Saviez-vous que l’empreinte carbone moyenne d’un Français est aujourd’hui estimée à 9,2 tonnes de CO2 ? Or, selon l’ADEME, l’objectif serait de réduire cette empreinte carbone à 2 tonnes par habitant.
En effet, pour la communauté scientifique, l’une des actions les plus efficaces contre le réchauffement climatique consiste à limiter son empreinte carbone. Que l’on soit un particulier ou une entreprise.
Mais au fait, de quoi parle-t-on exactement ? Le terme d’empreinte carbone a beau être entré dans le langage courant, on ne sait pas toujours ce qu’il recouvre précisément.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone, et comment la calcule-t-on ? Enfin, quels gestes peut-on adopter pour la réduire ? Explications dans cet article.
Empreinte carbone : une définition
L’empreinte carbone est un indicateur utilisé pour mesurer les gaz à effet de serre émis par une activité, une personne ou un pays. Autrement dit, il permet d’évaluer l’impact d’une activité sur l’environnement.
Cet impact est généralement exprimé en dioxyde de carbone équivalent, ou CO2e. Cela signifie qu’on détermine combien de CO2 retiendrait la même quantité de rayonnement solaire.
Le CO2 est un gaz à effet de serre qui retient une partie de la chaleur des rayons solaires.
Pour calculer l’empreinte carbone, on va donc étudier la quantité de carbone émise au quotidien par l’activité, la personne ou le pays. Dans le cas d’un individu, par exemple, on va considérer ses habitudes de consommation, son alimentation, la façon dont il se déplace, etc.
La notion d’empreinte carbone est parfois confondue avec l’empreinte écologique. Les deux sont pourtant différentes.
La seconde est en effet une méthode de calcul qui permet de mesurer l’impact des êtres humains sur leur environnement, et qui consiste à estimer la surface terrestre nécessaire pour subvenir à leurs besoins (production de biens et services, absorption des déchets, etc).
On l’utilise parfois pour calculer le nombre de Terres dont nous aurions besoin pour absorber nos modes de consommation.
D’ailleurs, savez-vous qu’il faudrait 2,9 planètes pour répondre aux besoins humains si tous les habitants de la Terre adoptaient le même mode de vie que celui du Français moyen ?
Empreinte carbone et bilan carbone, quelles différences ?
Le bilan carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre d’une personne ou d’une activité économique. Le principe est donc le même.
Cependant, il diffère de l’empreinte carbone en ce qu’il se concentre exclusivement sur les émissions réalisées à l’intérieur d’un territoire. De fait, sa portée est plus limitée.
L’empreinte carbone, elle, prend en compte l’ensemble des émissions de CO2. Y compris celles qui ont lieu dans un pays tiers et qui sont liées à l’importation, au transport, etc.
La méthode de calcul de l’empreinte carbone
Il existe plusieurs formules pour calculer l’empreinte carbone. La méthodologie dépend en effet de plusieurs paramètres.
Pour réaliser ce calcul, il faut tenir compte de divers éléments, et notamment les émissions directes de CO2 (transport, consommation d’énergie…) et les émissions indirectes de CO2 (par exemple, les importations).
Les quatre formules différentes pour calculer la quantité de CO2
L’ADEME propose quatre formules différentes pour calculer la quantité de CO2 émise par une personne, un pays ou une activité :
- Formule n°1 (lorsque le moyen de transport ne concerne qu’un seul bénéficiaire et la consommation de la source d’énergie utilisée est connue) : Consommation d’énergie x facteur d’émission
- N°2 (lorsque le moyen de transport concerne plus d’un bénéficiaire et la consommation de la source d’énergie utilisée est connue) : Consommation d’énergie x nombre d’unités transportées / nombre d’unités dans le moyen de transport x facteur d’émission.
- Formule n°3 (lorsque le moyen de transport ne concerne qu’un seul bénéficiaire et la consommation d’énergie est inconnue) : Consommation d’énergie x distance parcourue x facteur d’émission.
