Marie Courroy se présente comme une véritable modeuse globe-trotteuse ! Ce mois-ci, elle a lancé sa première collection de vêtements, notamment grâce au crowdlending. Retour sur le parcours de Modetrotter, de sa collecte de fonds sur Lendopolis à aujourd’hui.
Avis aux shoppeuses inconditionnelles : regarder les photos qui accompagnent cet article pourrait vous pousser à…vider votre compte en banque ! Fondatrice d’un site de vente multimarques, Marie Courroy aspirait à plus : développer sa propre marque. Il y a un an, elle récoltait 35.000 euros grâce au crowdlending. Elle lance la collection « Comporta », baptisée d’après le nom d’un village portugais. Passionnée de voyage et de mode, elle fait porter aux femmes de l’Hexagone des vêtements du monde entier, en y ajoutant sa french touch. Sur cette première collection printanière, notre modetrotteuse donne le ton : « Elle sent le soleil et les cactus ! » Avec des vêtements 100% made in Paris, elle nous en dit plus sur l’esprit Modetrotter : « Nous voulions lancer une marque sans prétention. Nous ne nous prenons pas pour Chanel. Nous souhaitions quelque chose d’abordable pour tout le monde, contrairement aux vêtements que nous proposions sur le site habituellement. Nous désirions également sortir du schéma classique en proposant 4 collections par an et pas 2.»
Puisqu’un bonheur n’arrive jamais seul…
Avant de nous en dire plus sur le présent (et l’avenir) de sa marque, Marie Courroy revient sur son expérience du crowdlending :
« J’ai parlé du projet autour de moi, fait jouer mon réseau. Avec ce système qui permet d’investir un minimum de 20 euros, chacun pouvait me mettre le pied à l’étrier à son propre niveau. Mes frères et sœurs de 20 ans ont pu participer. Cela m’a permis d’impliquer pas mal de gens avec beaucoup de petites sommes. Ils n’auraient pas pu le faire dans un autre contexte ou avec une levée de fonds classique. »
L’argent récolté, elle l’a utilisé pour créer une sorte de ligne test :
« La levée de fonds sur Lendopolis nous a permis de lancer des produits très simples comme des pulls, des sacs ou encore des robes. Elle a servi d’amorce… »
La suite est radieuse. Fin 2015, Modetrotter attire l’attention du Groupe Vog (Ba&sh). Devenu investisseur, il permet aujourd’hui à la marque de prendre son réel envol.
Et de fils en aiguille…
« Nous lançons un nouveau site dans une dizaine de jours avec uniquement des produits Modetrotter. Il y aura seulement, en fonction des saisons, des marques invitées. Comme, par exemple, de jeans parce que nous n’en faisons pas »,
nous raconte Marie Courroy. Exclusivement présente sur le Net, difficile de ne pas imaginer l’ouverture d’un magasin comme prochaine étape… La créatrice nous répond : « Un endroit physique certainement… mais peut-être plus un bureau showroom. Nous n’avons pas forcément envie de rentrer dans les structures établies ou que Modetrotter se retrouve dans des magasins multimarques. Nous y réfléchissons afin de proposer quelque chose de différent ! En tout cas, cela ne sera pas une boutique traditionnelle…»