et qu’il est largement souscrit en très peu de temps. Cela signifie qu’il y a une confiance et en matière de financement la confiance est essentielle » – Philippe Lapidus, directeur administratif et financier de Merci Jérôme
Leur projet, en cofinancemant avec des acteurs bancaires, était de rénover et aménager une nouvelle boulangerie à la Motte Picquet. Aujourd’hui ouverte, le directeur financier souligne : « Nous prévoyions 800 000 euros de chiffre d’affaires sur le point de vente et nous sommes plutôt à 1,2 million. C’est donc une très bonne surprise ! »
Un dernier mot des fondateurs ?
« Merci à nos prêteurs et le mot merci, chez merci Jérôme à un sens tout particulier 😉 »