Une nouvelle année approche, et la question rituelle se pose : quels sont les investissements à privilégier ?
En 2023, on a assisté à une inflation rampante, une hausse des taux d’intérêt, une baisse des prix de l’immobilier et une chute des marchés boursiers.
Dans ce contexte particulier, on se demandera donc quelles sont les meilleures opportunités d’investissement.
Les placements sans risque (livret A, etc.) en 2024
C’est la solution idéale pour tous ceux qui ne veulent pas prendre de risques. En contrepartie, les rendements s’en trouvent limités !
Néanmoins, c’est une bonne idée de mobiliser les placements sans risque pour son épargne de précaution (pour rappel, celle-ci doit être équivalente de 3 à 6 mois de salaire).
- Le Livret A et le LDDS. Ils ont l’avantage d’être liquides, entièrement défiscalisés, et de proposer un rendement honnête de 3% par an. Le premier a un plafond de 22 950 euros, le second de 12 000 euros.
- Les fonds euros des assurances-vies. En 2022, le taux moyen de rémunération officiel des fonds en euros a été de 1,91%. Il n’est donc pas conseillé d’y placer son argent : tournez-vous plutôt vers les livrets réglementés, plus rémunérateurs.
- Le LEP : c’est la star des placements sans risques ! Avec un rendement net d’impôt de 6%, le livret d’épargne populaire doit être privilégié au maximum. Cependant, son ouverture est réservée aux personnes ayant des revenus modestes. Si vous y avez droit, ne vous en privez surtout pas !
- Les fonds monétaires. Ce sont des fonds investis en titres de créances à court terme (bons du Trésor, billets de trésorerie…), dont les rendements, indexés sur les taux des banques centrales, sont versés jour après jour. Ils ont l’avantage d’être peu risqués, et faiblement volatils. On y accède via une assurance-vie, un PEA ou un compte titre.
L’investissement dans les énergies renouvelables en 2024
Renforcement des préoccupations environnementales, nécessité d’œuvrer à la transition énergétique… L’investissement dans les énergies renouvelables bénéficie d’un véritable contexte incitatif, et de réelles opportunités.
Ainsi, en 2020, l’investissement dans les énergies renouvelables a dépassé les 500 milliards de dollars (contre 400 milliards pour l’investissement dans le gaz et le pétrole) !
Une approche accessible à tous pour participer à cette transition est le financement participatif (crowdfunding), notamment à travers des obligations et des actions non cotées.
L’or papier ou physique en 2024
L’or a la réputation d’être une valeur refuge, particulièrement prisée en temps de crise et d’instabilité. Il est, par ailleurs, décorrélé des marchés financiers.
L’or se caractérise par sa nature contracyclique, c’est-à-dire inverse aux cycles de croissance.
Ainsi, lors des périodes de récession, les investisseurs ont tendance à se tourner vers lui, ce qui fait grimper son cours. Lors des périodes de croissance, en revanche, son cours augmente peu.
On peut investir dans l’or papier (via un ou plusieurs ETF, comme Ishares Physical Gold ETC ou Invesco Physical Gold A) ou dans l’or physique, en achetant des pièces, des lingotins ou des lingots. Attention aux arnaques, qui sont nombreuses dans ce domaine : n’achetez qu’auprès de professionnels autorisés.
La Bourse en 2024
Sur le long terme, les marchés boursiers proposent des rendements supérieurs à l’inflation. Ils ont tendance à suivre un mouvement haussier. Mais attention : les rendements ne sont, pour autant, jamais garantis !
Reste qu’une période de baisse des marchés boursiers est une bonne occasion pour investir, les titres étant plus accessibles (on peut voir cela comme des périodes de soldes). À condition, bien sûr, d’envisager ses investissements sur un horizon long terme, c’est-à-dire plus de 8 ans.
En 2024, on privilégiera les secteurs des nouvelles technologies. Ils se maintiennent grâce à l’essor de l’intelligence artificielle, mais aussi les secteurs des énergies vertes et du luxe.
Les non-initiés se tourneront vers les ETF, ces fonds qui cherchent à reproduire l’évolution d’un indice boursier. C’est un excellent outil de diversification, car il permet d’investir dans plusieurs dizaines voire centaines d’entreprises en même temps.
En 2024, on se tournera notamment vers ETF S&P 500 (indice boursier basé sur 500 grandes entreprises américaines cotées), qui semble bien résister à la baisse des marchés ou, pour plus de diversification, les ETF World, qui investissent dans les principales sociétés mondiales.
Pour vous lancer en bourse, il est recommandé de commencer par ouvrir un PEA, lequel présente la fiscalité la plus avantageuse. Vous pouvez trouver la liste des meilleurs PEA ici.
Le private equity en 2024
Le private equity (ou capital-investissement) désigne l’investissement dans les entreprises non cotées en Bourse. C’est une source de financement des petites et moyennes entreprises. Depuis quelques années, il suscite un fort engouement chez les investisseurs. Il faut dire que ses performances ont de quoi faire pâlir tous les autres placements. À fin 2022, la performance sur trois ans du private equity ressort était de 15,2 % !
Sur la période 2006-2020, la performance annualisée du private equity en France a même été de 11,70 % nette de frais !
Bien entendu, il convient de garder en tête que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
En tant que particulier, vous pouvez investir en private equity via des fonds labellisés (FCPR, FPCI, FCPI, FIP) accessibles par une assurance-vie, un PEA, ou un PEA-PME. Autre option à envisager : les plateformes de crowdfunding en ligne.
Faut-il investir dans l’immobilier en 2024 ?
L’augmentation des taux d’emprunt et la perte de pouvoir d’achat qu’elle induit devraient entraîner, en 2024, une baisse du marché de l’immobilier. Déjà, sur l’année 2023, une baisse de 25 % par rapport à l’année précédente devrait être constatée.
L’investissement dans l’immobilier locatif n’est donc plus aussi intéressant qu’avant, d’autant que l’interdiction de la mise en location des logements au DPE F et G peut nécessiter des travaux aux coûts élevés.
Si l’on souhaite tout de même investir dans l’immobilier, pourquoi ne pas se tourner vers les caves ou les parkings, qui affichent de beaux taux de rentabilité tout en étant moins contraignants et plus accessibles ? Autre option à considérer : les SCPI, qui pâtissent de la baisse actuelle des marchés immobiliers mais ont l’avantage de proposer un faible ticket d’entrée (entre 150 et 1000 euros).