Rencontre.
En juin 2016, le Club De Gym d’EuraLille collectait 50 000 euros en une soirée pour financer des rénovations. Rapidité, facilité dans la gestion des flux et l’aspect communautaire : retour sur l’expérience de son dirigeant.
En 2010, Thomas Trocmet, vice-champion de France de Full contact (1998), décide de reprendre l’entreprise Moving EuraLille. Située au coeur du centre commercial, la salle est alors rebaptisée Club De Gym. En juin dernier, le dirigeant se trouve confronté à un besoin de financement urgent pour des travaux de rénovation des sanitaires : il fait alors directement appel aux LENDOPOLIENS.
Nous avions une fenêtre de tir très restreinte pour l’emprunt. Nous devions réaliser les travaux en août, mois où la salle est moins fréquentée”, explique-t-il.
“À l’époque, nous avions un bilan un peu compliqué à comprendre. Les analystes bancaires bloquaient ou ne comprenaient pas certains points. De plus, nous étions en mai… Les banques ne travaillent pas à cette période. J’avais des difficultés à avancer sur ce financement. Mon courtier a alors cherché une autre solution et m’a parlé de LENDOPOLIS” explique l’entrepreneur. Une soirée aura finalement suffi à Thomas Trocmet et sa salle de sport pour collecter les 50 000 € nécessaires, auprès de 360 prêteurs·euses. Le dirigeant commente : “C’était un projet très concret, par rapport à d’autres qui peuvent être présentés sur la plateforme. Nous avons pignon sur rue, la salle a 20 ans, tous les Lillois la connaissent. Cela a peut-être aussi joué.”
Crowdlending : un prêt contre un taux
Au-delà de la rapidité, l’entrepreneur met en avant un second bénéfice du financement participatif : “Sur le plan business, la gestion des flux est un gros avantage. Entre les deux banques de mon entreprise, j’ai l’impression que c’est sans cesse la bataille de celle qui aura le plus de flux. Les banquiers finissent par se transformer en marchands de tapis en vendant d’autres services. Quand je fais un prêt, je n’ai pas envie qu’on me propose un service téléphonique en parallèle. Je trouve le crowdlending plus sain : c’est un prêt contre un taux.” Sensible à l’aspect communautaire, également très présent dans son activité, il ajoute : “J’aime l’aspect participatif du financement. C’est moderne. C’est cela aussi qui m’a attiré.”
Avec les élections, j’ai l’impression que nous avons maintenant des gens qui savent ce qu’est le financement participatif. Aujourd’hui, c’est un modèle acquis dans la tête de pas mal de monde, moins quand j’ai fait ma collecte”, évoque l’entrepreneur.
Toujours plus de développements
Toujours prompte à se développer, l’entreprise a récemment levé 200 000 € auprès d’une institution bancaire : “Aujourd’hui, pour la première fois depuis le rachat de cette entreprise, nous sommes dans du développement pur (nouvelles installations, programmes sportifs…). Jusqu’ici, nous étions dans de la rénovation, l’achat de titres… Quand nous avons repris la société, elle était vraiment à bout de souffle.” CDG a, par exemple, récemment inauguré 800 m² d’espace dédié au crossfit ! 💪 En rachetant cette salle située dans un centre d’affaires, l’entrepreneur a également su s’adapter à l’environnement et ainsi, donner un nouvel élan à la société. “Beaucoup de personnes font du sport durant midi, nous avons donc dû nous adapter. Il y a aussi un grand nombre d’ERASMUS pour qui nous avons créé un abonnement en fonction de leur saisonnalité. Comprendre le secteur reste essentiel.” Depuis juin dernier, CDG a embauché un nouveau coach sportif : “Nous avions également pris un stagiaire en école de commerce à Lille. L’expérience s’est tellement bien passée que j’en ai récemment repris 3 !” Il conclut : “Nos membres sentent que l’équipe grossit. C’est positif, nous restons avant tout un métier de services !”