À l’heure de la reprise économique, avec des prévisions de croissance à 4,2% pour la France en 2022 (et une inflation galopante…), la question se pose des supports où placer. Oubliés les assurances vie en fonds euros et les livrets réglementés qui ne rapportent quasiment plus rien, et dont le taux est même inférieur à l’inflation. Place à des placements plus risqués, certes, mais aussi potentiellement plus rémunérateurs.  

Quels sont donc les placements financiers en vogue actuellement ? Quels sont ceux dont le potentiel a vocation à les hisser au rang de produits star en 2022 ? 

Les SCPI dites “résilientes” 

Les SCPI sont des sociétés civiles de placement immobilier qui ont en charge l’acquisition et la gestion d’un patrimoine immobilier. Elles collectent des fonds qui proviennent en majorité d’investisseurs particuliers. En contrepartie, ces derniers reçoivent des parts de la SCPI et perçoivent des revenus fonciers provenant des loyers perçus. 

Les SCPI sont aujourd’hui un excellent moyen d’investir dans l’immobilier sans stress ni contraintes (travaux, mises aux normes, assemblées générales des copropriétaires…), par rapport à l’acquisition d’un bien immobilier en propre. Et ce d’autant plus qu’elles bénéficient aussi de l’inflation du marché immobilier. 

Mais attention : toutes ne se valent pas. Si les meilleures SCPI peuvent proposer jusqu’à 6% de rendement, d’autres souffrent de performances décevantes. La crise sanitaire a en effet durement frappé certains secteurs. À titre d’exemple, les SCPI hôtelières ont connu (et connaissent encore) des difficultés en raison de la chute du tourisme. 

C’est la raison pour laquelle il est important de privilégier en 2022 les SCPI “résilientes”. C’est-à-dire celles qui ne sont pas soumises aux aléas de la conjoncture économique. Ces sociétés, telles que les SCPI des secteurs de la santé, de l’éducation ou encore de la logistique, sont plus à l’abri des aléas conjoncturels. Elles bénéficient à ce titre d’un rendement plus élevé. 

La Bourse 

Investir en Bourse est un pari gagnant sur le long terme. Une étude de l’AMF publiée en 2013 a ainsi montré que sur une durée de 25 ans (1988-2013), un investissement réalisé en actions françaises et conservé sur toute la période avec réinvestissement des dividendes a généré un rendement réel moyen de 5,81 %. C’est donc le placement le plus rentable à long terme. 

Malgré une forte volatilité, ce type de placement reste donc particulièrement intéressant. D’autant que les versements réguliers et progressifs permettent de lisser la performance.  Trois enveloppes permettent d’investir en Bourse, qu’il est possible de combiner. Il s’agit de l’assurance vie en unités de compte, du compte titres ordinaire (CTO) et du PEA. 

Vous ne savez pas par où commencer ? Vous souhaitez vous lancer mais vous manquez de temps et/ou de connaissances ? Privilégiez dans ce cas les ETF (Exchange traded funds), également appelés « trackers ». Ce sont des fonds d’investissement censés répliquer les variations d’un indice boursier (comme le CAC 40) à la hausse comme à la baisse. Les ETF permettent d’investir dans un marché global au lieu d’avoir à choisir des actions distinctes. Cela offre de réelles opportunités de diversification. 

Le financement participatif dans les énergies renouvelables

Ce type d’investissement connaît un succès grandissant. Le marché du financement participatif de projets écologiques croît ainsi de 30 % chaque année ! Et pour cause : non seulement il s’agit d’un placement vertueux, mais en plus il offre un rendement potentiel élevé (de 4 à 7 % bruts par an, selon les projets). 

Largement supérieur aux taux d’intérêt des placements classiques, tels que les livrets réglementés et les assurances vie en fonds euros. En investissant dans des projets verts, vous donnez du sens à votre épargne et devenez un acteur du changement.

Avec Lendopolis, l’investissement est gratuit et accessible dès 20 euros. Il suffit de choisir un projet et d’investir la somme désirée. 

Le private equity

Le private equity (appelé “capital-investissement” en français) consiste à investir dans des entreprises privées non cotées en Bourse. Il s’agit d’une prise de participation dans le capital de petites et moyennes entreprises ayant un besoin de financement. L’objectif de réaliser une plus-value. On distingue quatre sortes de private equity : 

• Le capital-risque, qui correspond à l’investissement dans une société en phase de création ;
• Le capital développement, qui consiste à investir dans une entreprise en forte croissance souhaitant développer son activité ; 
• Le capital transmission, qui correspond à l’investissement dans une entreprise pour faciliter sa transmission à une personne physique ou morale (ex : une autre entreprise) ;
• Le capital retournement, qui consiste à investir dans une entreprise confrontée à de sérieuses difficultés afin d’en rétablir la santé financière. Cette forme de private equity est peu usitée.

Selon le bilan d’activité 2020 du capital-investissement dévoilé par France Invest, les acteurs du private equity ont levé 18,5 milliards d’euros en France. Le taux de croissance annuel moyen des montants souscrits atteint 14 % pour la période 2015-2020. 

Il existe plusieurs véhicules ouverts aux particuliers qui souhaitent investir dans le private equity : il s’agit des fonds communs de placement à risque (FCPR), ainsi que des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI), et des fonds d’investissement de proximité (FIP). Depuis la loi Pacte de 2019, cette classe d’actifs est désormais proposée par certaines assurances vie et certains plans épargne retraite (PER). Attention, cependant : le capital-investissement restant un placement risqué, il est déconseillé d’y investir plus de 10 % de ses avoirs. 

Les articles de luxe 

Plus atypique et moins accessible, l’investissement dans les articles de luxe connaît un regain d’intérêt. Il faut dire que le prix des sacs à main neufs augmente en général de 5% par an, tandis que certaines pièces d’occasion acquièrent une valeur encore plus élevée avec le temps. Les plus-values à la revente ne sont donc pas rares. À condition, bien sûr, de miser sur la bonne pièce, et de bien se renseigner en amont.