Les passoires énergétiques à Paris
En France, on compte 5,2 millions de passoires énergétiques. Tout cela sur 30 millions de résidences principales, selon une étude de l’ONRE publiée le 22 juillet 2022. Cela représenterait ainsi 17,3% du parc immobilier. Les passoires énergétiques sont des logements classés F et G au diagnostic de performance énergétique (DPE).
Cependant, les résidences principales qui sont considérées comme étant “peu énergivores”, étiquetées A ou B par le DPE, sont environ 1,5 million en France. Soit 5% du parc immobilier.
Vous pouvez ainsi faire confier votre bien à une agence de gestion locative à Paris. Elle saura vous conseiller, vous renseigner concernant vos diagnostics obligatoires à réaliser. Vous trouver des locataires rapidement et gérer la gestion du bien au cours de la mise en location.
Les changements liés à la loi Climat et Résilience
La loi Climat et Résilience, adoptée le 4 mai 2021, a pour objectif de lutter contre le dérèglement climatique dans de nombreux domaines, notamment l’immobilier. En effet, ce domaine est la cause de 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il consomme également environ 40% de l’énergie mondiale. En outre, le gouvernement a pris la décision d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Pour cela, sa première cible est l’ensemble des passoires énergétiques. En effet, selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique, il y aurait entre 4,9 et 7 millions de passoires énergétiques sur les 27 millions de logements en France. La loi Climat et Résilience interdit alors petit à petit la location des passoires énergétiques, soit ceux qui ont un mauvais DPE.
Plusieurs dates d’échéance sont à retenir. En effet, à partir du 1er janvier 2023, il sera interdit de louer des logements dont le DPE est classé G et dont la consommation est supérieure à 450 kWh/m²/an. De plus, à partir du 1er janvier 2025, il sera interdit de louer tous les biens classées G, également à partir du 1er janvier 1018 pour les biens classés F et au 1er janvier 2034 pour les biens classés E. Le ministère du Logement a décidé de lancer MaPrimeRénov pour contrer la pression sur les investisseurs locatifs, notamment dans les marchés tendus. Cette prime est profitable aux propriétaires-bailleurs et permet de financer en moyenne, la moitié des travaux de rénovation du logement et cela peut aller jusqu’à 90% pour les ménages les plus modestes.
Les passoires énergétiques sont plus chères que les autres biens à Paris
On remarque, selon l’étude, que l’impact de l’étiquette énergétique du DPE semble moins important sur les marchés tendus, où la concurrence entre les acheteurs vient gommer les défauts des biens énergivores. Cela confirme ainsi la dernière étude des notaires concernant la valeur verte des logements, qui met en évidence d’importantes disparités sur le territoire. A Paris, on a remarqué un afflux d’appartements classés F et G sur le marché immobilier 2021, avec une augmentation de 34,3% de mise en vente contre +8% à l’échelle nationale. Cependant, les passoires énergétiques sont plus chères que les autres logements, soit de 1,1%. Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’à Paris, il y a beaucoup de bâtiments historiques et religieux, les ménages prêts à acheter dans la capitale accordent ainsi plus d’importance à cette caractéristique plutôt qu’à la valeur verte du bien.
L’influence du mode de chauffage, de la surface, de la date de construction
On constate que la part de passoires énergétiques est la plus élevée dans les résidences secondaires (32% soit 1,2 million de logements) et pour les logements vacants (27% soit 0,8 million de logements). Ainsi, le mode de chauffage et les caractéristiques du logement telles que la surface, la date de construction influent sur les performances énergétiques. De plus, les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G. A contrario, les logements qui sont chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (soit 12% et 13% d’étiquettes F et G) selon l’ONRE. On remarque également que les plus petits logements sont les plus énergivores. En effet, près de 34% des biens de moins de 30 m2 possèdent une étiquette F ou G, contre 13% des logements de plus de 100 m2. De plus, les passoires énergétiques sont plus nombreuses parmi les maisons individuelles que parmi les habitats collectifs, et davantage dans le parc privé que dans le parc social. Également, la part des passoires énergétiques parmi les résidences principales tend à varier selon les départements. En effet, il y a moins de passoires énergétiques dans les départements proches de la côte méditerranéenne et en Corse ou au sud de la façade atlantique où le climat est plus doux et réduit ainsi les besoins de chauffer les logements. A l’inverse, le taux de passoires énergétiques est le plus élevé dans des départements ruraux et/ou montagneux (avec plus de 30% dans le Cantal, la Creuse et la Nièvre) et également à Paris.
En clair, le charme de l’ancien reste un critère de choix principal à Paris. Les acheteurs privilégient ainsi le cachet des logements anciens à la performance énergétique des logements plus récents. Pour ceux qui aiment les vieilles pierres, faites attention cependant, en 2021 les passoires énergétiques ont connu une baisse de prix importante, soit -4,2% contre seulement -0,2% pour les logements parisiens qui sont peu énergivores.
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