- N°4 (lorsque le moyen de transport concerne plusieurs bénéficiaires et la consommation de la source d’énergie utilisée est inconnue) : Consommation d’énergie x distance parcourue x facteur d’émission x nombre d’unités transportées / nombre d’unités dans le moyen de transport.
A savoir : Le simulateur de l’ADEME, “Nos gestes climat”, permet à chaque individu de calculer son empreinte carbone annuelle.
Comment réduire son empreinte carbone ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, réduire son empreinte carbone individuelle n’est pas si difficile. Tous les gestes comptent ! Voici les plus importants.
Passer aux mobilités douces
En France, les voitures des particuliers contribuent à 54 % aux émissions de gaz à effet de serre des transports. Un secteur d’activité qui correspond à un tiers du bilan carbone national.
Selon l’Insee, la voiture est utilisée dans 52,9 % des trajets. Y compris pour ceux qui sont inférieurs à 2 kilomètres (soit moins de 20 minutes de marche ou 5 minutes à vélo) !
Il est donc facile d’agir en passant à des moyens de transport dits “doux”. Comme le vélo, la marche ou les transports en commun. Les modes de transport très polluants, comme l’avion, doivent quant à eux être réduits et utilisés uniquement lorsque cela est nécessaire.
Trier (et réduire) ses déchets
Lorsqu’ils sont mal valorisés, les déchets sont une source importante de gaz à effet de serre. D’autant qu’un Français jette en moyenne 500 kg de déchets par an, ce qui est loin d’être négligeable !
Il est donc important d’adopter les bons gestes. En recyclant un maximum (plutôt que de jeter, pensons à donner une deuxième vie à nos objets en les revendant ou en les proposant à des associations comme Emmaüs), en réduisant ses déchets (pour cela, pensons aux rayons vrac et évitons les produits suremballés), et en adoptant le tri sélectif.
Pour rappel, depuis le 1er janvier 2023, tous les emballages en papier, carton, métal, acier et plastique doivent être jetés dans la poubelle jaune.
Acheter moins mais mieux
Cela consiste à acheter des produits de meilleure qualité : locaux, de saison, voire biologiques pour l’alimentaire. Et à prendre soin de ses possessions, en réparant plutôt qu’en jetant.
Il s’agit tout simplement de se montrer raisonnable. En achetant uniquement ce dont on a besoin, et en privilégiant lorsque c’est possible des modes de consommation plus responsables (plateformes de seconde main, etc).
De manière plus spécifique, lorsque vous achetez un appareil électroménager ou numérique, interrogez-vous sur son utilité réelle et pensez à consulter son indicateur de performance énergétique.
Limiter sa consommation d’énergie
La consommation d’énergie a un impact fort sur l’environnement. D’où l’importance d’adopter ces éco-gestes : débrancher ses appareils et ne pas les laisser en veille, limiter le chauffage ou la climatisation, utiliser le mode éco de son lave-linge ou son lave-vaisselle, entretenir ses appareils… Loin d’être anodins, ces petits gestes ont une réelle efficacité.
Réduire, voire stopper les dépenses inutiles
La surproduction et son corollaire, la surconsommation, sont un véritable problème qui contribue fortement au réchauffement climatique. Il est donc important de passer en revue ses habitudes. Et de réduire, voire d’arrêter (si possible) les dépenses dites “inutiles”. Un gadget par ci, une boisson à emporter dans un gobelet en plastique par là… En avez-vous vraiment besoin ?
Autre sujet sur lequel se montrer vigilant : votre épargne. Saviez-vous que certaines formes d’épargne peuvent avoir un impact environnemental ?
Orienter vos investissements vers des produits financiers responsables est vital. À titre d’exemple, Lendopolis vous permet d’investir directement dans des projets d’énergies renouvelables. Tels que des centrales solaires et des parcs éoliens.