Le réchauffement climatique s’accélère et ses conséquences se font déjà sentir dans notre quotidien. Pourtant, face à cette urgence environnementale, nous disposons de leviers d’action concrets. En 2022, le niveau moyen de l’empreinte individuelle d’un Français était d’environ 8 tonnes de CO2.
Or, l’accord de Paris signé en 2015 lors de la COP21 fixait un objectif de 2 tonnes annuelles par personne…
Autant dire que nous en sommes encore loin d’une vraie transition écologique.
Pour autant, pas question de désespérer ni de culpabiliser à outrance. Il existe en effet des moyens de réduire son empreinte carbone, qui ne nécessitent pas ou peu de sacrifices.
Loin d’être anecdotiques, nos gestes quotidiens peuvent générer un impact significatif lorsqu’ils sont adoptés massivement. Voici 9 actions écologiques efficaces à mettre en œuvre.
S’informer
Certains de nos comportements « non écologiques » découlent d’une simple méconnaissance.
D’où l’importance de s’informer auprès de sources fiables.
On peut bien sûr citer les résumés des rapports du Giec, les médias spécialisés comme Youmatter, Reporterre, etc. Ou bien les comptes Instagram des associations de protection de l’environnement (Bloom, Greenpeace, WWF…).
On peut également trouver de l’information dans la presse généraliste. Une chose est sûre : plus l’on s’instruit, plus l’on a envie d’agir.
Apprendre à repérer le greenwashing
Le greenwashing est une technique qui consiste, pour une entreprise, à communiquer auprès du public en utilisant des arguments écologiques… Souvent fallacieux.
Par exemple, une marque peut lancer une gamme de jeans en coton bio et saisir l’occasion pour communiquer sur l’importance d’économiser les ressources de la planète, tout en continuant à produire trop de vêtements et/ou à utiliser des produits chimiques.
C’est un moyen, pour une entreprise, de détourner l’attention du consommateur de son réel impact environnemental.
Pour débusquer le greenwashing, voici quelques astuces :
- Lire la composition ou liste des ingrédients pour vérifier les allégations de la marque ;
- Faire attention aux termes vagues ;
- Se renseigner sur l’entreprise ;
- Se méfier des visuels de couleur verte, avec des photos ou des illustrations de nature, qui visent bien souvent à tromper le consommateur.
Dans le domaine de l’énergie, la situation est similaire. Selon l’ADEME, 70 % des offres d’électricité se revendiquent comme « vertes ». Pourtant, bon nombre de fournisseurs achètent leur énergie sur les marchés sans garantir sa traçabilité. Ainsi, cette énergie n’est pas nécessairement produite en France, ni même issue de sources renouvelables !
C’est pour cette raison que l’ADEME a mis en place le label VertVolt. Ce label permet aux consommateurs d’identifier les fournisseurs d’électricité, comme elmy par exemple, dont les offres assurent une production effective d’énergie à partir de sources renouvelables.
Privilégier les modes de transport doux

Ce n’est un secret pour personne : le secteur des transports est l’un des plus polluants. En France, il représente 31% des émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait un domaine d’action prioritaire.
Lorsqu’on le peut, on privilégie donc le train à l’avion, les transports en commun et les mobilités douces (comme le vélo) à la voiture.
Pour vous donner une idée de l’impact : un trajet domicile-travail de 20 km en voiture émet environ 3 tonnes de CO2 par an, contre seulement 150 kg en train – soit 20 fois moins !
On peut également prendre l’habitude de faire ses trajets courts (moins de 5 km) à pied.
Bonus : l’activité physique est excellente pour la santé et permet de lutter contre la sédentarité.
Les vélos électriques sont une excellente option pour parcourir de plus longue distance tout en réduisant son empreinte carbone. Pour protéger votre investissement et rouler en toute sérénité, découvrez l’assurance vélo adaptée aux besoins des cyclistes proposée par Qivio.
Limiter sa consommation de viande
Le saviez-vous ? L’un des moyens les plus efficaces de réduire son empreinte carbone est de réduire sa consommation de viande.
Celle-ci a été multipliée par 5 entre 1950 et 2000. Pourtant, l’impact écologique de la production de viande est énorme. Que ce soit en termes de quantité d’eau requise, de pollution des sols ou encore de déforestation.
Concrètement, la production d’1 kg de bœuf génère 27 kg de CO2, contre seulement 0,9 kg pour 1 kg de légumineuses. Remplacer un seul repas carné par semaine par un plat végétarien équivaut à retirer 500 km de trajets en voiture de son bilan carbone annuel.
Pour réduire son empreinte carbone (et préserver sa santé), on pense donc à végétaliser son assiette.
Repenser ses investissements
Nos comptes bancaires (et nos placements financiers de manière générale) sont une source importante de pollution. En effet, les banques peuvent se servir de notre argent pour financer des secteurs polluants (le secteur des énergies fossiles par exemple, qui émet énormément d’émissions de CO2).
Dès lors, une bonne action écologique est d’orienter de manière plus judicieuse nos ressources financières et nos investissements.
Plusieurs solutions existent, comme l’investissement responsable dans des actifs « verts » (on se tournera alors vers le label Greenfin, plus exigeant que le label ISR), ou le financement participatif (crowdfunding).
Cette méthode permet d’investir directement dans des projets clairs et identifiés, comme des projets d’énergies renouvelables (des centrales solaires par exemple).

