Vous avez sans doute déjà entendu parler du terme “continent de plastique”.
Et pour cause : la pollution plastique de nos océans a atteint des « niveaux sans précédent » depuis 15 ans, selon une étude d’une association environnementale californienne, publiée en mars dernier.
170 000 milliards de morceaux de plastique flottent aujourd’hui à la surface des océans, résultats des rejets en mer depuis 2005.
Et le plastique n’est malheureusement pas le seul composant à polluer les océans.
Ce constat amer ne doit pas nous amener à baisser les bras. Cependant, il est important de s’informer.
Qu’est-ce que la pollution marine ? Quelles actions sont menées aujourd’hui pour lutter contre ? Et comment, à notre échelle individuelle, peut-on agir ?
Qu’est-ce que la pollution des océans ?
On parle de pollution des océans pour désigner le rejet de produits toxiques dans les océans, conséquence d’une mauvaise gestion des déchets produits par les humains.
Ces produits peuvent être de différente nature : engrais, pesticides, filets de pêche, rejets de pétrole, objets divers, plastiques… Leur point commun : abandonnés sur la terre ferme, ils finissent leur chemin dans les océans via les cours d’eau, le vent ou encore la pluie.
Leur présence menace la biodiversité et piège les animaux, qui peuvent s’étrangler avec les objets abandonnés et ingérer des morceaux de plastique. Ces derniers se propagent ensuite dans la chaîne alimentaire, jusqu’à l’être humain.
Chaque année, on estime qu’entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique terminent dans les océans.
Cela équivaut à un camion déversé dans les mers à chaque minute ! La fondation Ellen Macarthur estime que d’ici 2050, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons.
Ces cinquante dernières années, la production industrielle s’est considérablement développée, avec l’avènement de la consommation de masse.
Les déchets que nous produisons, toujours plus nombreux, ne sont pas gérés comme ils le devraient et finissent donc dans les mers.
Quels sont les enjeux de la pollution des océans ?
Ce n’est pas un secret : les océans sont essentiels à la vie sur Terre.
En effet, les océans produisent près de 50% de l’oxygène que nous respirons, grâce au phytoplancton (bactéries et microalgues) qui participe à la photosynthèse.
Ce sont les poumons de notre planète. Les enjeux de la pollution marine sont donc colossaux !
Par ailleurs, les océans absorbent environ 30% des émissions mondiales de CO2, qu’ils stockent ensuite dans les profondeurs.
Ce mécanisme contribue à réguler le climat. Sans les océans, la Terre serait en proie à d’insupportables chaleurs et serait difficilement habitable.
Enfin, comme nous l’avons vu, la pollution des océans affecte durement la biodiversité. 90% des oiseaux de mer ont aujourd’hui des fragments de plastique dans l’estomac.
Les récifs coralliens blanchissent et certains finissent par mourir, en raison des tonnes de composés chimiques déversés dans l’eau chaque année.
Polluer les océans, c’est donc menacer directement les conditions de notre vie sur Terre.
Quelles mesures ont été prises pour lutter contre la pollution marine ?
Dans l’Union européenne, une directive de 2021 a mis en place l’interdiction progressive de mettre sur le marché des objets en plastique à usage unique : couverts, assiettes, cotons-tiges, pailles, etc.
Il faut dire que ces objets représentent, avec les déchets issus de la pêche, 70% de la pollution marine !
Les bouteilles, bouchons et couvercles, ainsi que les filtres de cigarette et les cotons-tiges, font ainsi partie des 3 objets les plus trouvés sur les côtes.
D’autres mesures ont également été mises en place sur le continent européen :
- L’application du principe “pollueur payeur”, selon lequel les industriels doivent supporter le coût de la pollution qu’ils engendrent (par exemple, le coût des collectes de filets de pêche perdus en mer)
- Un objectif de ramassage de 90% des bouteilles en plastique d’ici 2029, via notamment un système de consigne
- L’obligation pour les bouteilles en plastique d’être composées d’au moins 25% de contenu recyclé d’ici 2025, et 30% d’ici 2030
- Le renforcement de l’information du grand public sur le recyclage
En en France ?
En France, la loi antigaspillage pour une économie circulaire de 2020 prévoit la fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.
Des objectifs ont été répartis sur quatre périodes. Par exemple, un objectif de 20% de réduction des emballages plastiques à usage unique a été mis en place pour la fin 2025, ainsi qu’un objectif d’aller vers une réduction de 100% des emballages en plastique à usage unique dits « inutiles ».
Dans les restaurants, la vaisselle jetable a également été interdite pour les repas consommés sur place. Avec cette mesure, près de 200 000 tonnes de déchets devront être évitées chaque année, soit l’équivalent de 20 Tours Eiffel.
Cet éventail de mesures sera-t-il suffisant ? Les emballages en plastique restent en effet massivement présents, et le temps presse.
Par ailleurs, si l’Union européenne a décidé d’agir pour lutter contre la pollution des océans, il n’en est pas forcément de même pour les autres pays du globe. D’où l’importance des changements de comportement individuel.
Agir à son échelle, mode d’emploi
Avant de vous lister les actions individuelles pour contrer la pollution des océans, laissez-nous nous présenter :
Aujourd’hui, notre dépendance aux énergies fossiles est l’une des principales causes du réchauffement climatique. Le développement des énergies renouvelables est une nécessité. Et vous avez un rôle à jouer.
Sur la plateforme Lendopolis, nous vous offrons la possibilité de financer directement des projets d’énergies renouvelables, tels que des centrales solaires et des parcs éoliens.
Nous rendons cela financièrement attractif pour ceux qui souhaitent participer.
Vous désirez en savoir plus ? Inscrivez-vous pour recevoir nos alertes projets et soyez informé dès que vous êtes éligible pour financer un projet.
Agir contre la pollution des océans
C’est un fait : l’action individuelle ne peut pas remplacer une action politique à large échelle. Pour autant, chaque geste compte. Et cela est particulièrement vrai en matière de pollution des océans !
Comment, dès lors, agir de manière individuelle ? Voici quelques mesures utiles et simples à mettre en place :
- Éviter autant que possible les produits à usage unique, dont seuls 9% sont recyclés. Le plastique a une durée de vie extrêmement longue, pouvant aller jusqu’à 500 ans. En réalité, il ne disparaît jamais totalement, se contentant de se fragmenter en microparticules invisibles à l’œil nu.
- Ne pas acheter de produits suremballés, et privilégier le vrac lorsqu’on fait ses courses.
- Si possible, se passer de bouteilles en plastique. Des solutions existent pour filtrer l’eau du robinet.
- Recycler ses emballages. Pour rappel, tous les plastiques doivent être jetés dans la poubelle jaune.
- Ne pas hésiter à ramasser puis jeter les déchets que l’on trouve sur les plages. De plus en plus d’associations organisent des sessions de ramassage de déchets.
Quelques associations de défense des océans que l’on peut soutenir :
- L’ONG française Bloom ;
- L’association Project Rescue Ocean, qui lutte contre la pollution des plages ;
- L’association Sea Shepherd ;
- L’organisation internationale Greenpeace ;
- L’association The Sea Cleaners.