Vous cherchez des financements pour reprendre une activité ? Vous avez trouvé un candidat idéal pour la cession de votre commerce mais son apport est insuffisant pour obtenir un emprunt bancaire ? Cofinancer une reprise de fonds de commerce ou un rachat de parts sociales avec le crowdfunding : mode d’emploi.
Le marché de la transmission d’entreprises et du rachat d’entreprise représente une part importante des crédits professionnels recherchés auprès des différents acteurs du financement. En effet, ce marché est important compte tenu du nombre de reconversions professionnelles et surtout, de départs en retraite de dirigeants. La plupart des entrepreneurs et entrepreneuses se poseront forcément un jour des questions autour de la transmission, allant du choix d’un candidat pour cette reprise aux possibilités de financements de l’opération (par ce dernier).
Le secteur de la cession en quelques chiffres
- Dans 58 % des cas, une cession d’entreprise est liée à un départ à la retraite, dans 16 % à une reconversion professionnelle et dans 26 % à des questions de santé/changement de vie
- En 2016, 30 % des entreprises sont cédées en interne (à la famille ou à un salarié), 45 % en externe et 25 % disparaissent
- Un repreneur met environ 13 à 15 mois pour reprendre une affaire
- La période de recherche de financement dure en moyenne 3 mois
- 786K€, c’est la valeur moyenne pour une cession en 2016
- 10 % des repreneurs ont un apport personnel en dessous de 100K€, 64 % entre 100 et 500K€ et 12 % de plus de 500K€
- L’âge moyen d’un repreneur est de 48 ans pour une PME et de 41 ans pour une TPE
Ces données sont extraites de l’Observatoire CRA de la transmission des TPE/PME, édition 2017.
Repreneur trouvé, la partie peut commencer !
Le plan de financement d’une opération de reprise se décompose généralement en 2 parties :
- Une part d’apport personnel du candidat à la reprise (qui peut être complété par des subventions, prêts d’honneur…).
- Une part d’emprunt bancaire pour compléter ce plan de financement (parfois en pool bancaire ou avec un crédit vendeur).
Lors d’une reprise de fonds de commerce, une nouvelle structure est créée. L’analyse financière – pour juger de la bonne santé de l’entreprise reprise – porte principalement sur le compte de résultat de la société qui vend. Ainsi, le chiffre d’affaires permet de déterminer le volume d’affaires de l’emplacement, alors que la rentabilité permet d’apprécier sa capacité de remboursement. Sur ce second point, des retraitements sont très fréquemment à prévoir, en fonction des projets de développement du repreneur.
Lors d’un rachat de parts sociales, le bilan est également repris, il faut donc tenir compte dans l’analyse réalisée de l’actif et du passif de la société cible pour vérifier la capacité d’endettement de la structure.
Dans un cas comme dans l’autre, le profil du repreneur est à prendre en compte, notamment son expérience métier, mais également sa capacité à gérer une entreprise. L’avis du dirigeant sortant sur les candidats à la reprise de son activité reste essentiel, afin de choisir l’entrepreneur ou l’entrepreneuse le plus compétent pour reprendre ses affaires et continuer à faire prospérer l’activité dans laquelle il s’est beaucoup investi.
Dette bancaire inaccessible, des solutions existent
Dans certains cas, le candidat ou la candidate idéal·e ne parvient cependant pas à débloquer de la dette bancaire, nécessaire à la reprise de l’entreprise. Les raisons peuvent être diverses :
- Un apport personnel trop faible pour financer les frais annexes à cette opération et le fonds de roulement nécessaire à la reprise dans de bonnes conditions.
- Un apport personnel plus important exigé par la banque car le secteur de l’entreprise connaît quelques difficultés.
- Des engagements trop importants demandés par la banque au repreneur.
Pour finaliser une acquisition, 100 % du financement est nécessaire. S’il manque 10 à 15 % du financement entre l’apport du repreneur et la dette bancaire, c’est toute l’opération qui tombe à l’eau.
Une 3ème ligne au plan de financement : le crowdfunding
Et si le prêt participatif pouvait éviter à des entrepreneurs ou entrepreneuses de renoncer et lui permettait d’atteindre 100 % de son besoin de financement ? Particulièrement adapté aux emprunts immatériels, le crowdlending peut être pertinent pour cofinancer le rachat de parts ou la reprise de fonds de commerce, avec une dette junior à la dette bancaire – sous condition que les remboursements de la dette globale entrent dans le prévisionnel d’activité.
Les particuliers (via une plateforme) viennent alors se placer au côté de l’apport du repreneur pour financer ses frais de notaire, le fond de roulement de démarrage, les stocks… et ainsi, devenir un tremplin pour permettre d’accéder à un emprunt à la banque – qui financera le fonds de commerce ou les parts sociales sur lesquels elle peut prendre des garanties.
Ainsi, le (nouveau) plan de financement se décompose de la manière suivante :
- Apport personnel (et love money) du repreneur.
- Emprunt en crowdlending (inférieur ou égal à l’apport personnel), qui permet de couvrir les frais inhérents à l’opération avec des créanciers chirographaires.
- Emprunt bancaire pour le montant du fonds de commerce ou rachat de parts sociales sur lesquels un nantissement est possible.
LENDOPOLIS ne peut en aucun cas intervenir sans la banque car le surcoût de ce service risque de déséquilibrer le prévisionnel envisagé.
Découvrez quelques reprises financées sur la plateforme :
- Reprise de la boulangerie Maison Beauce en Seine-Maritime
- Reprise d’un institut de beauté Esthetic Center à Toulouse
- Reprise d’un magasin Mr Bricolage dans le Jura
- Reprise d’un traiteur à Lille
- Reprise d’un pressing par un franchisé 5àsec à Béziers
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La Flambée : reprise d’un restaurant gastronomique aux Sables d’Olonne