Devenir propriétaire, un rêve de plus en plus inaccessible ? Entre inflation, hausse des taux d’intérêt et stagnation des salaires, l’accès à la propriété est de moins en moins abordable pour les Français.
Pourtant, il reste possible d’accéder à l’investissement immobilier par des voies détournées.
Le crowdfunding immobilier peut offrir une alternative intéressante aux placements immobiliers classiques.
On vous explique ce dont il s’agit, et comment ça fonctionne.
Qu’est-ce que le crowdfunding immobilier ?
Vous êtes sans doute familier avec le concept de crowdfunding, ou financement participatif en français.
Ce mécanisme consiste à faire financer un projet. Ici : un projet immobilier, par exemple l’acquisition d’un immeuble, par des investisseurs particuliers qui vont prêter des fonds. En contrepartie, ceux-ci bénéficient d’intérêts sur la base du montant prêté.
Concernant le ticket d’entrée, il diffère selon les plateformes de crowdfunding, mais il s’élève généralement à 1000€.
Les projets en crowdfunding immobilier relèvent de la construction. Mais aussi de la réhabilitation de bâtiments existants ou encore d’acquisition de lots. Les biens immobiliers concernés peuvent être professionnels ou à usage d’habitation.
Pour commencer à investir, il suffit de se rendre sur une plateforme dédiée.
Comment fonctionne le crowdfunding immobilier ?
De manière schématique, le mécanisme du crowdfunding immobilier fonctionne de la manière suivante :
- Des projets immobiliers sont soumis par les promoteurs ;
- Un comité de sélection les analyse de manière rigoureuse ;
- Les projets sont mis en ligne pour procéder à la collecte de fonds auprès des investisseurs ;
- La collecte de fonds est réalisée ;
- Une fois celle-ci terminée, les fonds sont mis à disposition de l’opérateur.
À l’issue de l’opération (d’une durée généralement comprise entre 18 et 24 mois), les fonds sont remboursés aux investisseurs.
Quant aux intérêts, ils peuvent être remboursés sur une base mensuelle, trimestrielle, semestrielle, annuelle ou in fine, c’est-à-dire à l’échéance du prêt.
Selon le baromètre annuel de Mazars et Financement participatif France, le taux de rendement interne moyen des plateformes de crowdfunding immobilier s’est élevé à 10,3% en 2023.
Un montant en hausse, puisqu’il était de 9,4% en 2022. Le tout, pour un ticket d’entrée moyen de 3 700€ et une durée moyenne de placement de 22 mois.
Pour autant, ce placement n’est pas sans risques. En effet, en raison des tensions actuelles sur le marché de l’immobilier (hausse des taux d’intérêt, baisse des ventes, etc.), de plus en plus de projets demeurent inachevés, ce qui entraîne pour les investisseurs la perte de leur mise.
Toujours selon le baromètre 2023 de Mazars, le risque qu’un projet soit remboursé en retard (moins de 6 mois) est aujourd’hui évalué entre 8 et 10%.
Les retards de plus de 6 mois, quant à eux, concernent près d’un projet sur quatre, avec un risque évalué entre 20 et 25%.
Il convient donc de ne pas prendre cet investissement à la légère, et de n’y investir que les sommes que l’on est prêt à perdre.
Quels sont les avantages et les inconvénients du crowdfunding immobilier ?
Le crowdfunding immobilier s’est imposé au fil du temps comme l’un des moyens les plus simples et les plus accessibles d’investir dans l’immobilier.
Si ses avantages sont nombreux, il dispose également de certains inconvénients.
Les avantages
- Son accessibilité : il permet aux investisseurs qui disposent d’un budget limité d’investir dans l’immobilier, de manière simple et rapide.
- Sa diversité : le crowdfunding immobilier propose de nombreux projets. Ils permettent aux investisseurs de diversifier leur portefeuille et ainsi de réduire les risques de pertes.
- La possibilité offerte aux investisseurs d’investir dans l’économie réelle.
- L’absence de contraintes : l’immobilier est un secteur complexe et contraignant. Ici, ce sont les promoteurs qui se chargent de la gestion administrative. En tant qu’investisseur, vous n’avez rien (ou presque) à faire.
- L’obtention de revenus passifs : de la même manière que dans l’immobilier traditionnel, le crowdfunding immobilier permet d’obtenir un rendement de manière passive. En 2023, le taux de rendement s’est élevé à 10%, une performance supérieure à l’inflation.
Les inconvénients
- Le manque de liquidité : l’investissement dans le crowdfunding immobilier se fait généralement sur le court à moyen terme. L’argent des investisseurs reste donc “bloqué” pendant une certaine période.
- Des risques de défaillance à ne pas négliger : la possibilité qu’un projet immobilier n’aboutisse pas existe, et ne doit pas être ignorée. Les raisons peuvent être multiples : retard de construction, problème administratif, demande basse sur le marché… Le risque de perte en capital doit donc être soupesé avant tout investissement.
- Des gains fiscalisés : l’investissement en crowdfunding entre dans le champ d’application du prélèvement forfaitaire unique (flat tax) à 30%. Les gains obtenus sont donc imposables. À noter toutefois que le crowdfunding immobilier n’est pas soumis à l’IFI.
Tensions sur le marché immobilier : faut-il se lancer dans le crowdfunding ?
Depuis la hausse brutale des taux d’intérêt, le secteur du crowdfunding immobilier connaît ses premiers remous. Selon Mazars, la collecte de fonds s’est ainsi contractée de 25 % à 40 % selon les plateformes, et les retards supérieurs à 6 mois s’accumulent.
Alors, faut-il se lancer dans ce type d’investissement ?
Tout dépend de votre profil et de votre appétence au risque ! Par définition, tout investissement comporte des risques : l’essentiel est de les connaître, et d’investir en conséquence.
À ce titre, n’investissez pas plus de 10% de votre épargne, et gardez en tête que, malgré ses rendements alléchants, le crowdfunding immobilier n’est pas un placement garanti.
Il n’en demeure pas moins une bonne alternative à l’immobilier classique et un moyen d’investir dans la pierre à moindres frais, sans les contraintes de gestion inhérentes à ce type d’investissement.
Par ailleurs, comme tous les secteurs économiques, l’immobilier n’est pas figé : il est susceptible de connaître des hausses comme des baisses. Il convient donc d’accepter ce risque.
Une alternative en plein essor : le financement participatif dans les énergies renouvelables
Si l’on constate des tensions dans le secteur du crowdfunding immobilier, ce n’est pas le cas du financement participatif dans les énergies renouvelables (ENR), qui bénéficie d’une dynamique ascendante.
De manière générale, le financement participatif connaît un véritable essor, avec 157 535 projets en 2023 (tous secteurs confondus), contre 120 107 en 2022.
Les projets d’énergies renouvelables contribuent à cette croissance : ils représentent ainsi 17,6 % de la collecte globale, avec 351 projets identifiés (+15 %) et environ 368 millions d’euros investis (+11 %).
Ils s’imposent d’autant plus que l’immobilier, la principale classe d’actifs du financement participatif, traverse actuellement une crise.
Pour les particuliers, ces projets constituent aussi un moyen d’investir dans la transition énergétique, et ainsi de donner du sens à leurs placements.
Vous êtes vous aussi prêt à vous lancer ? Découvrez tous les projets de Lendopolis et profitez d’un ticket d’entrée à seulement 20€. Avec un rendement compris entre 4 et 7,5%, le financement participatif dans les énergies renouvelables vous permet d’allier performance et éthique.