Réduire sa consommation de vêtements
Avec un impact carbone de 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an, la mode est la troisième industrie la plus polluante dans le monde.
On essaie donc de réduire ses achats, et de privilégier les options circulaires, sachant que 50% de l’impact carbone d’un vêtement a lieu lors de sa production.
Les sites de revente, les dépôts-ventes ou les friperies sont un excellent moyen de se vêtir de manière responsable, tout en préservant son pouvoir d’achat.
Éviter les produits non réutilisables
Vaisselle en plastique, serviettes en papier, cotons-tiges, gobelets en carton… Les produits jetables génèrent un grand nombre de déchets, qu’il serait possible d’éviter.
Cette démarche s’inscrit dans une logique plus large de gestion des déchets : chaque Français produit en moyenne 568 kg de déchets par an, dont 80% pourraient être valorisés par le recyclage, le compostage ou la réutilisation.
Pour protéger l’environnement, il est donc conseillé de se tourner vers des options durables (un exemple simple et efficace : ramener sa tasse au travail pour éviter de jeter des dizaines de gobelets chaque semaine !).
De même, on peut se fixer pour objectif de réduire de moitié sa consommation d’emballages plastiques, en privilégiant par exemple le rayon vrac.
Acheter d’occasion
Vous préférez acheter plutôt que louer ? Tournez-vous vers les produits d’occasions plutôt que vers les produits neufs.
Non seulement vous les paierez moins cher, mais en plus vous contribuerez à leur offrir une seconde vie ! Cette démarche s’avère particulièrement pertinente : un smartphone reconditionné évite par exemple l’extraction de 70 kg de matières premières et la consommation de 1 000 litres d’eau nécessaires à la fabrication d’un appareil neuf.
D’autant que certaines catégories de produits sont parfois de meilleure qualité en seconde main : meubles, vaisselle, décoration…
Les sites comme Selency ou Le bon coin, ou les boutiques type recycleries et Emmaüs regorgent de pépites.
Quant à l’électronique, il est possible de faire de bonnes affaires avec l’achat de produits reconditionnés.
Réduire sa consommation d’énergie

En France, le secteur résidentiel représente 16% de la consommation énergétique nationale. Bonne nouvelle : nous disposons de leviers d’action concrets pour réduire significativement cette consommation. Préserver l’environnement passe aussi par la diminution de sa consommation d’énergie. Pour cela, il suffit d’adopter quelques gestes simples :
- Ne pas chauffer son logement à plus de 19 degrés (régler votre chauffage à 19°C au lieu de 21°C vous fera économiser 14% sur vos factures) ;
- Couper le chauffage si l’on s’absente plus de 48 heures ;
- Aérer régulièrement pour éviter l’humidité (les logements humides sont plus difficiles à chauffer) ;
- Investir dans des limiteurs de débit d’eau pour les robinets ;
- Laver son linge à basse température (à 30 °C, on divise par trois le coût en électricité de sa machine à laver !) ;
- Installer des ampoules LED qui durent 25 fois plus longtemps que les ampoules classiques ;
- Penser à systématiquement débrancher les appareils non utilisés en cas d’absence, ainsi que la nuit. L’installation de multiprises avec interrupteurs permet d’éteindre facilement ses appareils. Les appareils en veille représentent en moyenne 50 à 80 euros par an sur la facture d’électricité d’un foyer français.
L’effet démultiplicateur de nos actions
Ces neuf actions que nous venons d’explorer couvrent différents aspects de notre vie quotidienne. Prises individuellement, elles sont déjà significatives, mais c’est leur synergie qui crée un véritable « effet papillon ».
L’impact de nos actions se démultiplie quand nous inspirons notre entourage. Partager ses bonnes pratiques peut influencer des dizaines, voire des centaines de personnes. Organiser une session de fabrication de produits ménagers écologiques ou un atelier réparation dans votre quartier crée du lien social tout en diffusant des savoir-faire durables.
L’important n’est pas la perfection immédiate, mais la progression constante. Adopter 2 ou 3 de ces actions cette année, puis élargir progressivement son engagement, génère un changement durable et épanouissant. Chaque geste compte, et leur addition crée la dynamique collective nécessaire pour préserver notre planète.
À retenir
- L’empreinte carbone moyenne d’un Français (8 tonnes de CO2) doit être divisée par 4 pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris.
- Les transports représentent 31% des émissions françaises : privilégier le train divise par 20 l’impact carbone par rapport à la voiture.
- Réduire sa consommation d’énergie domestique peut générer 30% d’économies avec des gestes simples et des équipements adaptés.
- L’alimentation responsable (réduction de la viande) peut diviser par 30 l’impact carbone de certains repas.
- L’achat d’occasion et la réduction des déchets permettent de valoriser 80% de nos déchets actuels par le recyclage et la réutilisation.